|
|
|
|
|
Algues vertes : l’Anses publie son rapport et fait des recommandations
Maisons-Alfort, le 7 juillet 2011
Saisie en février 2010 dans le cadre du plan national de lutte contre les algues vertes,
l’Anses publie aujourd’hui un avis et un rapport d’expertise qui viennent affiner les
premières recommandations émises par l’Agence en juillet 2010. Point central de ces
recommandations, le ramassage et le traitement des algues vertes doivent être
effectués aussi précocement que possible pour en prévenir les risques.
Chaque été depuis plus de 30 ans, des segments du littoral français sont touchés par des
échouages massifs d’algues vertes. Ce phénomène, initialement limité, a pris de l'ampleur,
et s’il touche les côtes du Cotentin ou encore des Charentes, la Bretagne est la région la
plus touchée. Une fois échouées sur les plages, ces dépôts massifs d’algues entraînent des
dégagements importants de gaz lors de leur putréfaction, notamment de sulfure
d’hydrogène, qui peuvent être à l’origine de nuisances olfactives et de troubles sanitaires
pour les promeneurs et les riverains des plages. Afin de remédier à cette situation, certaines
plages font l’objet de ramassages, les algues étant ensuite traitées dans les terres. Ces
différentes étapes exposent des travailleurs à ces gaz.
Pour tenter d’endiguer ce phénomène, le gouvernement a élaboré un plan de lutte contre les
algues vertes en février 2010. C’est dans ce contexte que l’Agence a été saisie. Afin de
fournir de premières recommandations pour les professionnels impliqués tout au long de la
filière d’élimination de ces algues et du public, l’Anses avait rendu un premier avis en juillet
2010. Le rapport publié aujourd’hui et l’avis qui l’accompagne viennent compléter ce travail
et affinent les recommandations émises alors.
Trois axes de recommandations
En premier lieu, l’Anses rappelle l’importance des mesures préventives pour éviter la
prolifération des algues vertes.
Lorsque la présence des algues sur les plages ne peut être évitée, l’Anses souligne que le
ramassage, le transport et la prise en charge des algues dans les centres de traitement
doivent se faire le plus rapidement possible afin d’éviter que les algues ne se putréfient et ne
dégagent, ainsi, des gaz toxiques. Les travaux menés conduisent ainsi à recommander un
ramassage et une prise en charge des algues dans un délai ne dépassant pas les 48 heures
après échouage.
L’Agence recommande de privilégier un ramassage mécanique et indique que le ramassage
doit être réalisé dans des conditions limitant au maximum l’exposition du public. Le balisage
des chantiers de ramassage est ainsi préconisé par l’Agence.
Pour certaines zones d’échouage inaccessibles pour le ramassage et constituant de fait des
zones à risques, l’Agence recommande qu’une information soit mise à disposition des
usagers, des promeneurs et des riverains des plages.
Concernant les professionnels impliqués dans le processus de ramassage-transporttraitement
des algues vertes, quel que soit leur statut, y compris les personnels saisonniers,
l'Anses recommande notamment le port d’un détecteur individuel portatif de sulfure
d’hydrogène. L’Agence préconise également que ces personnels reçoivent une information
et une formation adaptées et que leurs expositions soient consignées dans leur dossier
médical.
Enfin, au cours de ce travail, l’expertise collective menée par l’Anses a été limitée par des
connaissances encore lacunaires dans certains domaines. L’Agence recommande ainsi
l’acquisition de connaissances complémentaires qui permettront notamment de mieux
caractériser les émissions de gaz par les algues vertes et leur évolution au cours du temps,
et de mieux appréhender les expositions et la toxicité des différentes substances émises..
Fin du document
Haut de page
.../...
Abonnés : cliquez ici pour accéder à la suite
Non abonnés : accéder
au micro-paiment à partir de 1,80 €
pour 10 pages , cliquez
ici
pour tout connaître sur
notre offre, cliquez ici
|
|
|