25/11/11
A l’occasion de la conférence de Durban, Vincent Chriqui, Directeur général du Centre d'analyse stratégique a rendu public, trois notes d’analyse et un rapport sur : Les enjeux du financement d’une politique climatique mondiale
Alors que le prochain sommet des Nations unies aura lieu du 28 novembre au 9 décembre à Durban en Afrique du sud, l’urgence climatique nécessite dès aujourd’hui des besoins financiers considérables.
L’équation budgétaire est pourtant difficile à résoudre dans les pays développé et dans les pays en développement, tant pour développer de nouveaux moyens de production énergétique moins polluants, que pour s’adapter aux effets du changement climatique. D’un côté l’argent public des pays développés se fait rare ; de l’autre, la crise économique se double de crises alimentaires ou de tensions géopolitiques, qui accentuent la pression sur l’aide d’urgence.
Trouver de nouvelles sources de financement est devenu une nécessité, comme le soulignent les trois notes d’analyses :
1.
La politique climatique américaine (Note d’analyse n°250) [lien de téléchargement depuis le site du CAS, format Pdf]
2.
Les instruments économiques au service du climat (Note de synthèse n°251) [lien de téléchargement depuis le site du CAS, format Pdf]
3.
Les financements innovants au service du climat (Note d’analyse n°252) [lien de téléchargement depuis le site du CAS, format Pdf]
Le Centre d’analyse stratégique a listé les besoins de financement et les points de blocage dans les négociations internationales, et proposent dans le rapport sur
« Les instruments économiques au service du climat » [lien de téléchargement depuis le site du CAS, format Pdf] des sources nouvelles de financement pour lutter contre le changement climatique mondial
(voir la présentation ci-dessous).
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Rapport - Les instruments économiques au service du climat
25/11/11
La communauté scientifique a été la première à s’alarmer du changement climatique. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), créé en 1988, a ainsi attiré l’attention sur le lien probable entre les émissions dues à l’activité humaine, la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et les variations de température.
Depuis le sommet de la Terre à Rio en 1992, l’Organisation des Nations unies (ONU) a tenté d’initier et de coordonner les efforts de réduction d’émissions. Le protocole de Kyoto en est le premier aboutissement, puisqu’il assigne à 38 pays industrialisés des objectifs de réduction à 2012.
Depuis l’entrée en vigueur de ce texte en 2005, les négociateurs n’ont cessé de discuter les modalités d’un nouvel accord, qui serait plus ambitieux mais également élargi à un plus grand nombre de pays. Les conférences sur le climat, organisées à Copenhague en 2009 puis à Cancun en 2010 par l’ONU, ont cependant montré combien il était ardu de s’entendre sur des objectifs de réduction à 192 pays. La protection du climat, si elle bénéficie à tous, est la somme d’actions individuelles, d’où la difficulté de parvenir à un consensus entre pays aux priorités différentes.
L’accord de Cancun représente un tournant dans les négociations climatiques, puisque, prenant acte de cet écueil, il pose les bases d’une architecture plus flexible. Les gouvernements ont ainsi accepté d’indiquer un objectif de réduction à l’horizon 2020, sans que ces déclarations ne revêtent un caractère légalement contraignant. L’ensemble de ces engagements couvre désormais 80 % à 90 % des émissions mondiales, contre 55 % à l’époque du protocole de Kyoto. Pour autant, ils sont loin d’être aussi ambitieux que le souhaiteraient climatologues et experts du changement climatique.
La menace d’un réchauffement planétaire fait bouger les lignes politiques et de nombreux gouvernements ont décidé unilatéralement de se fixer des objectifs de réduction des émissions. Si certains projets de loi ont avorté pour des raisons politiques internes, on devrait néanmoins voir naître un certain nombre d’initiatives dans les années à venir. En l’absence d’un prix uniforme du carbone, qui semble hors d’atteinte à moyen terme, les pays devront trouver les meilleurs moyens d’accroître l’efficacité de cette architecture polycentrique. C’est ce vers quoi semble s’orienter la prochaine conférence onusienne sur le climat à Durban, en décembre 2011. Les négociateurs se veulent réalistes sur le niveau d’ambition à donner au nouvel accord, afin que ne soient pas remis en question les acquis âprement négociés à Copenhague puis à Cancun. Plutôt que de « rouvrir » le chapitre des objectifs de réduction nationaux, les négociateurs vont certainement consacrer une grande partie des débats aux mécanismes économiques susceptibles de composer le nouvel arsenal d’instruments reconnus par l’ONU dans la lutte contre le changement climatique.
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Contact Presse :
Jean-Michel Roullé, Responsable de la Communication
Tél. 01 42 75 61 37 - jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr
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