SIAAP : La coopération décentralisée pour une culture de l’eau partagée
La loi Oudin, votée le 27 janvier 2005 permet au SIAAP, en tant que collectivité territoriale
et, dans la limite de 1 % de ses ressources, de mener des actions de coopération, de
solidarité ou d'aides d'urgence auprès de collectivités territoriales étrangères. Une démarche
que le SIAAP avait déjà commencée depuis une dizaine d’années et que cette loi lui permet
de développer plus largement.
Solidaire et responsable
Les départements, les communes de l’agglomération
parisienne, l’agence de l’eau Seine-Normandie,
partenaires privilégiés du SIAAP, sont souvent les
messagers des différentes demandes de coopération
et font, ainsi, appel aux compétences du Syndicat.
La politique de coopération du SIAAP repose sur 4
idées fortes : cibler les actions en fonction de ses
compétences et non de son potentiel financier ; être
à l’écoute des populations afin de répondre de façon
efficace et pérenne à leurs besoins ; impliquer les
autorités, les services locaux et les habitants pour une appropriation des projets réalisés ; donner,
en tant que représentant du service public de l’assainissement à la française, la priorité à l'échange
d'expériences et au transfert de compétences. Les clés d’une coopération réussie.
Des actions sur mesure
Chaque projet porté à l’attention du SIAAP fait l’objet d’une
analyse, d’un diagnostic et d’un accompagnement tout au
long de sa réalisation. En plus de l’aide financière que le SIAAP
apporte, ses interventions prennent différentes formes et
s’adaptent aux besoins et aux contextes des pays demandeurs :
- L’assistance logistique ou la fourniture de matériel technique.
Il peut s’agir d’appareils de mesure, d’équipements tels que
des pompes ou des dégrilleurs ou encore du matériel de
laboratoire.
- L’expertise technique. Des équipes d’ingénieurs et de techniciens sont dédiées au projet. Etudes
sur le terrain, élaboration et conception techniques des travaux à effectuer, suivi de leur réalisation,
formation du personnel des services locaux mais aussi, sensibilisation de la population aux risques
sanitaires et aux problèmes d’hygiène... Les démarches sont multiples pour améliorer durablement
l’accès à l’assainissement.
- La formation. Elle est essentielle à la pérennisation et à l’évolution des
techniques mises en place. Cette formation est donnée aux personnels
des services locaux, soit en France dans les usines et centre de formation
du SIAAP, soit sur place dans leur pays.
Toutes les interventions du SIAAP intègrent les problématiques
socioculturelles, économiques, réglementaires et environnementales de
chaque région impliquée et, privilégient l’accompagnement à long terme.
Illustrations de la coopération du SIAAP à l’international
Interventions plurielles à Debre Behran - Ethiopie
La ville de Blanc-Mesnil a développé un jumelage technique
et culturel avec la ville de Debre-Behran qui compte 60 000
habitants avec une augmentation attendue de 95 000 d’ici
2015. C’est dans le cadre d’un important projet d’adduction
d’eau, en cours de réalisation dans cette ville située à 130 Km
de la capitale, que le SIAAP a été sollicité. Ces travaux
entraîneront une augmentation de la consommation d’eau
et, par conséquent, un volume de rejet d’eaux usées plus
important à gérer.
Dans ce contexte, le SIAAP intervient à différents niveaux :
- assistance logistique à la mise en place d'un programme d'amélioration de l'assainissement en
milieu scolaire, doublé d'un programme de sensibilisation à
l'hygiène. Cette intervention se concrétise, entre autres, par
l’achat d’un équipement de vidange (camion-citerne) exploité
par la municipalité et destiné aux latrines des établissements
scolaires et de la ville ;
- formation des techniciens municipaux aux technologies de
l'assainissement ;
- assistance technique pour l’élaboration d'une stratégie
globale d'assainissement ;
Une convention de coopération a été signée entre le Maire
de Debre-Behran et le Président du SIAAP à la fin de l'année
2004. L'objectif est la création d'un service d'assainissement
capable de répondre aux besoins actuels et d’anticiper l’évolution
de la ville.
Formation et assistance technique - Maroc
De service public à service public
L'Office National de l'Eau Potable (ONEP), établissement
public marocain chargé de la planification, de la production et
de la distribution de l'eau potable, a vu son champ d'activités
étendu à l'assainissement en 2000. Une convention signée
en 2002, avec le SIAAP, a permis d’engager un programme de
formation développé sur les thèmes “exploitation et travaux”
et “hygiène et sécurité”. Ainsi, chaque année, une vingtaine
d'agents de l’ONEP sont accueillis et formés dans les différentes
structures du SIAAP. Une coopération plus élargie est en phase d’élaboration portant, notamment,
sur la création d’une base commune de connaissance en matière d’utilisation technologique des
boues activées (culture de bactéries non patogènes pour l’élimination des différentes pollutions
dissoutes) et sur le développement de solutions techniques répondant, d’une part, aux problèmes
de pollutions industrielles issues principalement de l’activité artisanale marocaine, d’autre part, à la
maîtrise des eaux pluviales par une télégestion des réseaux.
L’assainissement dans le désert
Située à proximité immédiate de la frontière algérienne,
l'oasis de Figuig regroupe une population de 12 000
habitants. Le département de la Seine-Saint-Denis et la
fédération des associations de Figuig en France, ont signé
un protocole de coopération en juin 2000, complété par une
convention en 2003 avec le SIAAP.
Un engagement multipartenarial pour
le financement de la construction d'un
égout permettant d’acheminer les
eaux usées hors de la ville. A terme la construction d’une lagune permettant
la réutilisation des eaux traitées pour l'irrigation des palmeraies, devrait
compléter le système d'assainissement.
Ainsi 60 000 euros par an sont investis par le SIAAP, pendant 3 ans, et la
construction de ce nouveau réseau d'assainissement par les habitants de la
ville s’accompagne d’un encadrement technique.
Le Canal royal de la Cité impériale de Hué - Vietnam
En 2003, le SIAAP a été sollicité par l'Association
Internationale des Maires Francophones (AIMF) pour le
curage du Canal royal de Hué. Long de plus de 3,5km, il
permet le stockage de 200 000 m3 d'eau. Sa réouverture
et le rétablissement de son écoulement gravitaire,
permettent d'éliminer 3 jours d'inondation sur 5 dans la
ville impériale. Le SIAAP a financé 50% des travaux, soit
109 000 euros, l'autre partie étant supportée par la ville
de Hué.
Les 6èmes Assises franco-vietnamienne du mois de juin
2005 ont permis d’élaborer un projet de coopération
directe entre la Ville de Hué et le SIAAP. Au programme,
la conception d’un schéma directeur d'assainissement,
une étude hydraulique des canaux et le traitement des
eaux de percolation de la décharge municipale.
Nota : photos SIAAP
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