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Sommaire :
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Définition des termes utilisés dans le domaine de l'eau et de l'environnement
(mise à jour progressive)
Vous trouverez ici des définitions et des éclaircissements pour :
cyanobactéries,
DBO et DCO,
les dinoflagellés,
équivalent-habitant,
limnologie,
phosphore,
tep,
trihalométhanes,
turbidité
Quelques sites qui offrent une liste importante de définitions :
Site de l'axe environnement de l'Ecole des Mines de Nancy
Le glossaire du Réseau de bassin Rhône Méditerranée Corse
Pour d'autres définitions vous pouvez consulter le site suisse "Bioweb.ch, biotechnologie information". Accès direct au glossaire en français en suivant ce lien. Et le GLOSSAIRE INTERNATIONAL D'HYDROLOGIE
Cyanobactéries :
Apparues il y a environ 3,5 milliards d'années, les cyanobactéries représentent un groupe bactérien majeur tant par leur diversité morphologique et physiologique que par le rôle qu'elles ont joué en créant une atmosphère aérobie sur notre planète et jouent, encore de nos jours, dans l'équilibre des proportions entre le gaz carbonique et l'oxygène. En effet, ces organismes procaryotes partagent avec les plantes la capacité d'effectuer la photosynthèse en utilisant la lumière et l'eau pour la réduction du gaz carbonique, processus qui s'accompagne d'un dégagement d'oxygène. Possédant un très grand potentiel d'adaptation
à des environnements, même extrêmes, elles colonisent la plupart des écosystèmes aquatiques et terrestres, les cyanobactéries peuvent apparaître dans les eaux saumâtres et marines chaudes. Le genre Oscillatoria est parfois si abondant qu’il peut colorer les eaux marines. Les cyanobactéries jouent un rôle important dans l’environnement en convertissant l’énergie solaire et le dioxyde de carbone (CO2) en aliment et en oxygène.
(Source : Sophie Jacopin, illustration médicale & didactique)
Les cyanobactéries forment l'essentiel des bactéries capables de photosynthèse avec production d'oxygène. Elles peuvent être unicellulaires ou pluricellulaires; dans ce dernier cas, leurs cellules s'arrangent en amas de type colonies ou, le plus souvent, en filaments composés de cellules alignées (ces filament sont appelé trichomes). La taille des cellules de cyanobactéries se situe généralement entre 1 et 10 microns. Leur paroi est de type Gram-négatif classique. Ce sont de vrais procaryotes (organismes dépourvus de membrane nucléaire), malgré leur système photosynthétique proche de celui des eucaryotes car contenant de la chlorophylle-a et un photosystème II (PS-II). Ce photosystème, ainsi que les pigments photosynthétiques, les pigments accessoires et les composants du transport d'électrons sont inclus dans des membrannes thylacoïdes comportant des granules dites "phycobilisomes". Ces granules contiennent en particulier un pigment essentielle au transport de l'énergie vers le PS-II, la phycocyanine: une protéine contenant un groupement prostétique de type polypyrrole qui lui confère une magnifique couleur bleue, ainsi qu'une fluorescence rouge exceptionnellement efficace. Les cyanobactéries assimilent le carbone à travers le cycle de Calvin et stockent énergie et carbone sous forme de glycogène. Les cyanobactéries varient considérablement dans leurs shémas métaboliques, elle ont en commun l'absence de cycle de Krebs complet. Beaucoup de cyanobactéries, surtout parmi les filamenteuses, sont capables de réduire ("fixer") l'azote de l'air, grâce à des structures spécialisées appelées hétérocystes.
La plupart des cyanobactéries sont capables de se déplacer, soit à l'aide de vésicules gazeuses (dans les liquides) soit, dans le cas des cyanobactéries filamenteuses, par glissement (jusqu'à 25 microns par seconde) grâce à des microfibres.
