Bilan du Symposium

Mesdames et messieurs,

Je veux d'abord vous remercier d'avoir accepté notre invitation à cette conférence de presse qui vise à vous transmettre des renseignements précis sur le programme et le déroulement du Symposium sur la gestion de l'eau, dont la tenue est prévue ici même à compter du 10 décembre prochain.

Au cours des derniers mois, la tenue d'un symposium sur l'eau a été annoncée par le gouvernement du Québec. Cette nouvelle a d'ailleurs été reprise en quelques occasions dans le cadre d'articles ou de reportages dans les médias sur des sujets d'actualité concernant la gestion de l'eau. Je réfère, par exemple, aux dossiers de la gestion de l'eau à Montréal, de l'exploitation des nappes souterraines ou de l'exportation en vrac d'eau potable. Le 29 août dernier, le gouvernement du Québec a rendu public un document faisant le point sur ces questions, document destiné à servir de référence pour le Symposium sur la gestion de l'eau dont nous parlons aujourd'hui.

L'INRS-Eau, centre de l'Institut national de recherche scientifique rattaché à l'Université du Québec, a accepté de prendre en charge l'organisation de cette importante rencontre sur un thème qui fait partie des préoccupations et des travaux réguliers de recherche de notre centre. Comme cela a déjà été annoncé par communiqué, le Symposium se tiendra les 10, 11 et 12 décembre prochain. Au cours des prochaines minutes, je veux vous présenter les thèmes du Symposium, vous expliquer son déroulement et attirer votre attention sur quelques éléments de son programme qui peuvent vous intéresser plus particulièrement.

Des contenus nouveaux et diversifiés
Le programme du Symposium s'attache à apporter des connaissances à jour et à faire le point sur deux thèmes principaux, soit l'état des ressources en eau au Québec et les modalités de leur gestion. Une journée et demie sera consacrée au développement de chacun de ces thèmes, mettant à contribution tout autant des conférenciers québécois et étrangers que des intervenants directement concernés par les sujets traités.

En parcourant le programme que vous avez en main, vous constaterez que nous avons réuni un éventail de conférenciers, de panellistes et d'intervenants qui nous permettront d'explorer les principales facettes de la gestion de l'eau.

Nous avons voulu nous assurer de la participation d'experts de la gestion des ressources en eau. Deux universitaires parisiens seront avec nous: M. Ghislain de Marsily, professeur à l'Université Pierre et Marie Curie et spécialiste de l'hydrologie, exposera les conditions requises pour garantir la pérennité de l'eau dans le contexte du développement durable; puis un professeur de l'École nationale des Ponts et Chaussées en France, M. Bernard Baraqué qui se spécialise en économie et gestion environnementale, présentera l'évolution des modes de gestion de l'eau dans les municipalités. Provenant de l'Université de Liège en Belgique, M. Joseph Smitz décrira les expériences de gestion des rivières par bassin versant dans divers pays. M. Smitz est directeur du Centre environnemental de l'Université de Liège.

Plus de 40 conférenciers provenant d'universités, de gouvernements, d'entreprises privées, de muncipalités, d'organismes professionnels et de groupes de citoyens ont aussi accepté de développer les divers aspects de la thématique du Symposium.

Chaque jour, le midi, des conférenciers invités entretiendront l'auditoire sur les grandes questions de l'heure quant à la gestion de l'eau chez nous et dans le monde. Les défis d'une politique de l'eau seront ainsi examinés par M. Pierre-Marc Johnson, aujourd'hui avocat conseil chez Heenan Blaikie et professeur à la Faculté de droit de l'Université McGill. M. Roger Nicolet, qui a été président de l'UMRCQ, fera le point sur la question des infrastructures municipales d'eau; M. Nicolet a présidé la Commission scientifique et technique sur la gestion des barrages et est actuellement président de l'Ordre des ingénieurs du Québec. Enfin, M. Pierre Béland, président de l'Institut national d'écotoxicologie du Saint-Laurent et commissaire à la Commission mixte internationale mettra en lumière les dimensions internationales de la gestion de l'eau.

Nous avons confié à M. André Delisle, consultant en environnement et communicateur scientifique, le soin de tracer un portrait d'ensemble de l'eau au Québec dans le cadre de la conférence d'introduction. M. Delisle, qui a oeuvré dans plusieurs dossiers québécois relatifs à l'eau, fera aussi la synthèse du Symposium lors de la séance de clôture. D'autres personnalités québécoises reconnues dans leur secteur d'expertise apparaissent aussi au programme. Permettez-moi de mentionner quelques noms au passage: M. Lorne Giroux, de l'Université Laval, sur les aspects juridiques, M. Olivier Banton, de l'INRS-Eau, sur les eaux souterraines, M. Richard Carignan, de l'Université de Montréal, sur la qualité des eaux des lacs et des rivières, M. Michael Cloghesy, du Centre patronal de l'environnement du Québec, sur l'utilisation commerciale de l'eau, M. Bernard Beaudin, de la Fondation de la Faune du Québec, sur ses usages récréatifs, M. Pierre Rivard, de l'Association des embouteilleurs d'eau du Québec, sur les eaux embouteillées, M. Raymond Auger, de la SQAE, sur l'expertise et les équipements, M. Guy Courchesne, de Ville de Laval, et M. Pierre-Maurice Vachon, de Cartem, sur les expériences de gestion des rivières, M. Léo-Paul Lauzon, de l'Université du Québec à Montréal, sur la gestion des eaux municipales, etc. Je ne peux vous faire la liste exhaustive ici, mais je crois que j'ai donné assez d'exemples pour illustrer notre volonté de constituer un dossier complet et crédible sur la situation de l'eau au Québec, sur les marchés locaux et internationaux disponibles, de même que sur les modalités de gestion des eaux dans les municipalités et de gestion des rivières dans les régions.

