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S.A.R. le Prince Talal donne un million de dollars au fonds de solidarité de l'UNESCO pour l'accès à l'eau salubre lors de la clôture de l'Année de l'eau douce
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Contact éditorial : Amy Otchet - Bureau de l’information du public, Section éditoriale - Tel: (+33) (0)1 45 68 17 04 - Email

20-01-2004
L’Envoyé spécial de l’UNESCO pour l’eau, S.A.R. le Prince Talal Bin Abdul Aziz Al Saud, a annoncé la donation d’un million de dollars au Fonds de solidarité pour l’accès de tous à l’eau salubre au moment où le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, clôturait solennellement l’Année internationale de l’eau douce (2003) au siège de l’Organisation.S.A.R. le Prince Talal Bin Abdul Aziz Al Saud

C’est la première donation* en faveur de ce Fonds de solidarité approuvé par la Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2003. S.A.R. le Prince Talal a fait ce don au nom de l’AGFUND (Programme du Golfe arabe pour les organisations de développement des Nations Unies) dont il est le Président. L’AGFUND a contribué pour plus de 24 millions de dollars à 68 projets de l’UNESCO et a soutenu plus de 900 projets humanitaires et de développement avec différents partenaires, parmi lesquels 32 projets concernant l’eau pour plus de 31 millions de dollars.

En tant qu’Envoyé spécial de l’UNESCO pour l’eau, S.A.R. le Prince Talal a fortement contribué à attirer l’attention des chefs d’Etat, des spécialistes, des membres de la société civile et des jeunes, sur la nécessité de résoudre les problèmes d’eau dans le monde. La donation au Fonds de solidarité aidera l’UNESCO à continuer à promouvoir les idéaux de l’Année internationale de l’eau douce.

L’Année internationale de l’eau douce a été « une occasion unique non seulement de diffuser dans les régions, pays et communautés des messages clairs dans le cadre de notre mission internationale, mais aussi d’écouter attentivement ce que le monde, à tous les niveaux, a à dire sur ce sujet vital qu’est l’eau », a déclaré le Directeur général.

L’UNESCO et le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA) ont été les agences pilotes de l’Année. Pour aider à coordonner les événements des différents partenaires, dont des agences des Nations Unies, des organisations non gouvernementales, des instituts nationaux, des écoles et des groupes de jeunes, l’UNESCO a créé un site Internet, www.wateryear2003.org , qui a gagné de nombreux prix pour ses mises à jour et son contenu - une photothèque et des rapports scientifiques nationaux et régionaux notamment. Dans le même temps, l’Organisation a travaillé sur plusieurs autres fronts - la science, l’éducation et la résolution de conflits - pour promouvoir une meilleure compréhension de la nécessité de protéger cette ressource naturelle cruciale.


La plus importante des contributions à l’Année a été le premier Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau (WWDR), la somme la plus complète sur l’état de cette ressource, publié lors du Troisième Forum mondial sur l’eau (Kyoto, Japon, mars 2003). Pour réaliser ce rapport, intitulé L’eau pour les hommes - L’eau pour la vie, 24 agences de l’ONU ont travaillé ensemble au sein du Programme mondial pour l’évaluation des ressources en eau (WWAP) afin de mesurer les progrès effectués sur des problèmes liés à l’eau dans des domaines tels que la santé, l’alimentation, les écosystèmes, les villes, l’industrie, l’énergie, la gestion de risques et la gouvernance. L’UNESCO a chapeauté la préparation du rapport et hébergé le secrétariat du WWAP.

Selon le Rapport, au milieu de ce siècle, le manque d’eau touchera 7 milliards d’individus dans 60 pays (hypothèse la plus pessimiste) ou 2 milliards dans 48 pays (hypothèse la plus optimiste), en fonction des facteurs démographiques et des politiques mises en œuvre. « Les réserves d’eau diminuent tandis que la demande augmente de façon dramatique à un rythme insoutenable », a déclaré Koïchiro Matsuura, citant le rapport. « Au cours des vingt prochaines années, l’eau disponible par personne dans le monde va chuter d’un tiers ».

L’Année internationale de l’eau douce a encouragé les gouvernements et la société civile à répondre à la crise qui se dessine. L’élan généré par l’Année et le Rapport ont conduit l’Assemblée générale des Nations Unies à déclarer 2005 - 2015 Décennie internationale de « L’eau pour la vie ».

En termes d’éducation et de formation, le point fort de l’Année a eu lieu en mars, quand l’Institut IHE des Pays-Bas a rejoint l’UNESCO. Basé à Delft, l’IHE bénéficie depuis longtemps d’une grande réputation en tant que leader mondial de l’éducation relative à l’eau, notamment en direction des étudiants des pays en développement. En rejoignant l’UNESCO, le nouvel Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau a gagné un mandat international et est devenu le point focal d’un réseau mondial de centres régionaux liés à l’UNESCO, de chaires, réseaux et partenariats de l’UNESCO dans le domaine de l’éducation relative à l’eau et du renforcement des capacités. L’institut jouera un rôle majeur en réponse à l’appel du Directeur général en vue de réformer de façon radicale les programmes d’éducation relative à l’eau et de doubler le nombre de professionnels de l’eau dans le monde.

L’Année a également donné un nouvel élan au Programme hydrologique international (PHI) de l’UNESCO, qui a organisé de nombreuses conférences scientifiques et de nombreux programmes de formation sur des sujets aussi variés que la technologie des eaux usées, la prévision des inondations, la mesure des glaciers, la collecte de l’eau de pluie et l’utilisation d’isotopes pour cartographier les aquifères. Le PHI a notamment produit la première carte mondiale de l’eau souterraine avec plusieurs organisations partenaires et la première carte mondiale des aquifères transfrontaliers (eaux souterraines partagées par plusieurs pays).


A ce travail scientifique, le PHI ajoute désormais un volet prévention et résolution des conflits dus à l’eau. Un travail est actuellement en cours pour finaliser des accords pour la création d’une nouvelle structure de coopération sur l’eau, qui serait basée à l’UNESCO, destinée à aider les pays à résoudre les conflits concernant les rivières et les aquifères partagés. Une série de rapports et de projets de formation sur la résolution des conflits a été développée avec différents partenaires, parmi lesquels l’Institut UNESCO-IHE.


* S.A.R. le Prince Talal avait annoncé dès le 17 juillet 2003 sa décision de donner un million de dollars aux projets eau AGFUND-UNESCO, lors de sa participation à une conférence à l’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau à Delft (Pays-Bas). L’UNESCO lui avait alors demandé que cette donation fût retardée jusqu’à la création du nouveau Fonds de solidarité de l’UNESCO pour l’accès de tous à l’eau salubre.

Photo © UNESCO/Andrew Wheeler


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