La reproduction s'effectue par scission simple ou multiple, par bourgeonnement ou encore par fragmentation au hasard. Chez certaines espèces, des cellules spécialisées (akinètes) peuvent résister à la dessication puis "germer" lorsque les conditions redeviennent favorables.
(Source : Antenna Technology - Spiruline: quelques bases scientifiques...)
La littérature concernant les efflorescences à base de cyanobactéries est bien documentée, notamment en raison de la grande variété de toxines (hépatotoxines, neurotoxines, cytotoxines) que ces organismes produisent et de leurs possibles conséquences sur l'eau de boisson, les activités de loisir et les pêcheries. Il apparaît aujourd'hui comme une évidence que les facteurs qui mènent à un tel bloom phytoplanctonique et à sa persistance sont multiples (accroissement des nutritifs, faible rapport N/P, disponibilité en éléments traces, conditions de température favorables, stabilité de la colonne d'eau, éclairement important, changement ou bouleversement dans les relations inter-spécifiques de type proie-prédateur). Il apparaît aussi que le rôle réel des facteurs environnementaux sur la croissance, la mise en place du bloom et la production de toxines à l'échelle cellulaire et des populations cyanobactériennes est encore peu connu. Pour preuve, l' O.M.S. (Organisation Mondiale pour la Santé) a édité en 1999 un ouvrage où figurent des recommandations pour les quantités de toxines qui peuvent être tolérées dans les eaux de consommation et aussi des mesures pour le traitement des eaux. En revanche, très peu d'informations concernent les facteurs susceptibles de favoriser le développement des blooms, traduisant clairement les lacunes existant dans ce domaine.
(Source : DYNAMIQUE ET EVOLUTION DES COMMUNAUTES PHYTOPLANCTONIQUES - Centre de recherche INRA de Thonon les-bains)
Demande biochimique en oxygène (DBO) :Quantité d'oxygène consommée par l'eau à traiter par oxydation biologique des matières organiques et minérales qu'elle contient. (DBO5 : consommation en cinq jours).
La DBO est la consommation en oxygène des micro-organismes présents dans le milieu en essai pour assimiler les substances organiques présents dans ce même milieu. La durée de l’essai est de cinq jours d’où le nom de DBO5.
Durant cette période, la consommation en oxygène provient de deux réactions. D’une part, il se produit une oxydation lente par voie chimique des composés organiques ou minéraux réducteurs en présence d’oxygène dissous. D’autre part, les micro-organismes présents dans le milieu consomment de l’oxygène pour métaboliser les matières organiques assimilables. La connaissance de cette valeur permet d’évaluer la charge polluante contenue dans l’eau usée.
Demande chimique en oxygène (DCO) : quantité d'oxygène nécessaire à la dégradation par voie chimique des matières organiques et minérales oxydables contenues dans l'eau. Certaines matières organiques sont très difficilement biodégradables par les micro-organismes et il faut pour oxyder ces matières faire appel à un oxydant chimique fort. La demande chimique en oxygène détermine la quantité globale d’oxygène nécessaire à la dégradation de la pollution. La D.C.O s’exprime aussi en milligrammes d’oxygène par litre.
Les dinoflagellés : Il existe environ 2000 espèces de dinoflagellés (ou dinophycées ou dinophytes). Ils sont apparus probablement il y a 1800 Ma (on connaît environ 2000 espèces fossiles), même si les plus anciens kystes connus datent de - 420 Ma. Certaines espèces sont planctoniques (mers ou eaux douces; on a en a même trouvé qui poussaient dans la neige !?!). Les espèces photosynthétiques peuvent aussi être en symbiose avec des protistes ou des invertébrés marins (éponges, coraux, vers plats etc.), ce sont alors les zooxhantelles. La moitié des espèces effectuent la photosynthèse à l'aide de plastes de structure particulière (cliquez ici). Les autres se nourrissent de plancton qu'elles peuvent pêcher grâce à leur flagelle.
