Présentation du Symposium

Montréal, le 12 décembre 1997 - Les organisateurs du Symposium sur la gestion de l'eau au Québec, qui a réuni chaque jour 500 personnes au Palais des Congrès de Montréal, ont tracé un premier bilan des discussions qui s'y sont déroulées depuis mercredi. Plus d'une quarantaine de conférenciers ont échangé leurs points de vue avec les participants sur l'état de l'eau au Québec et les modalités de sa gestion. On a soulevé devant les participants certaines considérations de base concernant la gestion de l'eau: la priorisation des usages; l'encadrement des usages; l'évaluation des disponibilités et de l'impact des usages; et la définition des rôles respectifs.

Un certain nombre de constats se dégagent du Symposium:

• les données confirment l'abondance de la ressource au Québec, tant pour les eaux de surface que pour les eaux souterraines;
  
• la qualité des eaux de surface s'améliore, grâce en bonne partie aux investissements réalisés en matière d'assainissement urbain et industriel;
  
• les inégalités de la répartition mondiale de l'eau doivent être prises en considération dans la gestion de l'eau au Québec;
  
• les différents usages des eaux de surface, qu'ils soient municipal, industriel, énergétique, agricole ou récréatif, doivent être harmonisés. Par ailleurs, on identifie le besoin de mieux documenter la problématique agricole et d'évaluer les solutions préconisées;
  
• les problématiques des eaux souterraines doivent être traitées localement. On constate toutefois le besoin de mieux documenter les données et les connaissances à ce niveau; les réseaux d'aqueduc des municipalités québécoises sont dans un état satisfaisant. On note cependant qu'il existe peu de plans de gestion. L'entretien de ces réseaux nécessitera des investissements soutenus au cours des prochaines décennies;
  
• l'intérêt de la gestion par bassins versants en prenant en compte la diversité des territoires et des situations. Par conséquent, les modèles de gestion dans ce domaine doivent être développés au Québec plutôt que d'importer des modèles existants;
  
• enfin, la gestion de l'eau doit s'inscrire dans un contexte de développement durable, considérant les différentes utilisations des eaux de surface, des eaux souterraines et des écosystèmes.

Selon le président du comité scientifique du Symposium et directeur de l'INRS-Eau, M. Jean-Pierre Villeneuve, les discussions des trois derniers jours ont été riches et pertinentes à plusieurs égards: «Les spécialistes entendus ont tracé un portrait factuel de la situation générale de l'eau au Québec; cette mise en perspective a permis d'avoir une discussion éclairée sur la gestion de l'eau et sur son potentiel d'exploitation. L'importance du temps accordé aux échanges avec les participants a favorisé une meilleure compréhension des enjeux et permis de mieux situer les préoccupations des groupes environnementaux et des divers groupes intéressés».

L'ensemble des faits présentés et des discussions du Symposium seront colligés dans un document qui sera remis au gouvernement et aux participants en février 1998. Le Symposium sur la gestion de l'eau représente la première étape de réflexion en vue de l'élaboration d'une politique de l'eau. «La participation massive au cours de ces trois jours démontre le bien-fondé d'un tel événement et l'intérêt que nous portons à notre richesse collective», a conclu M. Villeneuve.

Rappelons que l'INRS-Eau a été mandaté par le Gouvernement du Québec pour organiser ce rassemblement et s'est assuré pour ce faire de la collaboration du Réseau environnement (connu précédemment sous le nom de l'Association québécoise des techniques de l'environnement / Association des entrepreneurs de services en environnement du Québec (AQTE/AESEQ).

Pour information:
Secrétariat du Symposium INRS-Eau

Téléphone : (418) 654-3115
Télécopieur: (418) 654-2600
Site internet : www.inrs-eau.uquebec.ca/sympeau/
Courrier électronique : sympeau@inrs-eau.uquebec.ca