janvier 2009
Pour la première fois, les mécanismes de la toxicité de quatre différents Roundup sont élucidés sur des cellules humaines.
Ils agissent à des doses où ils ne sont plus herbicides.
Ont été étudiées des cellules de nouveau-né fraichement issues de cordon ombilical, ou de lignées moins sensibles spécialement utilisées pour mesurer la toxicité des polluants.
Les différents constituants de ces herbicides majeurs ont été testés car ils sont parmi les plus communs du monde, leurs résidus sont parmi les plus polluants, et de plus ils sont autorisés comme contaminants dans des aliments OGM aux doses testées.
Ce sont en effet les plus répandus sur la majorité des OGM cultivés du monde qui en contiennent des résidus, comme le soja au Roundup, le principal OGM importé en Europe.
Les Roundup ont été dilués dans cette recherche à des doses infinitésimales (jusqu'à 100.000 fois ou plus) et ils programment la mort en quelques heures de manière cumulative, mais aussi les dommages des membranes et de l'ADN, et empêchent la respiration cellulaire.
Cependant, il est montré que le mélange de différents constituants adjuvants des Roundup amplifient l'action du principe actif de l'herbicide, appelé glyphosate; un de ses produits de transformation peut être encore plus toxique.
Cela est grandement sous-estimé par la réglementation actuelle qui ne tient pas compte de ces phénomènes et fixe des seuils trop arbitraires de contamination dans les aliments, cela pour du glyphosate quelle que soit sa formulation de vente. De plus, les autorisations d'utilisations de ces désherbants sont clairement à réviser car les effets toxiques dépendent, et sont multipliés par, d'autres composés toxiques vendus en mélange dont le glyphosate, le plus connu, n'est qu'un représentant.
Les analyses de sang détaillées de chaque mammifère ayant reçu de l'herbicide lors des tests réglementaires avant autorisation commerciale doivent immédiatement être rendues publiques, car elles pourraient masquer des effets indésirables.
Ce travail indépendant a été réalisé par Nora Benachour et le Pr. Gilles-Eric Séralini à l'Université de Caen en France, et publié dans la revue scientifique américaine à fort impact Chemical Research in Toxicology. Il a été soutenu par le CRIIGEN et le Conseil Régional de Basse-Normandie. Les Fondations pour une Terre Humaine et Denis Guichard sont aussi remerciées.
Contact en France: Pr Gilles-Eric Séralini, Biochimie, Institut de Biologie, Université de Caen, Esplanade de la Paix, 14032 Caen, France. Téléphone: 33(0)2-31-56-56-84. Fax: 33(0)2-31-56-53-20. Corinne Lepage Présidente du CRIIGEN criigen@unicaen.fr.
“Glyphosate Formulations Induce Apoptosis and Necrosis in Human Umbilical, Embryonic and Placental Cells” by Nora Benachour and Gilles-Eric Séralini.
(http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/tx800218n)
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