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Raréfaction préoccupante de l’eau potable
(Source : Dépêche du MATE, février 2002)

A Bonn, en décembre 2001, lors d’une des conférences de l’ONU préparatoires au Sommet de la Terre de Johannesburg, les responsables de la politique de l’eau de 135 pays ont souligné que la raréfaction des ressources mondiales en eau douce devenait préoccupante. Ainsi, près d’un individu sur six (soit 1,2 milliard de personnes) n’a pas accès à une eau potable sûre et abordable, et près de deux sur six ne disposent pas d’installations sanitaires. Les tensions frontalières pour l’accès à l’approvisionnement en eau se multiplient et, selon certains spécialistes, 51 pays situés dans 17 bassins hydrologiques internationaux risquent ainsi d’entrer en conflit au cours des dix prochaines années. Le Nil, le Jourdain, le Tigre, l’Euphrate, le Gange et le Mékong sont les principaux points sensibles de cette bataille pour l’eau. Les investissements consacrés aux ressources en eau devraient plus que doubler, et passer ainsi d’environ 70-80 milliards à 180 milliards de dollars par an pour faire face aux besoins.


17 pays africains en pénurie en 2010

Une déclaration ministérielle signée par 22 pays africains lors de cette même conférence internationale sur l’eau indique qu’au moins dix-sept pays du continent africain (l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, le Burundi, l’Erythrée, l’Ethiopie, Madagascar, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, Djibouti, l’Egypte, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Tanzanie et l’Ouganda) seront en pénurie d’eau d’ici 2010. Ils disposeraient en effet de moins de 1 000 m3 d’eau par habitant et par an.
Ce texte révèle également que plus de 300 millions de personnes dans ces pays sont sans eau potable, et encore plus nombreux sont ceux qui ne sont pas reliés à un système d’assainissement pour l’évacuation des eaux usées. Les conséquences directes de cette situation se traduisent par le fait que près d’un habitant du continent africain sur deux souffre de maladies liées au manque d’eau.