Le Président - 13 juillet 2008 - Paris
Monsieur le Président Nicolas Sarkozy,
Monsieur le Président Hosni Moubarak,
Mesdames et Messieurs les chefs d'État et de gouvernement,
Monsieur le Secrétaire général des Nations-unies Ban Ki-Moon,
Monsieur le Président de la Commission européenne José Manuel Durão Barroso,
Cher Javier Solana, cher Amr Moussa,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Excellences,
Chers amis,
C'est pour moi un grand honneur et aussi une joie de prendre part avec vous à ce sommet pour fonder une Union pour la Méditerranée.
Je m'adresse à vous en tant que Président du Parlement européen et en tant que président de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM), dont j'occupe la présidence jusqu'en mars 2009. Le Président du Parlement jordanien, et actuel vice-président de l'APEM, mon ami Abdul Hadi Al-Majali (à côte de moi), me succédera ensuite à ce poste. Le Président de la Chambre des Députés italienne Gianfranco Fini et le Président de la Chambre des Représentants du Maroc Mustapha Mansouri, qui sont les deux autres vice-présidents de l'APEM, et moi-même nous sommes réunis hier à Paris et nous avons adopté une déclaration de l'APEM, dont je voudrais vous exposer les idées directrices.
Je souhaiterais tout particulièrement remercier le Président Nicolas Sarkozy et la présidence française pour avoir eu l'initiative d'organiser ce sommet. Je vous souhaite, ainsi qu'à votre co-président, le Président Hosni Moubarak, au nom du Parlement européen et de l'Assemblée Parlementaire euro-méditerranéenne, toute la réussite possible pour la nouvelle initiative "Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée".
Le processus de Barcelone s'est déjà attiré un certain prestige depuis 1995. Il ne faut pas minimiser ce qui a été réalisé; cependant, le moment est opportun pour donner un nouvel élan au processus.
Il faut avant tout intégrer les citoyens dans ce processus de coopération. Si nous mettons en œuvre des projets concrets, ils auront des répercussions directes, dont les citoyens profiteront immédiatement dans leur vie quotidienne. En font partie l’accès à l’eau, aux denrées alimentaires et à l’énergie.
Comme nous l'avons évoqué en détail cet après-midi, nous avons besoin de grands projets engagés pour surmonter les défis majeurs qui se présentent à nous. Je pense notamment aux projets en matière d'énergie solaire, à la création de routes maritimes et terrestres, "l'autoroute de la mer", ou encore et à l'assainissement de la Méditerranée.
Les grands défis de ce type requièrent l'étroite participation des citoyens. C'est là que réside le cœur de cette nouvelle initiative.
Dans cette "Union pour la Méditerranée", les citoyens – les entrepreneurs, les organisations non gouvernementales, les universités et surtout les jeunes – se retrouveront au centre de la coopération. Je souhaiterais évoquer ici l’initiative « Euromed Scola » du Parlement européen, qui réunira à l’automne à Strasbourg des jeunes issus des Etats membres de l’Union européenne et des pays partenaires méditerranéens.
Cette intégration plus forte des citoyens peut et devrait également être atteinte grâce à une participation appropriée de leurs représentants élus, qui se réunissent dans le cadre de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne.
Si nous voulons rapprocher les peuples d'Europe et de la région méditerranéenne, et si nous souhaitons qu'ils fassent de la nouvelle "Union pour la Méditerranée" leur Union, nous devons garantir une collaboration structurée entre leurs représentants. Une Union pour les citoyens a besoin d'une dimension parlementaire forte.
Nous prenons clairement position pour l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne dans la déclaration de notre sommet de ce jour. L'APEM y est décrite comme "l'expression parlementaire" légitime du "Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée".
La nécessité de renforcer la légitimité démocratique du partenariat euro-méditerranéen est ainsi reconnue. Passons à l'étape nécessaire suivante et faisons de l'APEM une partie intégrante de l'appareil institutionnel du "Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée", faisons de celle-ci son institution parlementaire !
Nous sommes convaincus, en tant qu’Assemblée Parlementaire euro-méditerranéenne, qu'une assemblée parlementaire qui vise à représenter les peuples de cette Union a également le droit de faire des propositions, d'exercer le contrôle démocratique et de superviser et d'évaluer régulièrement l'avancement des projets.
