L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et la Direction de la prévention des pollutions et des risques (DPPR) ont organisé la première édition du colloque national « Contamination radioactive : quelles actions pour les sites pollués ? » avec le concours de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
En ouverture, Thierry Trouvé, directeur de la prévention des pollutions et des risques, a souligné l’importance d’instaurer « un débat ouvert et transparent sur un sujet aussi complexe que les sites pollués par des substances radioactives » et s’est réjoui du grand nombre de participants à cette première édition. Il a précisé que la responsabilisation des acteurs est le point central d’un dispositif efficace de prévention et de gestion des sites pollués, en rappelant la loi du 30 juillet 2003 qui prévoit notamment l’instauration d’un système de garanties financières . La prévention passe également par la mise en œuvre des outils juridiques et techniques développés dans le cadre de la législation des installations classées, des installations nucléaires de base et des récentes dispositions du code de la santé publique.
Enfin, Thierry Trouvé a affirmé la nécessité d’une démarche homogène avec les « sites pollués chimiques » pour assurer la cohérence de l’action publique. Elle doit en particulier reprendre les principes d’une action basée sur la protection de la santé et l’environnement, l’évaluation des risques selon l’usage du site ainsi que la recherche des meilleures solutions d’un point de vue coûts et efficacité.
La rencontre a rassemblé plus de 250 participants issus de tous les milieux concernés par cette problématique : pouvoirs publics, industriels, acteurs des activités médicales ou de recherche utilisant des radioéléments, associations de protection de l’environnement, collectivités locales, juristes et bureaux d’étude spécialisés en environnement, particuliers, etc. Ce colloque a permis un large débat, à la fois dans les domaines techniques et sociétaux.
Lors de la conclusion du colloque, André-Claude Lacoste, directeur général de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, a réaffirmé le rôle prépondérant que doivent jouer les pouvoirs publics dans la réglementation, la surveillance du traitement et la transmission de la mémoire des sites pollués.
André-Claude Lacoste a souligné la nécessité « d’informer en toute transparence les citoyens » en proposant la création d’un portail Internet spécialement consacré à la question des sites pollués radioactifs en cohérence avec les sites existants. Parallèlement, l’inventaire des sites concernés doit être complété en utilisant des méthodes appropriées. La liste priorisée de ces sites, les informations sur les éventuels risques sanitaires liés à ces sites ainsi que les stratégies d’action des pouvoirs publics seront rendues publiques sur le site Internet. Il a insisté sur la nécessité de trouver des solutions de gestion et d’élimination des déchets issus de pollutions radioactives. C’est un des objets du Plan national de gestion des déchets radioactifs (PNGDR) développé actuellement par l’ASN. La situation des sites miniers d’uranium pourra être évaluée dans un large cadre de concertation.
Enfin, André-Claude Lacoste a annoncé, dans un but de prévention, l’interdiction et le retrait des détecteurs de fumée et des paratonnerres pour lesquels l’utilisation de la radioactivité n’est plus justifiée aujourd’hui.
A l’occasion du colloque, un « premier livre blanc » rassemblant des contributions françaises et étrangères a été réalisé. Il est disponible sur simple demande. Les actes du colloque seront mis en ligne très prochainement sur les sites Internet de l’ASN et de la DPPR.
Contacts presse :
ASN - Mariannig Albanhac tél. : 01 40 19 86 61
DPPR - Yasmina Lakhdar tél : 01 42 19 15 08
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