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D'après le communiqué de presse émis par :
et
Paris, le 11 mars 2008
Les paysans en Vanoise
« Tu connais les mots, le berger connaît la chose...»
Jean Blanc, ancien berger au début du 20e siècle, puis chargé de mission à la Datar
Sainte-Foy-Tarentaise, à La Chenarie
Jérôme Empereur, éleveur à Sainte-foy-Tarentaise, à la traite du soir.
Le paysan, c’est celui qui travaille un pays, où il s’enracine. Il s’inscrit dans l’histoire d’une terre, en écrit l’avenir, comme un élément vivant d’un paysage.
Alors qu’il y a vingt ans, le mot paysan était connoté péjorativement, aujourd’hui le terme a retrouvé sa noblesse.
En Vanoise, les exploitants agricoles le revendiquent : on n’est plus paysan par fatalité, mais par choix.
Les premiers « paysans » de ce qui est aujourd’hui le Parc National de la Vanoise sont les bergers qui, dès le néolithique,
ont parcouru les « alpages », les pelouses d’altitude, avec leurs chèvres et moutons.
Champagny-le-Haut, alpage de la Vélière, 2150m d'altitude, été 2005.
Tornade, chienne blanche des Abruzzes et Oslo, patou des Pyrénées, veillent sur les brebis. Elevés parmi le troupeau, ils le défendent de toute agression extérieure.
Depuis la réapparition du loup en Vanoise, leur présence est devenue indispensable pour protéger les bêtes en cas d'attaque.
En 2005, on recense en Vanoise près de 200 agriculteurs, dont 50 dans le coeur du Parc. Chaque été, ils recommencent
l’ancestral mouvement de la vallée vers les hauteurs avec leurs troupeaux de races locales « tarine » et « abondance
». On estime qu’environ 1250 personnes vivent directement ou indirectement de l’agriculture en Vanoise (recensement
général agricole de 2000). Soit 3,68 % de la population. Beaucoup cumulent deux activités l’hiver : paysan et moniteur
de ski par exemple.
Le beaufort, production phare dans le Parc National de Vanoise, bénéfi cie depuis 1968 d’une Appellation d’Origine
Contrôlée, qui défi nit sa méthode de fabrication, sur une zone géographique délimitée, à base d’herbe d’alpage l’été
et de foin l’hiver. Les paysans ont jusqu’à présent subi avec moins de violence qu’ailleurs la crise agricole grâce à
cett e appellation et à une tradition d’organisation collective particulièrement forte en Vanoise. L’organisation en
coopérative, en groupements pastoraux ou en associations foncières pastorales, par exemple, permet de mieux faire
face aux crises, en développant une solidarité humaine et fi nancière.
En pâturant les terres d’altitude, les troupeaux entretiennent le paysage et la biodiversité, att ractive pour le tourisme :
lorsqu’ils abandonnent un site, le nombre de plantes se raréfi ent, les buissons se réinstallent, et le paysage se referme.
C’est alors aux institutions de prendre le relais : le Parc National de la Vanoise, par un contrat d’entretien signé avec
un paysan, préserve par exemple un site de chardon bleu, plante protégée, ne poussant que dans les prairies fauchées
régulièrement.
Le Parc national de la Vanoise comprend deux zones : la zone centrale et la zone périphérique.
La zone centrale jouit d'une attention toute particulière comme zone de protection. Elle est soumise à une réglementation spécifique.
La zone périphérique couvre 28 communes. Le Parc participe à la valorisation touristique, culturelle et économique des ressources locales et incite au respect de l'environnement et du patrimoine culturel.
Cinq réserves naturelles, limitrophes de la zone centrale du Parc national de la Vanoise, abritent et protègent les échantillons les plus réprésentatifs de la diversité des milieux naturels. Quatre sont gérées par le Parc national de la Vanoise :
- Tignes-Champagny sur les communes de Tignes et Champagny-en-Vanoise ;
- la Bailletaz sur la commune de Val d'Isère ;
- la Grande Sassière sur la commune de Tignes ;
- le Plan de Tuéda sur la commune des Allues.
Par ailleurs, la Réserve naturelle des Hauts de Villaroger est gérée par l'Office national des Forêts).
Que ce soit pour aider à la reconstruction d’un chalet d’alpage, couper les arcosses en train de s’installer en alpage,
traiter écologiquement les rejets d’une fromagerie nocifs pour l’environnement, ou encore aider à la mise en place
d’une fromagerie pour la fabrication du bleu de Termignon, le Parc intervient également sous forme d’appui technique, de
conseil ou de subvention en liaison avec d’autres fi nanceurs publics (la Région, le Département, parmi d’autres...) et
en partenariat étroit avec la Chambre d’Agriculture de Savoie et la Société d’Economie Alpestre de Savoie.
