Dans le cadre de la discussion du projet de loi de santé publique au Sénat, a été voté un amendement visant à limiter la progression de la résistance bactérienne aux antibiotiques, présenté par le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées.
Jean-François Mattei a tenu à présenter cet amendement, qui modifie les objectifs quantifiés du projet de loi, afin de renforcer les actions du ministère de la santé dans ce domaine.
La résistance bactérienne en France est en effet préoccupante. Aujourd’hui près de 40% des infections nosocomiales et des infections communautaires à pneumocoques chez l’enfant sont associés à des bactéries résistantes aux antibiotiques. Ce taux de résistance, un des plus élevés d’Europe, est à mettre en parallèle avec la consommation d’antibiotiques, elle aussi très élevée.
En l’absence de nouveaux antibiotiques, la progression de la multi-résistance risque de conduire, dans les années à venir, à des échecs thérapeutiques de plus en plus nombreux.
Pour lutter contre la résistance bactérienne, il faut d’une part, réduire l’utilisation inappropriée des antibiotiques, d’autre part, poursuivre les efforts de lutte contre les infections nosocomiales.
Cette priorité du ministre en faveur de la lutte contre les infections nosocomiales s’exprimera également cet après-midi lors de son intervention au colloque «Infections nosocomiales : quelle surveillance pour une meilleure prévention ?», qui se tient au ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées.
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