Ce sont des grosses cellules entourées pour la majorité d'entre elles par une structure membranaire complexe contenant des plaques en cellulose incluses dans les alvéoles, appelée l'amphiesma.
Outre le fait que les dinoflagellés sont des producteurs primaires importants, ils sont connus pour être responsables de "marée rouge" causée par l'accumulation de certaines espèces cotières (du genre Noctiluca par exemple). Ceci se produit en été lorsque le réchauffement de la mer produit une convexion d'eau qui entraîne les nutriments du fond vers la surface. Il se produit alors une explosion du nombre de dinoflagellés qui peuvent alors atteindre la concentration de 20 millions d'individus par litre causant ainsi la coloration en rouge de la mer. Outre leur aspect spectaculaire, ces marées rouges entraînent des pollutions car les dinoflagellés produisent des toxines qui affectent les terminaisons nerveuses en perturbant les transporteurs du sodium (les PSTs pour paralytic shellfish toxins). La faune peut en souffrir et particulièrement les poissons. Ces toxines peuvent s'accumuler chez les poissons et les coquillages. Leur consommation par l'homme peut alors conduire à divers syndromes qui dépendant des toxines et des doses ingérées, incluant des arrêts respiratoires ou cardiaques, des troubles gastriques, neurologiques (pertes de mémoire, somnolence, etc.). Ces toxines agissent rapidement. Par exemple, les espèces du genre Gonyaulax, produisent la saxitoxine, la plus toxique de la vingtaine de PSts connues, qui est une neurotoxine 100 000 fois plus efficace que la cocaïne ! Ces explosions d'algues sont aussi faites par des haptophytes (anciennement appelé prymnesiophytes, ces algues sont des unicellulaires de très petite taille (nanoplancton) très répandus dans tous les océans, le plus grand nombre d'espèces est tropical).
Source : CGDC (localisée à l'Institut de Génétique et Microbiologie-Unité mixte de recherche 8621-Université de Paris-Sud-CNRS)
Plus d'infos (in english) : http://www.geo.ucalgary.ca/~macrae/palynology/dinoflagellates/dinoflagellates.html
Equivalent-habitant : En moyenne, chacun de nous produit, dans sa vie quotidienne, des polluants de même nature et en quantité équivalente. Cette production a été prise comme unité de mesure et dénommée "équivalent-habitant" (EH).
Une autre définition ( SITE DE L'AXE ENVIRONNEMENT DE L'ECOLE DES MINES DE NANCY) : ""pollution quotidienne engendrée par un individu censé utiliser 200 à 300 litres d'eau par jour et donc produire le même volume de pollution par le biais des eaux ménagères (détergents, graisses,...) et des eaux de vannes (matières organiques et azotées, germes et matières fécales...).""
Notons que le nombre d'EH d'une agglomération peut être supérieur à son nombre d'habitants, car cette dernière peut accepter de faire transiter dans son réseau d'assainissement des eaux usées d'origines différentes : celle d'une entreprise agro-alimentaire par exemple.
L'EH est également, conventionnellement, l'unité dans laquelle s'expriment les flux de pollution et les capacités de traitement.
La directive européenne du 21 mai 1991 "eaux résiduaires urbaines" donne la définition suivante pour l'équivalent habitant : c'est ""la charge organique biodégrable ayant une demande biochimique d'oxygène en cinq jours ( DBO5) de 60 grammes d'oxygène par jour.""
Limnologie : Définie à l'origine (1892) par Forel comme "océanographie des lacs". Dussart en a fait ultérieurement (1966) la "science des eaux superficielles continentales ou intérieures" ce qui étend son domaine de compétence aux eaux courantes. Cette extension a l'avantage de rendre compte de la solidarité du réseau hydrographique de surface. Elle a cependant l'inconvénient d'estomper ce qui fait la différence entre les deux types de milieu, à commencer par le temps de séjour, ce qui, du point de vue appliqué est une notion essentielle puisque c'est de lui que dépend le pouvoir épurateur des eaux, mais aussi la faculté d'élaborer du végétal.