La pente, chaudron et vapeur, le loup, veille et nuits courtes, le parc, les cornes, les cloches,
l’eau du ciel...
Au moment où le Parc National de la Vanoise avait un projet de mise en valeur de l’activité des paysans sur le
territoire qu’il protège, France Harvois et Pierre Witt ont proposé ce projet de reportage « Etre paysan en Vanoise
». Deux volontés se sont donc rencontrées et confortées.
France Harvois, écrivain, et Pierre Witt , photographe, ont pris le parti d’aborder l’agriculture de Vanoise à travers la
vie quotidienne et l’expérience vécue de paysans.
Durant plusieurs mois, ils ont suivi trois exploitations en Maurienne et trois autres en Tarentaise, chacune avec des
profils différents. Si chacune est singulière, ensemble elles permettent de donner une image proche de la réalité agricole paysanne d’aujourd’hui en Vanoise.
Cett e exposition se propose de faire partager, à travers quarante clichés, ces moments forts, ces moments de vie
qu’ont vécus Pierre Witt et France Harvois avec leurs amis alpagistes, et de transmettre à chacun un bout
d’expérience paysanne contemporaine.
Au delà du témoignage, l’ambition de cette exposition est de mettre l’accent sur le rôle majeur des paysans dans le
développement et l’avenir des zones de montagne, de la Vanoise en particulier.
Le travail photographique de Pierre WITT a obtenu une mention au prix international Leica Oscar Barnack 2006.
Un ouvrage Etre paysan en Vanoise (parution nov. 2006, Editions Libris) prolonge ce travail, avec près d’une
centaine de photographies accompagnées de textes de France Harvois.
A propos des auteurs de l’exposition et de l’ouvrage Etre paysan en Vanoise
Pierre Witt , photographe professionnel, 41 ans, vit depuis 1999 à Lyon
• 1981, aide-gardien au refuge du Couvercle, massif du Mont-Blanc
• 1986 diplomé de l’école Nationale Louis Lumière
• 1988, photographe à Paris
• 1994 membre de l’agence photographique Rapho
• 2003 publie Faces à faces (éditions Solar) et Queyras, un autre regard (éditions Libris)
• décembre 2003, exposition de grands formats tirés de Faces à faces pour l’inauguration de Gaïa Store, Grenoble
• 2006 exposition et ouvrage (éditions Libris) sur l’agriculture de montagne du Parc National de la Vanoise
(Prix Oscar Barnak 2006)
France Harvois, 36 ans, journaliste, écrivain
• 1991 vit en Irlande
• 1993 diplômée de l’ESJ Lille. Lauréate de la Bourse Jean d‘Arcy
• 1998 Lauréate « Jeune journaliste » de la Fondation Hachette
• 2000 Rédactrice en chef adjointe Arrêt sur Images
• 2004 Mastère spécialisé Ecole des Arts et Métiers de Cluny sur la mise en valeur du patrimoine culturel.
A propos du Parc National de la Vanoise
Aîné des parcs nationaux, le Parc National de la Vanoise a été créé en 1963 avec pour objectif majeur la protection
du bouquetin des Alpes, menacé d’extinction. Situé dans le département de la Savoie, à cheval entre les vallées de
la Maurienne et de la Tarentaise, le coeur du Parc National couvre 530 km2. Son aire optimale d’adhésion s’étend
sur 1450 km2 et comprend 28 communes, soit une population d’environ 32 000 habitants. Plus d’une centaine de
sommets dépassent 3 000 mètres d’altitude et la Grande Casse domine le massif à 3 855 mètres. Le Parc est jumelé
depuis 1972 avec le Parc National italien du Grand Paradis. Avec une limite commune de 14 km, ils forment ensemble,
sur 1250 km2, l’un des plus grands espaces protégés des Alpes occidentales.
Contact
Elisabeth Berlioz
Chargée de mission Communication
Tél. direct : 04 79 62 89 63 - Email : elisabeth.berlioz@vanoise.com
www.vanoise.com
A propos de PNF
Parcs Nationaux de France, établissement public de l’Etat, né de la loi du 14 avril 2006, a pour vocation de créer
du lien, entre les établissements publics des parcs nationaux, de renforcer leur culture commune, de les promouvoir
aux niveaux national et international et de contribuer à la qualité de leur gestion.
La France compte aujourd’hui 9 parcs nationaux : Vanoise, Port-Cros, Pyrénées, Cévennes, Ecrins, Mercantour,
Guadeloupe ainsi que le Parc National de La Réunion et le Parc Amazonien de Guyane qui ont été créés en mars 2007.
Contact
Mouna Abkari
Chargée des Relations Publiques
Tél : 06 73 85 21 04 - Email : mouna.abkari@espaces-naturels.fr
www.parcsnationaux-fr.com
Détails d'une partie du logo de Parcs nationaux de France
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