Une formule souple et interactive
Le Symposium sur la gestion de l'eau est conçu comme un colloque ouvert auquel toute la population est conviée pour faire le point sur les faits et les connaissances des intervenants intéressés par les divers aspects de la gestion de l'eau. Même si un organisme scientifique a été désigné comme maître d'oeuvre de ce rendez-vous crucial dans la démarche québécoise vers une politique de l'eau, le Symposium s'adresse à toutes les personnes et les organisations concernées par les grandes questions relatives à l'eau. Ainsi, autant les environnementalistes, les industriels, les experts et les gens d'affaires que les spécialistes, les représentants gouvernementaux et les dirigeants politiques sont attendus comme participants. Nous nous préparons ainsi à accueillir quelques centaines de personnes et nous comptons d'ailleurs sur leur apport pour donner au Symposium toute son utilité et sa portée pour les étapes à venir de la démarche.

Le document de référence pour le Symposium sur la gestion de l'eau, document produit par le gouvernement comme point de départ à l'examen de ce dossier, fournit des indications précises sur nos objectifs. Le Symposium vise ainsi à fournir aux Québécoises et aux Québécois toute l'information factuelle disponible sur les problématiques et les solutions de la gestion de l'eau. Pour nous, les participants, autant les spécialistes de divers milieux que les autres personnes intéressées, pourront profiter de cet événement pour évaluer et enrichir leurs connaissances sur tous les aspects des questions préalables à l'adoption d'une politique québécoise de l'eau.

Comme cet événement vise à informer les Québécoises et Québécois sur les problématiques et les enjeux de la gestion de l'eau, nous avons adopté une formule souple combinant conférences, tables rondes, périodes de questions et ateliers. Les participants auront ainsi de multiples occasions de s'exprimer et de faire partager leurs expériences et leurs connaissances dans les secteurs d'activités où ils oeuvrent. Pour quelques jours, le Symposium sur la gestion de l'eau au Québec deviendra donc le lieu privilégié de rencontre et de discussion où les acteurs scientifiques, techniques, économiques et sociaux pourront contribuer à définir ce que devraient être les modalités de gestion des ressources hydriques. Des participants aux intérêts multiples, des éléments d'information variés, des points de vue diversifiés: ce sont là les éléments qui nous permettent de croire que le Symposium apportera l'éclairage rigoureux et précis qui est une condition préalable à toute discussion entre les divers acteurs de la société québécoise. Le Symposium saura rendre le débat sur la gestion de l'eau au Québec plus efficace et fertile, puisque les faits seront mieux connus, les enjeux mieux cernés et les conséquences des choix mieux documentées.

Une contribution scientifique
En acceptant de prendre à sa charge l'organisation du Symposium, l'INRS-Eau savait qu'elle prenait des risques du fait des controverses entourant les sujets au programme et des attentes pressantes du public dans certains dossiers. Nous avons toutefois accepté de nous engager dans ce projet avec la conviction que nous pouvons apporter une contribution factuelle et utile à la réflexion en cours au Québec sur la préservation et la mise en valeur de cette richesse exceptionnelle qu'est l'eau.

Pour nous, le fait que le gouvernement ait choisi de nous confier la responsabilité du Symposium indique la volonté de constituer un dossier étoffé sur les problématiques en cause et de mettre en place les conditions favorables à la démarche conduisant à la définition d'une politique de l'eau au Québec. L'approche du Symposium est donc empreinte de la notion de rigueur qui caractérise les événements scientifiques, cette approche étant néanmoins appliquée à un événement mettant en présence une grande diversité de participants aux intérêts fort multiples. Ainsi, les conférences et les exposés auxquels les participants auront accès débordent les seules connaissances détenues par les scientifiques et s'étendent aux éléments apportés par les intervenants et les panellistes de provenances multiples.

Dès le départ, nous avons sollicité la collaboration de l'AQTE / AESEQ (Association québécoise des techniques de l'environnement/Association des entrepreneurs de services en environnement du Québec). Comme vous le savez sans doute, cette association est parmi les plus importantes dans le domaine de l'environnement et elle a influencé grandement l'évolution de la situation de l'eau au Québec. Un comité aviseur a aussi été mis à contribution pour assister l'équipe d'organisation du projet. Ce comité, qui est toujours à l'œuvre, est composé de M. André Delisle que j'ai présenté précédemment, de M. Éric Bouchard, directeur général de l'AQTE/AESEQ, de M. Michel Trépanier, professeur à l'INRS-Urbanisation, de M. Bernard Bobée, professeur à l'INRS-Eau et de M. Alain Rousseau, associé de recherche à l'INRS-Eau.

Pour s'acquitter adéquatement de la responsabilité lourde et délicate d'organiser cette rencontre déterminante pour la gestion de l'eau au Québec, l'INRS-Eau consacre ainsi tous les efforts nécessaires à en faire un succès. Je compte maintenant sur la collaboration des médias pour diffuser auprès du public l'invitation qui est faite aujourd'hui et pour rendre compte avec diligence des contenus et du déroulement du Symposium sur la gestion de l'eau au Québec. En terminant, je veux insister encore une fois sur le fait que ce Symposium, que nous voulons sous le signe de la rigueur qui marque les événements scientifiques, s'adresse néanmoins à tous ceux et celles qui, dans la société québécoise, s'intéressent à l'avenir des ressources en eau.

Merci!

Note: Jean-Pierre Villeneuve est directeur du centre de recherche INRS-Eau, organisme mandaté par le gouvernement du Québec pour organiser le Symposium sur la gestion de l'eau au Québec.

URL: www.inrs-eau.uquebec.ca/sympeau/documents/conf_pre.htm
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