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eau & ressources
Publications
Le négationnisme du réchauffement climatique en question !
Florence Leray
 Editions Golias
205 pages
ISBN/EAN : 978-2-35472-070-4
15 euros <> février 2011
L'auteur (Note de l'éditeur)
Forence Leray, professeur de philosophie et réalisatrice de documentaires, est également journaliste spécialisée dans les questions écologiques depuis une quizaine d'années. Elle a notamment travaillé comme reporter pour les pages Planètes de VSD et collabore régulièrement aux pages internationales du mensuel La Décroissance. Florence Leray a réalisé ArchiNature, une série de quinze documentaires sur l'architecture écologique en Europe pour la télévision.
Illustration de la page de couverture : Couloir chimique de la vallée du Rhône pendant un pic de pollution de niveau 3. Photo Thierry Chassepoux/KR Images Presse
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le réchauffement climatique sans jamais oser le demander [ou vous poser la question !]
Un livre à mettre sous tous les yeux
La philosophe, réalisatrice et journaliste Florence Leray nous offre dans cet ouvrage de 200 pages plus de quatre ans d'enquêtes fouillées et précises et de vérifications de ses sources sur le sujet encore, mais discrètement et puissamment controversé du réchauffement climatique.
Les 7 chapitres de ce livre très instructif -conseillé à toute personne qui souhaite comprendre la situation actuelle- suivent la logique d'un questionnement réaliste.
Le chapitre 1 se met à la place du lecteur en posant cette question simple "Y-a-t-il vraiment un réchauffement climatique". Le chapitre 2, "Qui sont les climato-septiques ?" nous entraine dans les méandres de la politique, des intérêts particuliers et bien compris des entreprises et dans le monde des lobbyistes des deux bords de l'Atlantique.
Le chapitre 3 s'intéresse de près au Climategate, le 4 aux médias et à la manipulation des journalistes.
Le chapitre 5 nous questionne avec cette interrogation : "Vers quel monde aller" tandis que le 6 nous renvoie aux réalités avec des approches sur "Les fausses solutions" et le chapitre 7 nous propose d'évoquer d'autres possibles : "Rêvons un peu".
Chaque chapitre est composé de plusieurs thèmes, d'encadrés qui éclairent ou complètent le sujet ainsi que d'une proposition "Pour aller plus loin".
213 notes en bas de page renseignent autant d'arguments et de faits relatés qui étayent avec force les constats factuels de l'auteure. Tous ces éléments ne laissent aucunement le lecteur sur le bord de la route avec ses questions mais lui permet de chercher et de retrouver par lui-même les "preuves" de ce négationnisme.
Viennent s'ajouter à ces chapitres très denses une préface de Paul Ariès et un avant-propos de Pascal Picq ainsi qu'un épilogue de Jean Jouzel, un glossaire et en annexe un "Petit manuel de survie aux "climato-septiques".
Interview
Richard Varrault. Comment le livre a-t-il été reçu ?
Florence Leray,
philosophe, réalisatrice, journaliste et auteure du livre :
"Le négationnisme du réchauffement climatique en question !"
Photo © Florence Leray | |
Florence Leray. Bien, d'ailleurs il est en retirage. Le grand public apprécie, c'est construit comme une copie de philo, avec un fil rouge. Tout le monde peut lire ce livre.
Le but était aussi de convaincre.
Dans sa construction, il y a des parties en gras à la fin de chaque chapitre pour rebondir sur le suivant.
Il y a toute une partie sur le déni, la dissonance cognitive, la procrastination...
De plus tout est sourcé. Il a été relu par Jean Jouzel, il est inattaquable sur le plan scientifique.
Mais les journalistes ont une part de responsabilité importante vis à vis du grand public. Inviter encore aujourd'hui Claude Allègre dans les médias sur cette question de réchauffement climatique constitue une faute déontologique.
R.V. Qu'est-ce qui est positif après avoir écrit sur les négationnistes climatiques, puis montré que politiques et scientifiques font partie du lot ; que reste-t-il de notre société et où va-t-elle ?
F.L.Ce qui est positif et je dirai même excitant, c'est de participer aujourd'hui à un changement civilisationnel.
Je pense que nous ne nous en sortirons pas si nous ne changeons pas très vite de modèle de civilisation. C’est-à-dire sortir d’un modèle productiviste basé sur le mythe d’une croissance économique infinie dans un monde où les ressources naturelles sont limitées.
