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| Maurice Ouzoulias, président du Syndicat Interdépartemental pour l'Assainissement de l'Agglomération Parisienne (SIAAP) |
Monsieur le président de la région,
Madame, Messieurs les conseillers régionaux,
Mesdames, Messieurs les conseillers généraux,
Mesdames, Messieurs les Maires,
Chers collègues,
Chers amis,
Bonjour à tous,
Je vous prie tout d'abord de bien vouloir excuser le président Jean-Paul Huchon retenu par des impératifs ne le permettant pas d'être présent parmi nous aujourd'hui. Il est dignement représenté par Monsieur Vampouille, vice-président du Conseil Régional en charge de l'environnement, dont je salue chaleureusement la présence.
Je voudrais ensuite vous remercier, vous tous qui êtes venus saluer l'installation de l'Observatoire des usagers de l'assainissement en Ile-de-France. Votre présence me tient d'autant plus à cœur que notre invitation d'aujourd'hui est précisément une invitation à réunir au-delà du seul "cercle SIAAP" et des professionnels de l'eau, les représentants des usagers d'une part, les élus et décideurs d'autre part.
Merci d'avoir répondu présent à cette volonté d'ouverture et d'échange.
Vous êtes ici invités à prendre une part active à la question globale de l'assainissement. Car vous êtes, vous tous, sur le terrain, des acteurs de proximité, au centre des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens.
Elus, associations de consommateurs, de défense de l'environnement, entreprises..., votre présence nous aidera à sensibiliser, à échanger et à
dialoguer avec les citoyens sur l'assainissement et les choix d'avenir qu'il suppose.
Vous le savez, aujourd'hui, la loi nous demande "toujours plus" et impose à nos activités de nouvelles normes, toujours plus exigeantes en matière environnementale pour le bien de la collectivité.
Et si la majorité de l'opinion est aujourd'hui de plus en plus concernée, à juste titre, par les problèmes environnementaux, elle est encore trop souvent sous informée sur les questions liées au traitement des eaux usées.
Cependant, nous constatons depuis quelques années qu'un nombre croissant de citoyens prend conscience des enjeux et nous demande aussi "toujours plus" : dépolluer les sols, éliminer les boues d'épuration, préserver le milieu naturel, réduire les nuisances olfactives de nos usines, faire en sorte que le prix de l'eau n'augmente pas...
Toutes ces revendications sont évidemment totalement légitimes prises isolément. En revanche, elles ne sont pas toujours toutes compatibles les unes par rapport aux autres.
Nous devons donc faire des choix, nous devons arrêter des priorités.
Et
dans la perspective de solutions durables dans laquelle nous nous efforçons toujours de nous placer, le SIAAP ne peut pas les faire seul : il souhaite, au contraire, y associer le point de vue de ses usagers et construire avec eux les solutions d'avenir.
Car - je le dis souvent - si notre activité est un métier avant tout industriel, notre mission, elle, est une mission de service public, au service de tous les publics.
Nous devons donc associer les usagers aux choix que nous faisons en matière de traitement des eaux usées, de gestion des flux, de traitement des eaux pluviales...
Le Siaap a pris la mesure depuis quelques années déjà de l'élargissement de sa mission, en sortant de sa culture d'ingénieurs concentrés sur les seuls aspects techniques de ses activités.
Le Siaap a depuis quelques années déjà pris le virage de la transparence et de l'information de ses différents publics.
Il a engagé d'importants efforts en ce sens. Je rappellerai pour mémoire :
- les Rencontres européennes sur les boues d'épuration organisées par nos soins,
- la création des jurys de nez, première forme de dialogue avec les riverains de nos usines pour le suivi de la qualité de l'environnement,
- la création de messagers de l'environnement pour mesurer les nuisances sonores et olfactives autour des mêmes usines,
- l'édition de journaux d'informations destinés plus particulièrement aux élus et à nos partenaires,
- la mise en ligne sur notre site Internet du bilan hebdomadaire de nos usines ou encore de l'indice de la qualité de la Seine.
Ce sont là autant d'illustrations de cette forte volonté de transparence qui nous anime.
Bref, aujourd'hui, les usagers nous entendent de plus en plus souvent. Mais faut-il encore qu'ils soient écoutés, soient entendus.
En inaugurant aujourd'hui l'Observatoire des usagers de l'assainissement en Ile de France nous affichons haut et fort notre volonté de nous donner les moyens de cette nécessaire écoute.
Présidé par le Professeur Guy Atlan (remerciement personnel), il est dès aujourd'hui constitué de premiers membres fondateurs (remerciement personnel) : représentants les associations de défense de l'environnement, associations de consommateurs, institutions, élus, industriels de l'eau...
Quels seront les objectifs de cet Observatoire ?
Je laisserai bien évidemment au Professeur Atlan le soin de revenir sur les missions qu'il entend lui fixer avec ses partenaires. Je m'en tiendrai pour ma part aux principes de fonctionnement tels que nous les avons souhaités.
Pour moi, il s'agit d'abord de donner la parole aux usagers de l'assainissement, à tous les usagers :
- représentants des associations de consommateurs,
- des associations de défense de l'environnement,
- experts indépendants,
- représentants syndicaux,
- représentant du monde agricole,
- élus locaux, ...
vous tous citoyens finalement qui êtes ici et qui avez un droit de regard sur nos activités.
Je l'ai dit, les choix qui sont les nôtres sont des choix collectifs. Nous devons mettre en œuvre des solutions industrielles qui sont des réponses aux attentes des usagers.
Quelles sont leurs priorités : faire baisser le coût de l'eau ? Augmenter sa qualité ? Mieux préserver la Seine et la Marne ?
L'Observatoire se fixera ainsi en toute indépendance un programme d'études d'opinion, d'enquêtes qualitatives, des rencontre-débats... visant à mieux connaître et mieux comprendre les attentes de nos concitoyens et de nos élus.
Mais il devra aussi permettre aux usagers de se forger une opinion sur des sujets qu'ils connaissent encore mal aujourd'hui.
L'enquête Louis Harris qui va vous être dévoilée dans un instant est à ce propos riche d'enseignements : si les Franciliens sont bien souvent profanes en la matière, ils ont de plus en plus conscience des pollutions de l'eau, sont avides d'informations et prêts à agir personnellement.
Voilà qui est très encourageant et même stimulant pour les futurs travaux de l'observatoire.
Je vous remercie de votre attention.
Contact : Direction de la communication : T.01 44 75 44 12 - F.01 44 75 44 14