Source : INRA Centre Alpin de Recherche sur les Réseaux Trophiques des Ecosystèmes Limniques Station d'Hydrobiologie Lacustre - Université de Savoie
Phosphore :
(symbole chimique P) Il forme avec l'azote ce que les agronomes appellent un «facteur limitant», ce qui signifie que la croissance d'une plante va dépendre à la fois de la quantité d'azote et de la quantité de phosphore qu'elle va recevoir. Le phosphore utilisé dans les engrais agricoles se fixe dans la plante et dans les sols et n'est que peu transporté dans les eaux. Près de la moitié du phosphore dans les eaux a pour origine les rejets domestiques liés à l'utilisation des dérivés de phosphore utilisés dans les lessives pour réduire la dureté de l'eau, c'est-à-dire la teneur de l'eau en calcium, qui perturbe le nettoyage en réagissant avec les tensioactifs pour donner des produits insolubles. Tous ces apports sont évacués dans l'eau qui devient vecteur de pollution.
L'apport de phosphore est particulièrement dommageable dans les eaux stagnantes. Dans celles-ci comme dans l'agriculture, le phosphore et l'azote constituent les deux facteurs limitant de la croissance de la végétation. Cependant, l'azote et le phosphore ne se présentent pas dans l'eau dans les mêmes quantités et ont, dans l'eau, deux comportements différents. D'une part, l'azote se trouve en quantité illimitée dans l'air et peut être fixé directement par certains microorganismes lacustres, les cyanobactéries abondantes dans les milieux eutrophes, de telle sorte que, dans l'eau, le phosphore est le premier facteur limitant. Or, les eaux sont naturellement pauvres en phosphore, qui provient donc pour l'essentiel des apports extérieurs, notamment issus des rejets des eaux usées.
On distingue deux types de végétaux aquatiques : les plantes aquatiques, également appelées macrophytes, qui sont visibles à l'oeil nu, qui comprennent des racines, des feuilles, parfois des fleurs, se développent en herbiers ; et les algues, également appelées microphytes, invisibles à l'oeil nu, qui n'ont ni racine, ni feuille, qui sont fixées ou flottent librement dans l'eau. Dans ce dernier cas, elles portent le nom de phytoplancton, qui donne une couleur à l'eau et parmi lequel on distingue les cyanobactéries qui ont la particularité de fixer l'azote.
Ainsi, dans les eaux, le principal facteur limitant est le phosphore. Après un déversement de phosphore, les algues qui n'ont plus de facteur limitant peuvent donc se multiplier. Dans certains cas, le phytoplancton croît de façon explosive produisant des floraisons algales (le «bloom»).
Trois processus interviennent alors. D'une part, la croissance et la destruction des algues consomment de l'oxygène, ce qui entraîne une acidification de l'eau et par voie de conséquence le relargage des matériaux piégés dans les sédiments du lac tels que le fer, le manganèse et le phosphore. D'autre part, la prolifération du phytoplancton va augmenter la consommation d'oxygène et la turbidité de l'eau. Les poissons vont dépérir faute d'oxygène entraînant une décomposition accélérée. Enfin, dans le même temps, l'azote n'est pas un facteur limitant qui limite la croissance des algues car cet obstacle est contourné par le développement du phytoplancton capable de fixer l'azote gazeux de l'atmosphère.
Ainsi le phosphore entraîne l'eutrophisation, c'est à dire une évolution de l'eau marquée par la prolifération végétale et l'apparition des nuisances qui en découlent (disparition de la faune, turbidité, odeurs). L'eutrophisation engendre une diminution des usages des plans d'eau (pêche, loisirs, eau potable), et la diminution de l'efficacité des traitements d'eau potable liée à la multiplication des matières en suspension et à la transformation des caractéristiques de l'eau (odeurs, goût).