Par ailleurs, il est question du financement des projets concrets de l'Union pour la Méditerranée. Outre les fonds venant du sud, d'investisseurs privés et d'institutions financières européennes, régionales et internationales, une grande partie du financement sera fournie par l'Union européenne.
Le Parlement européen est, avec le Conseil, l'autorité budgétaire de l'Union européenne. Dans le budget européen, rien ne se passe sans l'aval du Parlement; le budget de l'Union n'est validé qu'une fois que le Président du Parlement européen a apposé sa signature.
Par l'intermédiaire de la délégation du Parlement européen à l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne, l'APEM participe d'une certaine manière à l'approbation – et au contrôle – des crédits pour des projets relevant de notre initiative.
Hans-Gert Pöttering rend visite aux journalistes assoiffés de nouvelles, en salle de presse, le dimanche 13 juillet 2008 en fin d'après-midi, micros et caméras tournent à plein pour une restitution des débats.
Photo ©waternunc.com
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Mesdames et Messieurs les chefs d'État et de gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
L'APEM se réunira à la mi-octobre en Jordanie pour une session plénière extraordinaire, consacrée au thème du processus de paix au Proche-Orient. À cette occasion, nous évaluerons également l'intégration de l'APEM dans la structure institutionnelle du "Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée".
Nous ferons ensuite part de nos conclusions lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères d'Euromed qui se tiendra début novembre à Marseille.
Nous devrons juger si l'APEM, en tant qu'institution parlementaire, a su trouver son rôle. En tant qu'acteur de l'autorité budgétaire, le Parlement européen tirera ses conclusions à partir du résultat obtenu.
La diplomatie parlementaire peut et doit compléter avantageusement la coopération entre les gouvernements. C’est notamment le cas dans le domaine de la défense et de la promotion des droits de l’homme dans l’ensemble de l’espace euro-méditerranéen. Allant de paire avec la promotion d'un dialogue interculturel plus étroit, ceci doit être un point fort de la nouvelle Union pour la Méditerranée. Une Union bâtie par les citoyens créera de façon significative un pont de compréhension et de tolérance au-dessus de la Méditerranée jusqu'au Proche-Orient.
Nous avons tous une responsabilité envers les citoyens que nous représentons, tout particulièrement envers les jeunes ainsi que les générations futures. Développons ensemble une vision d'avenir et construisons ensemble, à partir de la complexité actuelle de la région méditerranéenne, une communauté euro-méditerranéenne de destin.
Prenons en considération l’espoir de paix, de stabilité et de prospérité des citoyens, leur aspiration à vivre dans une société libre et fondée sur le droit, et travaillons ensemble, pas à pas à la réalisation de ces idéaux !
Nous, membres du Parlement, nous nous emploierons à y contribuer !
Salam !
Shalom !
Merci de votre attention.
L'APEM comme volet parlementaire de l'Union pour la Méditerranée
Relations extérieures - 15-07-2008 - 14:58
Le Bureau élargi de l'
Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM), réuni à Paris le 12 juillet, a adopté une déclaration positionnant l'APEM comme le volet parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Ce message a été relayé aux Chefs d'Etat et de gouvernement par le Président du PE, Hans-Gert Pöttering, lors du Sommet de l'Union pour la Méditerranée.
Présidé par Hans-Gert Pöttering, président du Parlement européen, le Bureau est composé d'Abdel Hadi Al-Majali, président du Parlement jordanien, de Gianfranco Fini, président de la Chambre des Députés italienne, et de Mustapha Mansouri, président du Parlement marocain.
Dans sa déclaration, le Bureau de l'APEM réaffirme l'importance "vitale et stratégique" d'une coopération accrue dans la région euro-méditerranéenne de l'ensemble des partenaires et qualifie de "tournant historique" le Sommet du 13 juillet.
Il se félicite de ce nouvel élan politique entre les partenaires des deux rives de la Méditerranée et estime, dans un souci de légitimité démocratique, que l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne doit faire partie intégrante du cadre institutionnel du processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée.
Les membres du Bureau de l'APEM souhaitent que le Sommet de Paris prévoit l'organisation de sommets biannuels, une coprésidence, un comité permanent conjoint basé à Bruxelles et un Secrétariat.
Le Bureau de l'APEM appelle à un renforcement du dialogue euro-méditerranéen entre les peuples afin de créer un espace de paix, de stabilité et de prospérité partagée.
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