|
|
|
|
|
Waternunc.com Média
Mesures et prélèvements
Grâce à cette pêche, nous pourrons :
- Evaluer la biodiversité des poissons aux stations de prélèvement par
l'identification des espèces capturées ;
- Dénombrer les effectifs de chaque espèce ;
- Noter la présence/absence des espèces sensibles (aux exigences
écologiques plus strictes ou non-tolérants pour la pollution) ;
- Vérifier la structure du peuplement (équilibré ou pas) et la proportion
des espèces « fourragères » (herbivores comme le hotu, insectivores comme le
gardon) et « carnassières » (perche, brochet) ;
- Calculer la biomasse ;
- Contrôler l'état des populations en analysant la structure
démographique des populations dominantes (pourcentage des juvéniles, sexratio,...)
- Calculer les indices corporels : relation taille/poids, taille/ âge ;
- Apprécier l'accessibilité, la qualité et la quantité des ressources
nutritives (taux de vacuité stomacal, degré de remplissage des intestins, contenus
stomacaux) ;
- Relever les éléments d'épidémiologie : en examinant l'aspect global
des poissons (lésions externes et internes, pathologies des organes, parasitisme,
maladies, etc.) ;
- Prélever des tissus (muscles) et des organes (foie) pour les analyses des
contaminants chimiques ;
- Réaliser une Etude histopathologique [analyse microscopique des tissus pour déceler
les anomalies de structure] sur les prélèvements (sang, bile et gonades).
En toute rigueur scientifique, les résultats obtenus lors de cette pêche ne
pourront être interprétés de manière isolée. Ils ne sont pas représentatifs de
l’ensemble de l’estuaire. En revanche, ils viendront compléter des données déjà
existantes, et prendront de la valeur seulement en comparaison avec les
tendances déjà décelées. Il faut reconnaître les difficultés rencontrées pour établir
la causalité des modifications observées (à tout niveau organisationnel :
communautaire, populationnel, individuel, tissulaire, cellulaire et moléculaire) sur
l’échantillon prélevé, dans le milieu naturel avec un seul ou plusieurs facteurs
externes.
Par exemple, la disparition des espèces « sensibles » et la dominance des espèces
« tolérantes » peut être provoquée par :
- l’enrichissement du milieu (eutrophisation) entraînant le déficit en
oxygène ;
- les difficultés d’accessibilité aux frayères (barrage infranchissable,
endiguement, extraction des granulats dans le lit de la rivière...) ;
- la surpêche des géniteurs, s’il s’agit des espèces à valeur
commerciale ;
- les maladies ;
- l'effet des toxiques;
- compétition avec une espèce mieux adaptée;
- les événements climatiques, etc.
Un réseau pérenne de surveillance est déjà fonctionnel depuis une trentaine d’années
et sera complété par le réseau de suivi du peuplement des poissons, dans la partie
estuarienne à partir de 2009.
ZOOM sur la pêche de 2003
Avec des techniques de pêches différentes, en 2003, les poissons
suivants avaient été relevés : esturgeon, anguille, mulet-porc, brème commune,
carpe commune, gardon, perche commune, et sandre, liste non
exhaustive des espèces présentes dans l'estuaire. En effet, pour répertorier
l'ensemble des espèces et identifier les habitats, il faudrait exercer une pression
de pêche assez forte à l'échelle de l'ensemble de l'estuaire, et sur une durée plus
longue.
Néanmoins, cette richesse spécifique est supérieure à la moyenne générale sur
secteur (5,5 espèces).
Le stress des poissons :
Cliquer pour agrandir l'image
Haut de page
|
|
|