C'est pourquoi les fabricants de lessives s'étaient engagés, en 1990, à créer au moins une lessive sans phosphates par marque et à réduire la teneur des nouveaux produits à un maximum de 20 % de phosphates. Tous les consommateurs avertis peuvent voir que certaines marques ne respectent pas cet engagement. Certains pays (Allemagne, Suisse) ont été plus vigilants que la France à réduire les détergents phosphatés. Même moins nombreuses qu'avant, des quantités de phosphates continuent de se déverser dans les rivières. Très peu d'usines de traitement des eaux usées possèdent des installations de déphosphatation.
(Source : Annexe 38, LE RÔLE DU PHOSPHORE DANS L'EUTROPHISATION DES EAUX STAGNANTES - Source : audition de M.Guy BARROUIN, Chercheur INRA Thonon / in OFFICE PARLEMENTAIRE D'ÉVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES RAPPORT (2002-2003) sur «la qualité de l'eau et de l'assainissement en France» par M. Gérard MIQUEL, Sénateur)
tep : L'équivalence énergétique des combustibles fossiles est exprimée en tonne d'équivalent pétrole (tep). Il faut 1.5 tonne de charbon pour obtenir autant d'énergie qu'une tonne de pétrole. (source CEA)
Équivalence énergétique :
Combustible |
Valeur énergétique |
Équivalence en tep |
1 tonne de pétrole |
42 GJ |
1 tep |
1 tonne de charbon |
29.3 GJ |
0.69 tep |
1000 m3 de gaz |
36 GJ |
0.86 tep |
1 tonne d'Uranium naturel
(réacteur à eau sans recyclage) |
420 000 GJ |
10 000 tep |
1 tonne de combustible D-T |
46 200 000 GJ |
1 100 000 tep |
|
Les inventaires (rapport entre les réserves prouvées à ce jour et la production actuelle) sont estimées à environ 40 ans pour le pétrole, 65 ans pour le gaz et 220 ans pour le charbon. Ces durées de vie peuvent probablement être rallongées mais au prix d'une extraction plus coûteuse...
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Trihalométhanes
Les trihalométhanes dans l'eau potable - source : Direction de la santé publique de l'Ouataouais (région administrative du Québec), Ghislaine Lemay, Agente d'information
776-7629, mise à jour en juillet 2004-
Certaines municipalités de l'Outaouais éprouvent encore des difficultés à contrôler le taux de trihalométhanes dans leur eau. Ce problème devrait cependant être résolu d'ici 2 ans.
L'eau potable distribuée dans les réseaux de Val des Bois et de l'Isle aux Allumettes montre des concentrations moyennes annuelles de trihalométhanes (respectivement 165 et 146µg/l) légèrement supérieures à la norme en vigueur au Québec qui est de 80 µg/l. La Direction de santé publique de l'Outaouais souhaite informer les citoyens concernés, même si les risques pouvant être associés à la consommation de cette eau sont très faibles.
Les trihalométhanes (THM) sont des substances chimiques formées lorsque le chlore utilisé pour la désinfection de l'eau réagit avec la matière organique (végétation, feuilles mortes, etc.) déjà présente dans l'eau à traiter. Les THM sont plus susceptibles d'être formés lorsqu'une eau de surface est traitée sans filtration pré-alable ou lorsque la filtration est plus ou moins efficace. Les niveaux de trihalométhanes tendent à augmen-ter pendant l'été et au début de l'automne puisque les conditions sont alors plus propices à la présence de matières organiques dans l'eau.
Selon certaines recherches, une exposition à une concentration supérieure à la norme actuelle de trihalométhanes dans l'eau pourrait augmenter légèrement le risque de cancer du côlon ou de la vessie. Ce risque serait faible et n'apparaîtrait qu'après une très longue période d'exposition, soit au moins 20 ans.
