Eawag
Point de vue de M. Ralf Kägi de l'Eawag -L'Institut de Recherche de l'Eau du Domaine des EPF- (Suisse)
Pour comprendre les questions associées à l'eau destinée à la consommation humaine, il s'agit d'avoir une idée plus précise de l'importance et de la présence de nanoparticules dans l'eau potable.
C'est ce que propose l'extrait ci-dessous tiré d'une étude suisse qui pose clairement la problématique des nanoparticules dans l'eau (extraits).
Les nanoparticules dans l'eau potable[1]
"De plus en plus de produits du quotidien renferment des nanoparticules synthétiques. Nos connaissances sur leur émission et leur comportement dans l'environnement sont cependant encore très limitées. En outre, on ignore aussi très largement quelles sont les quantités de nanoparticules naturellement présentes, notamment dans l'eau potable. Nous avons tenté de dresser un état des lieux.
L'eau potable est limpide, et pourtant elle renferme des millions de particules. On appelle substances particulaires - par opposition aux substances dissoutes - celles qui sont retenues par un filtre à 0,45 microns. Cette définition néglige cependant le fait que l'eau renferme de nombreuses particules de diamètre inférieur à ce seuil qui sont donc susceptibles de passer au travers du filtre. Cela concerne notamment les particules de diamètre compris entre 1 et 100 nm appelées nanoparticules. On ignore cependant en quelle quantité ces nanoparticules sont naturellement présentes dans l'eau potable. Pour tenter de combler cette lacune, nous avons donc cherché à établir un premier inventaire des nanoparticules naturelles de l'eau potable par le biais d'une étude microscopique.
Une telle référence est indispensable pour pouvoir à l'avenir distinguer les nanoparticules synthétiques de leurs homologues naturelles. En effet, les nanoparticules synthétiques sont de plus en plus présentes dans notre quotidien. Elles sont ainsi utilisées dans certaines crèmes solaires (oxyde de titane), certains textiles (argent), cosmétiques (fullerènes), revêtements de façade (oxyde de titane photocatalytique) et autres vernis anti-rayures (dioxyde de silicium). On dispose encore à l'heure actuelle de peu de données concernant leur émission et leur comportement dans l'environnement.
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Chercher une aiguille dans une botte de foin.
Nous avons utilisé diverses méthodes d'analyse pour étudier de près les nanoparticules naturellement présentes dans l'eau potable. Il est indispensable de bien caractériser ces nanoparticules naturelles pour pouvoir les distinguer de leurs homologues synthétiques susceptibles à l'avenir de venir intégrer le cycle de l'eau. Nos connaissances sur leur émission et leur comportement dans le milieu naturel sont encore très partielles, de même a fortiori que sur les quantités amenées à venir contaminer l'eau potable ou les eaux brutes.
Etant donné d'autre part que d'après nos résultats, une quantité considérable de nanoparticules naturelles est déjà présente dans l'eau potable, la détection des nanoparticules synthétiques devrait donner bien du fil à retordre aux scientifiques."
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1- Ralf Kägi, Les nanoparticules dans l'eau potable. Ralf Kägi est spécialiste en sciences de l'environnement et dirige le Laboratoire d'étude des particules de l'Eawag.[ Institut de Recherche de l'Eau du Domaine des EPF (école polytechnique fédérale), Dübendorf - Suisse - www.eawag.ch/about/index_FR ], Eawag News 66f/Août 2009.
Pour accéder à l'intégralité de l'article :
www.eawag.ch/medien/publ/eanews/news_66/en66f_kaegi_1.pdf
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