Les acteurs français pour l’Eau et Nelly OLIN, ministre de l’écologie et du développement durable, ont souhaité marquer ce jeudi 22 mars, Journée Mondiale de l’Eau, par la mise en place officielle du Partenariat Français pour l’Eau (PFE).
Ce partenariat fédère les différents acteurs du domaine de l’eau, publics et privés, que sont l’Etat, les collectivités locales, l’Agence française de développement, les agences de l’eau, les entreprises, les organisations scientifiques et de recherche et les organisations non gouvernementales. Rendu possible grâce au travail collectif mené lors du le forum mondial de l’eau de Mexico en 2006, le PFE souhaite apporter des contributions aux interventions de la communauté internationale notamment vers les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Des thèmes forts d’intervention se dessinent pour le plan d’action 2007-2009 du Partenariat : l‘assainissement, le financement des infrastructures, la responsabilité et la gouvernance démocratique locale pour l’accès à l’eau et à l’assainissement, le droit d’accès à l’eau et à l’assainissement intégrant l’équité, la justice et la solidarité, la gestion par bassin versant, l’eau pour l’alimentation.
De nombreux évènements vont se succéder dans un avenir proche pour lesquels le Partenariat va se mobiliser fortement : la Commission du Développement Durable des Nations-Unies prévue en mai 2008 à New-York, l’exposition internationale de Saragosse en Espagne qui se tiendra de juin à septembre 2008, la présidence française de l’Union européenne prévue au second semestre 2008, et bien sûr, le 5
ème Forum mondial de l’eau d’Istanbul en mars 2009.
Le discours de Mme Nelly Olin
Contacts presse :
Aurélie HERZ
Tél : 01.42.19.11.68 - fax : 01.42.19.11.31
pressecab@ecologie.gouv.fr
20, avenue de Ségur - 75007 PARIS
Ils sont venus, ils tous là...
Grands groupes multiservices, Ong, Office international de l'eau, lobbyistes de toutes eaux, tous sont noyés dans le petit noyau des journalistes et autres invités au ministère de l'écologie et du développement durable, à l'occasion de la journée mondiale de l'eau de l'année 2007.
En cette journée commémorative ils sont tous rassemblés pour apporter leur soutien au programme d'actions 2007-2009 du partenariat français pour l'eau (voir communiqué ci-dessus).
Ils sont présents mais ne s'affichent nullement pour ce qu'ils sont.
Par exemple, M. Gérard Payen, qui s'exprima tant pendant le colloque ouvert à tous (à la tribune, salle Serge Antoine) que pendant la conférence de presse, est présenté uniquement comme le conseiller spécial auprès des Nations-unies pour l'eau et l'assainissement (Member of the UN Secretary General’s Advisory Board on Water and Sanitation).
Il apparait donc comme un homme indépendant, oeuvrant en quelque sorte pour "le bien de l'humanité" dans le domaine de l'eau. Or ses fonctions actuelles sont multiples et très caractéristiques d'un lobbyiste très actif au profit des entreprises privées de l'eau : President of the International Federation of Private Water Operators (AquaFed), Strategic Council Vice-President and Board member of the International Water Association (IWA), President of the International Committee of ASTEE (“Scientific & Technical Association for Water & Environment”) et précédemment vice-président de Suez, etc. (
voir son cv et son intervention, au côté de Ricardo Petrella, en février 2006 lors de la
3ème rencontre pour le futur de l'eau, spéciale Mexico, organisée par le Siaap).
Pourtant à aucun moment, ni la ministre, ni aucun autre intervenant n'a levé le voile sur ses réelles fonctions et obligations envers l'industrie de l'eau.
Il ne fait aucun doute que ces omissions nétaient pas dûes au hasard. D'après des personnes bien informées ce "silence" est le résultait d'une demande express de l'intéressé.
Détail ? Que nenni...
Ainsi nos acteurs de l'eau, ces champions qui gagnent des contrats en Chine, aux Etats-Unis, dans le sud de l'Espagne et ailleurs, qui promeuvent l'Ecole française de l'eau, la gestion par bassins versants, qui innovent dans des technologies comme les membranes à usage de traitement d'eaux usées, qui hissent leurs fanions sur de nombreuses unités, ceux-la même, comme honteux, refusent de s'afficher publiquement en tant que tels.
Lourde question de l'égo des champions, double contrainte... Face à ce mélange des genres et à ce double jeu, cautionné par les Ong en présence, il devient de plus en plus difficile de démêler l'écheveau des intérêts du secteur de l'eau qui s'évaluent en dizaines de milliards d'euros de chiffre d'affaire, rien que pour la France.
Le Ministère de l'écologie et du développement durable n'échappe pas plus aux lobbies qui interviennent sur son domaine que le Ministère de l'agriculture aux puissantes entreprises agroalimentaires. Ainsi, les nouvelles lois et décrets sur l'eau, sont cadrés par les entreprises concernées et leur ouvrent une voie royale pour continuer leur progression financière, quasi sans obstacle.
Quant à nous, il nous faut plus que jamais chercher à qui le "crime" profite ! cqfd
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