"L'empreinte écologique est la surface correspondante de terre productive et d'écosystèmes aquatiques nécessaires à produire les ressources utilisées et à assimiler les déchets produits par une population définie à un niveau de vie matériel specifié, là où cette terre se trouve sur la planète" (1999)
Définition de l'économiste environnemental William E. Rees, Professeur de Planification Communautaire et Régionale à l'université de British Columbia à Vancouver.
L'analyse que Rees a faite de l'empreinte écologique de la ville de Vancouver où il habite au Canada, indique que cette ville s'approprie du revenu productif d'une surface presque 174 fois plus large que sa surface politique afin de soutenir son niveau de consommation actuel. D'autres chercheurs ont trouvé que la consommation totale de bois, papier, fibres et alimentation des habitants de 29 villes dans le bassin de la Mer Baltique approprie une surface 200 fois plus grande que celle des villes elles-mêmes. Rees estime que l'empreinte des Pays Bas approprie entre 100.000 km
2 et 140.000 km
2 de terres agricoles, surtout dans le tiers monde, juste pour la production de nourriture.
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Quelques compléments sur l'empreinte écologique
1. L’empreinte écologique
L’empreinte écologique est la mesure de la surface biologiquement productive de terre et d’eau dont un
individu, une ville, un pays, une région ou l’humanité a besoin pour produire les ressources qu’il consomme et
absorber les déchets qu’il génère, en utilisant les technologies et les systèmes de gestion des ressources en
usage. Cette surface de terre et d’eau peut se trouver n’importe où dans le monde.
Le rapport
"RAPPORT PLANÈTE VIVANTE 2004" décrit les empreintes nationales par tête d’habitant pour 148 pays. Les empreintes peuvent aussi être calculées pour des organisations, des projets d’aménagement urbain, des services et des produits.
L’empreinte écologique est mesurée en hectares globaux. Un hectare global est 1 hectare d’espace
biologiquement productif, avec une productivité mondiale moyenne. En 2001 (l’année la plus récente pour
laquelle des données sont disponibles), la biosphère possédait 11,3 milliards d’hectares de surface biologiquement productive, soit environ un quart de la surface de la planète. Ces 11,3 milliards d’hectares comprennent 2,3 milliards d’hectares d’eau (océans et eaux intérieures) et 9,0 milliards d’hectares de terres.
Cette surface terrestre est composée de 1,5 milliard de terres cultivées, 3,5 milliards d’hectares de pâturages, 3,9 milliards d’hectares de forêts et 0,2 milliard d’hectares de terrains construits.
Dans le rapport
"RAPPORT PLANÈTE VIVANTE 2004", l’empreinte écologique est calculée pour chaque pays. Elle comprend les ressources contenues dans les biens et services consommés par les individus habitant ce pays ainsi que les déchets liés à cette consommation. Les ressources consommées pour la production de biens et services
exportés vers un autre pays sont ajoutées à l’empreinte du pays où les biens et services sont
consommés, plutôt qu’au pays où ils ont été produits.
Quelques activités consommatrices, comme le tourisme, sont attribuées au pays où ces activités ont
lieu plutôt qu’au pays d’origine. Bien que ceci affecte la taille relative de l’empreinte de certains pays, ces
attributions erronées n’ont pas d’incidence sur le résultat global.
L’empreinte écologique globale représente la fraction de biosphère productive nécessaire au maintien
du flux de production matérielle de l’économie humaine, avec les pratiques de production et de gestion
en vigueur. Exprimée typiquement en hectares globaux, l’empreinte écologique peut aussi se mesurer
en nombre de planètes, une planète représentant la biocapacité de la Terre pour une année donnée.
L’analyse se fonde principalement sur les données publiés par l’Organisation des Nations Unies
pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’Agence Internationale de l’Énergie (IEA) et le Groupe
Intergouvernemental sur le Changement Climatique (GICC). D’autres données proviennent d’études
publiées dans des revues scientifiques de références ou de collectes thématiques.
2. Biocapacité et bioproductivité
La biocapacité (ou capacité biologique) est la capacité de production biologique utilisable totale d’une surface biologiquement productive, par exemple dans les limites d’un pays, pour une année donnée. Elle peut
être exprimée en hectares globaux.
Une surface biologiquement productive est une zone de terre ou de mer qui a une activité photosynthétique
et de production de biomasse importante. Les zones marginales à végétation raréfiée et les zones non productives ne sont pas inclues. Il y a 11,3 milliards d’hectares globaux de terres et de mers biologiquement productives sur la planète. Les trois-quarts restant de la surface de la Terre, déserts, calottes glaciaires, océans à grand fonds, par comparaison, ont de faibles niveaux de bioproductivité, trop dispersés pour être
récoltés.
La bioproductivité (productivité biologique) est égale à la production biologique par hectare et par an.
La productivité biologique se mesure généralement en terme d’accumulation de biomasse.
La biocapacité disponible par personne se calcule comme suit: la division des 11,3 milliards hectares
globaux de surface biologiquement productive par le nombre d’individus en vie – 6,15 milliards en 2001 –
donne la quantité moyenne de biocapacité par personne sur la planète: 1,8 hectares globaux.
Calculer son empreinte écologique
Sur le site du gourvernement du Canada, les pages "
Calculer votre empreinte écologique" sont destinées aux enfants.
Les adultes y trouveront également une méthodologie pour approcher les notions concrètes qui déterminent l'empreinte écologique.
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