Québec, le 30 septembre 2003
Le ministre de l’Environnement, M. Thomas J. Mulcair, a annoncé aujourd’hui que le Québec, de concert avec le Vermont, devancera de 2016 à 2009 la réalisation de mesures prévues au plan d’action visant à réduire le phosphore responsable de la prolifération des cyanobactéries dans la baie Missisquoi.
« Dans le souci de répondre le plus rapidement possible aux préoccupations de la population de la région, ce geste confirme la volonté du gouvernement d’accentuer ses interventions dans le milieu agricole, l’assainissement des eaux usées résidentielles et municipales et la mise en place de bonnes pratiques de protection des cours d’eau.
Je profite d’autre part de l’occasion pour saluer l’initiative similaire du gouverneur du Vermont, M. James Douglas. Je suis convaincu que l’action coordonnée de nos gouvernements apportera la synergie nécessaire à la résolution du problème des cyanobactéries », a déclaré le ministre Mulcair.
Compte tenu que les apports de phosphore et d’azote sont la principale cause de la prolifération des cyanobactéries qui affecte le milieu, la cadence sera ainsi accélérée en ce qui a trait au respect des règles agronomiques essentielles à la protection de l’eau.« Ainsi, le ministère de l’Environnement réduira de 36 à 12 mois l’échéancier prévu pour réaliser, dans le contexte de l’application du Règlement sur les exploitations agricoles, les visites « ferme par ferme» des quelque 500 exploitations dans la baie Missisquoi.»
Le ministère de l’Environnement verra également à s’assurer en priorité de la réalisation des plans agroenvironnementaux de fertilisation par les exploitations agricoles visées par la réglementation dans le bassin de la rivière aux Brochets, là où se concentre une grande partie de l’activité agricole ayant des impacts significatifs sur la qualité de l’eau dans la baie Missisquoi.
De plus, le ministre Mulcair annonce l’octroi d’un appui financier de 256 484 $ à l’organisme Conservation de la nature - Québec pour l’acquisition de cinq sites favorisant le développement d’un réseau québécois d’aires protégées en milieu privé.
« La baie Missisquoi recèle des tourbières ainsi que des habitats naturels essentiels à la vie. Il est donc important de poser des gestes concrets afin de préserver ces milieux qui jouent un rôle de filtre purificateur et qui sont des zones tampons entre l’activité agricole et le milieu aquatique », a souligné le ministre Mulcair.
La contribution financière du ministère de l’Environnement permettra à l’organisme de conservation d’assurer la protection de quelque 186 hectares de milieux humides, dont deux étangs, dans la région de la baie Missisquoi. L’aide gouvernementale sert à défrayer 50 % des coûts associés à l’acquisition des sites contribuant ainsi à assurer la sauvegarde de la biodiversité et à accroître la superficie des aires protégées sur le territoire québécois.
Pour le ministre, ces mesures s’inscrivent dans un plan d’ensemble qui se réalisera en concertation avec la Corporation Bassin Versant Baie Missisquoi, qui regroupe les intervenants des secteurs municipal, agricole, environnemental, économique et social.
« La qualité de l’eau et des milieux me préoccupe au plus haut point. Je remercie tous les acteurs qui participent avec ferveur à la réalisation de ce grand défi collectif qu’est celui de perpétuer la baie Missisquoi pour le plus grand bénéfice des populations actuelles et futures », a conclu le ministre Mulcair.
SOURCE :
Michel Jobin
Attaché de presse
Cabinet du ministre de l’Environnement
Tél. : (418) 521-3911
Louise Barrette
Direction des communications
Ministère de l’Environnement
Tél. : (418) 521-3823, poste 4163
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