On peut être exposé aux trihalométhanes de l'eau du robinet en buvant cette eau ou en respirant les vapeurs pendant le bain ou la douche. En ce qui concerne la consommation de l'eau, les experts n'ont pas fixé de niveau au-delà duquel il est recommandé de cesser de boire de l'eau contenant des THM. Malgré la présence de trihalométhanes dans l'eau de ces 2 réseaux (Val des Bois et Isle aux Allumettes), il n'est pas nécessaire pour la population de cesser de consommer l'eau du robinet, considérant le faible risque associé aux niveaux de dépassement actuels et en raison surtout des mesures de correction prévues à moyen terme par les mu-nicipalités pour corriger cette situation et de la surveillance des THM dans l'eau potable par échantillonnage périodique. Cependant, par mesure de prudence, il est quand même recommandé à ceux qui consomment beaucoup d'eau, de même qu'aux femmes enceintes d'utiliser les moyens suivants pour réduire leur exposition :
- Installer un appareil de traitement de l'eau par charbon activé ou utiliser un pichet filtrant. Ce genre d'appareil doit être certifié conforme à une des normes de rendement en matière de santé ANSI/NSF. Leur filtre doit être changé régulièrement selon les spécifications du fabricant. Il demande aussi un très bon entretien, car il peut se contaminer avec les bactéries de l'eau si cet en-retien n'est pas assuré.
- Ventiler la salle de bain lors de la prise du bain ou de la douche en ouvrant la fenêtre ou en mettant le ventilateur en fonction.
- La consommation d'eau embouteillée peut également être une alternative à l'eau du robinet.
Il n'y a aucun problème à utiliser l'eau pour se brosser les dents, laver les légumes ou pour la cuisson.
Ces mesures doivent être appliquées surtout en été alors que les concentrations de trihalométhanes sont plus élevées.
Les citoyens peuvent obtenir plus d'information sur l'effet des trihalométhanes sur la santé en communiquant avec leur Info-Santé/CLSC.
TRIHALOMETHANES - source : DRASS - DASS de Bourgogne, France-
Nature et origine
Pour se protéger contre le risque hydrique infectieux, le traitement est la désinfection lorsque l'eau est contaminée ou lorsque l'on ne peut pas garantir en permanence sa potabilité naturelle. Parmi les procédés les plus courants, on utilise le chlore. Les sous-produits de la désinfection de l'eau par le chlore sont appelés trihalométhanes, en abrégé THM.
Effets sur la santé
Certaines de ces substances se sont révélées cancérigènes pour les animaux, mais il n'est pas possible d'affirmer que c'est le cas pour l'homme.
Règlementation
La limite de qualité pour le total des THM est de 100 microgrammes par litre. Le respect de cette limite ne doit en aucun cas être obtenu au détriment d’une bonne désinfection.
Mesures de prévention
Une gestion rigoureuse de toutes les étapes du traitement des eaux, du prélèvement à la distribution est nécessaire.
Cet objectif doit cependant être atteint sans compromettre la désinfection, ce qui suppose que cette dernière s'effectue sur des eaux correctement clarifiées au préalable.
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TURBIDITE : La turbidité est un effet visuel qui traduit le trouble de l’eau. Elle est due à la présence de diverses matières en suspension finement divisées telles que : limons, argiles, fines particules de matières organiques (résultant de la décomposition végétale et animale), fines particules de matières minérales (grains de silice, oxydes de fer, de manganèse...), microalgues... Les particules, qui constituent ces matières en suspension, ont des tailles variables qui s’échelonnent, généralement, entre 0,00001 et 0,1 millimètre.
Dans les ressources en eau, la plus grande partie des matières en suspension provient de l’érosion des sols. Toutes les eaux naturelles ont une certaine turbidité ; cependant, les eaux superficielles sont généralement bien plus troubles que les eaux souterraines.
