Sommet de Paris pour la Méditerranée
Paris, 13 juillet 2008
Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les chefs d'État,
Mesdames et Messieurs les chefs de gouvernement,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout d'abord féliciter la France pour cette belle initiative et remercier tout particulièrement le Président Sarkozy, dont la force de conviction nous porte aujourd'hui à donner un nouvel élan politique à notre partenariat euro-méditerranéen. L'Union pour la Méditerranée est une grande idée que nous devons transformer en réalité.
La Commission est fière de la contribution qu'elle a apporté dans le développement de ce grand concept stratégique, notamment par sa communication du 25 mai 2008.
Notre rencontre à Paris me rappelle les mots du grand écrivain portugais Virgílio Ferreira: "De ma langue, on voit la mer". Réunis ici, dans la diversité de leurs langues, mais aussi de leurs cultures et de leurs histoires singulières, nos continents et les près de 800 millions de citoyens que nous représentons voient une mer qui dessine un horizon commun: la Méditerranée.
Cet horizon commun est une priorité pour toute l'Union européenne. Il est d'abord culturel. Mais il est aussi politique, économique, social et environnemental.
En lançant l'Union pour la Méditerranée, nous voulons porter notre partenariat à la hauteur des défis à relever. Mais nous voulons aussi et surtout le faire en répondant à des enjeux concrets par des projets concrets. Nous voulons nous concentrer sur de vraies priorités qui ont un sens pour nos citoyens.
Nous avons donc fait le choix d'une gouvernance vraiment partagée, d'une réelle appropriation au plus haut niveau politique et de projets visibles dans la vie quotidienne des citoyens.
Quatre grands sujets ont naturellement émergé de nos réflexions communes.
Le premier est celui du dialogue politique. Nous avons un impératif incontournable: la paix. Je le redis ici, l'Europe soutient activement et ardemment tous les efforts menés dans la cadre du processus de paix pour le Proche-Orient pour favoriser un règlement équitable et durable des conflits et, en particulier, de celui qui déchire depuis trop longtemps les peuples israélien et palestinien.
Les trois autres domaines d'action auxquels nous voulons donner un fort élan forment, au fond, une seule et même grande ambition: soutenir le développement durable du bassin méditerranéen.
Quand je vois la population jeune et dynamique de la rive sud de la Méditerranée et les tendances les plus récentes dans les échanges commerciaux et les flux d'investissements, je peux vous dire que je crois en un grand avenir pour toute cette région.
Le fait qu'aujourd'hui seulement les chefs d'Etat et de Gouvernement des deux côtés de la Méditerranée soient rassemblés est non seulement un message de confiance mais aussi un encouragement. Un encouragement pour tous ceux, notamment dans le secteur privé, qui voient dans la région des opportunités intéressantes de commercer et d'investir.
Nous discuterons cet après-midi du développement économique, de la sécurité alimentaire, de l'eau et de l'énergie. De la protection de l'environnement, de la protection civile et de la sécurité maritime. Et enfin, de l'éducation, de la recherche, de la culture et de la mobilité.
Nous pouvons et nous devons faire plus et mieux dans tous ces domaines.
Les projets concrets que nous privilégions – projet de dépollution marine, plan solaire, autoroutes terrestres et autoroutes de la mer, université euro-méditerranéenne, protection civile, par exemple - auront une incidence très directe sur la qualité de vie des citoyens des deux rives de la Méditerranée
Ce sont aussi des projets porteurs d'avenir, tournés vers le 21e siècle, vers l'économie du savoir, la protection de l'environnement et le dialogue entre les cultures.
S'il y a une région du monde où se joue vraiment le dialogue des civilisations, c'est bien la Méditerranée.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Ce sommet scelle symboliquement entre nous tous un pacte de coresponsabilité pour une Union de projets concrets. Cette Union, nous voulons la voir s'épanouir dans une Union pour les peuples. Le processus de Barcelone - Union pour la Méditerranée va donnera raison au grand historien français Fernand Braudel, pour qui (je cite) "la Méditerranée est un pont, et non une frontière".
Pour conclure, j'aimerais dire tout spécialement à nos amis de l'autre rive de la Méditerranée que ce grand et beau projet commun est porté par toute l'Union européenne.
La Commission européenne tient à vous assurer qu'elle y participera avec enthousiasme et détermination. C'est toute l'Union européenne qui porte notre beau projet commun.
Merci.
Haut de page
.../...