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"Déchets : Le cauchemar du nucléaire"
(titre original), et celui de l'humanité
Documentaire réalisé par Eric Guéret Une enquête de Laure Noualhat et Eric Guéret avec la collaboration de Michèle Rivasi et Jean-Luc Thierry
98 minutes
Coproduction : ARTE France, Bonne Pioche,
en association avec Sundance Channel et la RTBF,
avec le soutien de MEDIA, de la Région Ile de France et de la Procirep - 2009
Une enquête internationale,
politique et scientifique édifiante
sur l’un des grands tabous de notre
société, le nucléaire.
Diffusion sur ARTE mardi 13 octobre
2009 à 20h45
La Tetcha, principale rivière du bassin hydrographique de la région Mayak (Maïak pour Google Earth), en Russie. Elle est contaminée par les radiations émises par les différente usines à plutonium et de retraitement des combustibles usés des environs.
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Inconcevable, époustouflant, inconscience des gouvernements, mensonges, mise en danger d'autrui, prise en otage des citoyens, déficit démocratique, lobbying, risques planètaires, absence de solution, déchets envahissants, radioactivité en augmentation, sentiment d'impuissance, agressivité vis à vis des multinationales du nucléaire, suis-je contaminé ?... etc.
Telles seront peut-être quelques unes de vos pensées lorsque vous aurez vu et entendu le documentaire d'Eric Guéret et Laure Noualhat dans la soirée du mardi 13 octobre 2009, diffusé sur la chaîne franco-allemande Arte.
Sans parti pris, ni pour, ni contre l'énergie nucléaire, ce film retrace les évolutions d'un processus industriel qui a commencé dans les années 1940 et qui était (et est encore) destiner à tuer. En effet, les États-Unis, afin de mettre un terme à la guerre dans le Pacifique, lancèrent le projet Manhattan qui aboutit à la mise au point de la première bombe A de l'histoire. Le général Leslie Groves en était le chef militaire et le physicien Robert Oppenheimer le directeur scientifique.
Le projet Manhattan conduisit à la conception, la production et l'explosion de trois bombes atomiques. La première, une bombe au plutonium (appelée « Gadget » ; « Trinity » étant le nom de code du premier essai atomique de l'histoire), fut testée le 16 juillet 1945 dans le désert près d'Alamogordo dans l'état du Nouveau-Mexique. Les deux suivantes, l'une à l'uranium et l'autre au plutonium (appelées Little Boy et Fat Man), furent larguées respectivement sur les villes japonaises de Hiroshima le 6 août 1945 et Nagasaki le 9 août [Source : Projet Manhattan, Wikipedia].
Le livre de Laure Noualhat, à paraître le 3 octobre 2009, retrace les enquêtes dont certaines sont reprises dans le film d'Eric Guéret. La journaliste montre parfaitement les difficultés à franchir pour obtenir interviews et images. Elle nous entraine également dans la complexité d'une industrie planétaire dont les effets mortels couvrent déjà une bonne partie des masses océaniques et des continents. A lire absolument !
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Tout un chacun pourrait croire que de tels coups portés à des populations civiles auraient permis aux scientifiques, aux militaires et aux gouvernements, de prendre en compte les effets désastreux et à très long terme de la radioactivité. Une telle anticipation aurait-elle suffit pour accéder au caractère sérieux de la question des déchets radioactifs ? Non, bien sur, puisque nous avons la réponse 64 ans plus tard : les déchets et les sous-produits des déchets radioactifs ne bénéficient d'aucun traitement pour amoindrir, voire détruire leur dangerosité, hormis de les stocker de façon anarchique (rejets dans les océans, à l'air libre, dans des lacs...) en attendant d'hypothétiques solutions définitives.
Le film évoque succintement le projet Manhattan. Ce projet constitue cependant un bon exercice de mémoire collective. Savoir d'où l'on vient permet parfois de deviner où l'on va arriver. Le nucléaire nous conduirait donc à notre perte ?
Le film d'Eric Guéret est instructif, factuel, il ne répond pas à cette question. Il fournit des indices. Le spectateur recueille des éléments qui lui permettront de pousser plus avant son investigation sur la base des informations fournies par les enquêtes réalisées au fil des déplacements de l'équipe de tournage. Tout commence par les États-Unis, escale en France, déplacement vers les Pays-Bas puis en Russie.
Pollution invisible, incidieuse, la radioactivité augmente dans l'hémisphère nord. Le (télé)spectateur n'est que cela. Le déficit démocratique, surtout en France où le Grenelle Environnement a écarté ce sujet de tous les débats, nuit gravement à la santé des citoyens. Contamination lente des sites, projets de stockage souterrain sans garantie d'éfficacité à long terme (la surface de la Terre est en mouvement), discours calculés et rassurants, sourires de façade des membres du lobby nucléaire interviewés, le combustible nucléaire est... recyclable (dixit Areva), à défaut de révolution ou de trouver d'autres sources d'énergie, c'est d'une véritable évolution dont ce thème à besoin.
Difficile de pénétrer dans l'usine Areva NC de La Hague (Manche-50- France). Barrières, barbelés, caméras, dispositifs électrifiés vous en empêchent et si vous arrivez à passer le portail, éventuellement sans autorisation du chef d'établissement, vous devenez un contrevenant passible d'une peine de six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende. L'électricité, service public ?
Photo © Waternunc.com 2009
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Richard Varrault
Mise en ligne le lundi 28 septembre 2009
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Sortir du nucléaire
Association libre et indépendante, elle est financée exclusivement grâce aux dons et cotisations de ses membres. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a reçu l'agrément en tant qu'association pour la protection de l'environnement au 1er janvier 2006. Son rôle : réunir toutes les personnes qui souhaitent exprimer leur volonté d'une sortie du nucléaire. En nous rassemblant autour d'une Charte, nous mettons en place un rapport de force pour obtenir des résultats concrets. Son objectif : obtenir l'abandon du nucléaire en France grâce à une autre politique énergétique, en favorisant notamment la maîtrise de l'énergie, et le développement d'autres moyens de production électrique.
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