Divers traitements permettent, si nécessaire, d’éliminer la turbidité des eaux brutes : coagulation, décantation, filtration. Néanmoins, la turbidité peut s’accroître dans un réseau de distribution, même après traitement de l’eau ; divers phénomènes peuvent en être responsables : remise en suspension de dépôts des canalisations, développement d’algues microscopiques dans les châteaux d’eau...
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Effets sur la qualité de l'eau : La turbidité est l’un des paramètres les plus importants de la qualité d’une eau, à cause de son influence sur les propriétés physiques, microbiologiques, chimiques et radiologiques.
Les propriétés physiques d’une eau (goût, odeur, couleur) sont souvent en relation avec la turbidité.
Les propriétés microbiologiques d’une eau sont également influencées par la turbidité. En effet, dans l’eau, la croissance des microbes est beaucoup plus importante à la surface des particules ; ce phénomène résulte de l’adsorption, sur les particules, d’éléments nutritifs et de bactéries, ce qui permet à ces dernières de se multiplier plus facilement que lorsqu’elles sont en suspension libre dans l’eau. De plus les bactéries et les virus situés à l’intérieur des amas de particules sont relativement bien protégés contre l’action des désinfectants comme le chlore. Enfin, la turbidité peut sous-évaluer le dénombrement des bactéries lors d’une analyse ; en effet, le comptage des colonies bactériennes (sur des milieux nutritifs) suppose que chacune provient d’une seule bactérie, alors qu’une colonie peut résulter de la croissance de nombreuses bactéries adsorbées sur une particule.
Les propriétés chimiques d’une eau peuvent aussi être en relation avec la turbidité. En effet, les particules en suspension ont souvent une capacité à adsorber des éléments chimiques comme des ions métalliques (de cuivre, de mercure...) et des molécules de biocides (pesticides...). Par ailleurs, la chloration de l’eau chargée de particules de matières organiques peut entraîner la formation de trihalomèthanes (voir fiche trihalomèthanes).
Les propriétés radiologiques d’une eau peuvent aussi être influencées par la turbidité puisque la radioactivité s’y répartit entre les particules en suspension et la matière dissoute. De plus, certains microorganismes (comme le plancton) concentrent des éléments radioactifs.
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Effets sur la santé : La turbidité n’a pas d’effets directs sur la santé. Ses effets indirects résultent des explications précédentes.
Le plus important de ses effets est dû à sa capacité à protéger (à abriter) les microorganismes (dont les germes pathogènes) contre l’action des désinfectants. Des poussées de maladies, liées à la distribution d’eaux chlorées, ont été reliées à une turbidité élevée.
En ce qui concerne les métaux lourds et les pesticides, adsorbés sur les particules en suspension dans l’eau, il existe une possibilité qu’ils soient libérés par l’acidité de l’estomac et produisent des effets indésirables pour l’organisme. Cependant, il convient de noter que de tels effets sont peu probables puisqu’une eau trop turbide est utilisée, avec réticence, par les consommateurs à cause de son manque de limpidité, voire de ses goûts et odeurs.
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Teneur limite dans l'eau :
La turbidité se mesure par des procédés optiques basés, soit sur l’adsorption de l’intensité lumineuse, soit sur la diffusion de la lumière par les particules en suspension dans l’eau. Selon les méthodes, diverses unités de mesure sont utilisées : unités JACKSON, NTU (unités de turbidité néphélométrique)...
La réglementation française limite la turbidité à deux unités, au robinet du consommateur.
Le respect de cette limite réduit l’introduction, dans les eaux distribuées, de particules qui altèrent l’aspect de l’eau, perturbent la désinfection, apportent des ions métalliques et des molécules de pesticides, peuvent provoquer la formation de trihalomèthanes dans les eaux chlorées, faussent les résultats d’analyses.
Version 1 Juin 2001
Fiche rédigée par la DRASS de Lorraine (F. MARCHAND) et revue par le "Service d’Etudes et de Recherches en Santé Publique de la Faculté de Médecine de NANCY" Source internet : Préfecture de Lorraine
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