Je suis une pessimiste-optimiste, c'est-à-dire que je me bats pour changer les choses même si la fin me semble inéluctable, c’est-à-dire même si nous allons vers une augmentation des températures de +4°C d’ici à 2100. Ce qui nous plongera tout droit dans un monde pré-apocalyptique.
S'il y a une infime chance pour que l'on puisse y arriver et aller ainsi vers un monde meilleur, je me battrai jusqu'à ma dernière minute de vie pour cela. C'est positif, enthousiasmant et cela suffit pour justifier une vie.
Richard Varrault
Florence Leray attaquée après son passage sur France Inter dans l'émission de Denis Cheissoux CO2 mon amour, le samedi 18 juin 2011
Vous pouvez retrouver l'intégralité de l'émission en suivant ce lien : émission du 18 juin 2011
Le site de l'émission : CO2 mon amour
La réaction de certains auditeurs
Dans son émission CO2 mon amour, Denis Cheissoux interview Florence Leray. Dans la conversation, en réponse à une question posée par l'animateur elle évoque les climato-septiques, comme elle le fait d'ailleurs dans son livre, Chapitre 2, pages 43 à 98.
Le fil radiophonique est le suivant. Denis Cheissoux diffuse l'extrait sonore qui suit : "Le climat, depuis 4 milliards d'années que la Terre existe, il a changé sans arrêt. Quand Eric Le Rouge a découvert le Groenland, il l'a appelé Green land, parce que c'était vert. Il faut arrêter cette histoire. Qu'il y ait un changement climatique, j'ai été le premier à le dire "Y a un changement climatique". La cause de ce changement climatique, c'est une autre paire de manches."
Après la diffusion de cet extrait d'une intervention de Claude Allègre, Denis Cheissoux explique "On le prend comme pivot principal et on va lui mettre quelques opposants, c'est comme ça que ça fonctionne..."
Florence Leray répond : "En tant que journaliste, je m'inscris en faux contre ce procédé, je trouve que c'est une faute déontologique extrêmement grave. Claude Allègre n'est pas climatologue, c'est un géochimiste. Il n'a pas publié dans des revues scientifiques depuis très longtemps et je trouve qu'il relève de la responsabilité des journalistes de ne pas inviter ce genre de personnage."
Dans les minutes qui ont suivi, la rédaction de l'émission a reçu des menaces à l'encontre de Florence Leray. Menaces d'ordre intellectuel et menaces physiques. Cet assaut de ceux qui se sont sentis remis en cause à durer deux jours puis a baissé d'intensité jusqu'à disparaitre.
En France, chacun d'entre nous peut librement donner son avis ou discuter des arguments développés par celles et ceux qui sont invités à s'exprimer dans les lieux d'expression que sont notamment les émissions de radio et de télévision. Mais d'un commun accord, compris par tout un chacun, il est convenu de rester courtois et de défendre ses points de vue avec des arguments objectifs sans jamais attaquer personnellement la personne qui s'exprime. Les climato-septiques qui ont agit de la sorte apparaissent au niveau des thèses qu'ils défendent, incapables d'argumenter et de remettre en question ce que des centaines de scientifiques reconnaissent, à savoir que le réchauffement en cours est du aux activités humaines.
J'encourage vivement les lecteurs de cette brève description de comportements indignes d'individus honnêtement engagés dans une voie défendable à prendre connaissance du chapitre 2 signalé au début de cet article.
Les coulisses de nos émissions ne sont pas toujours aussi lisses qu'on les entend ou les voit. De la même façon certains lobbies ne négligent jamais de laisser leurs oreilles attentives et grandes ouvertes pour mieux défendre leurs intérêts même si ceux-ci vont à l'encontre de la communauté humaine, surtout lorsque l'année 2010 a été la plus importante en terme d'augmentation de gaz à effet de serre liés aux activités industrielles et humaines, laissant ainsi loin derrière les engagements pris pour justement les réduire.
Les solutions ne sont pas dans la stérilité des agressions mais bien dans une prise de conscience et des actes concrets pour faire face à l'emballement de la machinerie climatique dont les effets d'aujourd'hui sont bien moindres que ceux qui surviendront dans les prochaines années.
RV
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