Les principaux enseignements de l'étude
Dans la perspective de la mise en place de l'Observatoire des usagers de l'assainissement en Ile-de-France, le SIAAP a souhaité disposer d'une première étude afin de cerner le niveau de connaissance des Franciliens sur le thème de l'eau et d'identifier leur implication face à sa pollution et à son traitement.
Méthodologie
Etude réalisée par téléphone auprès d'un échantillon de 500 personnes représentatif de la zone d'action du SIAAP en termes d'âge, de sexe, de profession du chef de famille, de catégorie d'habitat et de département (75, 92, 93, 94). Enquête menée du 9 au 11 février 2004.
Une prise de conscience nette des enjeux liés à l'eau...
Les deux tiers des Franciliens expriment une vision pessimiste sur la question de l'eau. En effet, la quasi totalité d'entre eux estiment que l'eau est de plus en plus polluée (95%), chère à consommer (87%) et qu'elle tend à se raréfier (80%). De plus, les efforts de protection actuellement réalisés sont jugés insuffisants (77%).
Cette prise de conscience est profonde et ne relève pas seulement de la posture car, même si les interviewés s'accordent à penser que ce sont les entreprises et les agriculteurs qui polluent le plus (respectivement 60% et 30%), quasiment
la moitié d'entre eux (47%) reconnaît une part de responsabilité à titre individuel.
Les Franciliens pensent notamment polluer en utilisant trop des produits ménagers (72%) ou en consommant trop d'eau (directement, 47% ou à cause de leurs appareils ménagers, 49%). Les jeunes et les personnes diplômées reconnaissent davantage leur implication dans le processus de pollution.
Enfin, les interviewés se déclarent eux-mêmes prêts (94%) à faire des efforts pour mieux protéger les ressources en eau.
Ces opinions et attitudes traduisent une
réelle prise de conscience : l'eau appartient désormais au champ de leurs préoccupations quotidiennes.
...malgré un manque d'informations évident et reconnu
Les interviewés ont conscience qu'il est nécessaire de faire attention à l'eau et se déclarent prêts à contribuer à cette action mais ils sont peu informés, et ont parfois une perception erronée de la réalité ou méconnaissent le processus du traitement de l'eau.
Près de 8 interviewés sur 10 (78%) estiment ne pas être suffisamment informés sur le traitement des eaux usées (41% disent même ne pas être du tout informés). En outre, seule la moitié des habitants contactés (51% en spontané et 62% en assisté) connaît le cheminement des eaux usées et ce que recouvre la notion de boues d'épuration.
En outre, ils sous-estiment leur propre consommation (seuls 3 % citent la quantité exacte d'eau consommée par jour et par un habitant en Ile-de-France, soit 200 litres) et ne savent pas quel est le prix du m3 d'eau (26% le situent de 1 à moins de 2 euros contre 3 euros dans la réalité).
Enfin, autre reflet du manque d'information, les organismes intervenant dans le traitement des eaux usées, notamment le SIAAP, sont relativement méconnus du grand public.
Une volonté affichée de participer davantage à la protection de l'eau
Conscients des limites de leurs connaissances, les personnes interrogées sont également démunies sur le plan des comportements à adopter pour ne pas polluer. Mais elles sont sur ce point aussi prêtes à faire des efforts.
94% des personnes interrogées se déclarent prêtes à faire des efforts pour protéger les ressources en eau et 62% sont prêtes à participer à une consultation publique sur ce sujet.
Volontaires, les interviewés demandent à ce qu'on leur explique comment agir et se montrent en attente d'informations.
Ils veulent en premier lieu connaître les moyens de moins polluer (73%), et attendent aussi que leur soient expliqués les
processus de traitement des eaux usées comme de l'eau potable (60% et 58%). Enfin, cette volonté d'implication se traduit par l'effort financier qu'ils sont prêts à consentir pour
mieux préserver la qualité de la Seine et de la Marne (74%), pour un renfort des contrôles de qualité (72%), pour améliorer le goût de l'eau (61%) ou pour utiliser des produits ménagers plus chers mais non polluants (64%). On a ici le sentiment que la question du prix n'est pas primordiale ; ce n'est pas le sujet sur lequel ils veulent être le plus informés (seuls 36% évoquent cette attente).
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