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L'UNESCO organise le seminaire :
UNESCO et NEPAD, de la vision à l'action

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Editorial Contact : Jasmina Sopova : Bureau de l’information du public, Section éditoriale. Tél. 33 (0)1 45 68 17 17 - Email

28-02-2003

Paris – Près de 200 décideurs politiques, représentants d’organisations régionales, sous-régionales et d’ONG, bailleurs de fonds, parlementaires et experts se réuniront à Ouagadougou (Burkina Faso), du 5 au 8 mars prochain, pour se pencher sur les questions de l’éducation, l’eau, la biodiversité, la diversité culturelle et l’accès à l’information et au savoir en Afrique. Ces thèmes seront au cœur des débats du séminaire L’UNESCO et le NEPAD : de la vision à l’action, qui sera suivi de la première réunion du Comité UNESCO pour le NEPAD.
Après avoir organisé, en novembre 2001, le séminaire international sur Les approches prospectives et les stratégies novatrices en faveur du développement de l’Afrique au 21e siècle qui a dégagé les lignes directrices de ses nouvelles actions en faveur de l’Afrique, l’UNESCO passe aujourd’hui à la phase opérationnelle de sa collaboration avec le Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD), constitué le 21 octobre 2001 à Abuja (Nigeria). Le séminaire de Ouagadougou marque le début de cette nouvelle étape. Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, et John Kufuor, Président du Ghana et de la Communauté de Développement de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), participeront à la session de haut niveau, le 7 mars, qui sera présidée par le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura.

« L’UNESCO a élaboré une ‘version africaine’ de sa stratégie à moyen terme (2002-2007) afin de ‘personnaliser’ davantage sa coopération avec l’Afrique, en prenant en compte ses spécificités, ses préoccupations et aspirations, dit Koïchiro Matsuura. Cette stratégie est désormais le cadre directeur de notre action en Afrique. Afin d’assurer un suivi continu des travaux qui débuteront à Ouagadougou, j’ai constitué un Comité UNESCO pour le NEPAD, composé de neuf personnalités africaines et de membres de l’UNESCO, qui se réunira pour la première fois dans cette même ville, à l’issue du séminaire ».

Précédé de trois tables rondes (4 et 5 mars) qui réuniront les représentants du NEPAD, de l’UNESCO et les bailleurs de fonds, le séminaire sera ouvert le 6 mars et abordera trois thèmes :
  • Comment l’UNESCO peut-elle aider ses Etats membres africains à intégrer les objectifs du NEPAD dans leur programmes nationaux ?
  • Par quelles voies impliquer les parlementaires, le secteur privé, les ONG, la société civile dans les stratégies de développement et de lutte contre la pauvreté ?
  • Par le biais de ses bureaux en Afrique, comment l’UNESCO peut-elle contribuer au renforcement des capacités et à la mise sur pied de projets régionaux et sous-régionaux ?

    Chacune des trois sessions se penchera en particulier sur les questions prioritaires que sont l’Education pour tous (EPT), l’eau, la biodiversité, la diversité culturelle et l’accès à l’information et au savoir.

    Ce séminaire s’interrogera sur les moyens d’aider les pays africains à intégrer dans leurs programmes nationaux les objectifs du NEPAD, qui sont convergents avec ceux de l’UNESCO. Il réfléchira également sur l’implication des parlementaires, du secteur privé et de la société civile, en particulier des femmes, dans les stratégies nationales de développement.

    Aujourd’hui, les trois-quarts de la population de l’Afrique subsaharienne survivent avec moins de deux dollars par jour. Des 49 pays les moins avancés (PMA) que compte le monde, 34 sont africains. Si la tendance actuelle se poursuit, aux alentours de 2005, l’absolue pauvreté (moins d’un dollar par jour) affectera 51% de la population de cette région. Pour réduire de moitié le nombre de personnes vivant dans la pauvreté d’ici à l’an 2015 l’Afrique devrait parvenir à une croissance économique de 7% par an et l’aide publique au développement (APD) devrait être doublée (soit une augmentation de 10 milliards de dollars par an). Or, dans les années 1990, la croissance économique s’est élevée en moyenne à 2.1% par an, ce qui est inférieur à la croissance démographique (2,8% par an) et le montant des flux nets de capitaux vers l’Afrique a baissé par rapport aux années 1970. Avec à peine 1% du PIB mondial et 2% des échanges commerciaux internationaux, la part de l’Afrique dans les exportations de produits manufacturés est quasi inexistante. Le produit intérieur moyen par Etat est à peine supérieur à deux milliards de dollars. Par ailleurs, en 2000, la dette extérieure des pays d’Afrique subsaharienne s’élevait à 206 milliards de dollars et pour certains pays le ratio de la dette sur les exportations était de 180,2 %, alors que le ratio de la dette sur le PIB atteignait 66,1 %.

    Les 19 pays du monde ayant l’indice de développement humain le plus bas se trouvent tous en Afrique subsaharienne. La pandémie du VIH/sida en est un des principaux responsables. La maladie a tué 2,1 millions de personnes dans la région en 2001. Selon l’ONUSIDA et l’OMS, on estime actuellement à 30 millions le nombre de personnes infectées en Afrique, sur un total mondial de 42 millions. L’urbanisation massive (environ 50% de la population) contribue largement à la dégradation environnementale et à la marginalisation sociale. Dans certains pays, l’indicateur de développement humain (IDH) en zone rurale est inférieur de moitié à celui des zones urbaines. Ceci illustre la gravité des disparités socio-économiques, qui touchent particulièrement les femmes africaines dont la situation économique et sociale est plus préoccupante que dans les autres régions du monde. Le taux de mortalité des femmes en couches atteint, dans 15 pays, entre 1.000 et 1.800 pour 100.000. Celui des enfants de moins de 5 ans est de 140 pour 1.000.

    En constituant le NEPAD, les leaders politiques africains se sont donné un cadre d’action commun pour la résolution de ces problèmes qui ont des conséquences dramatiques dans tous les domaines de la vie sociale. Leurs objectifs sont, entre autres, de réaliser une croissance du PIB de 7% par an pour les 15 prochaines années, d’éliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement d’ici à 2005 et de réduire, d’ici à 2015, la proportion de personnes vivant dans l’extrême pauvreté de moitié, la mortalité infantile des deux tiers et la mortalité maternelle des trois quarts.

    La stratégie à moyen terme de l’UNESCO, qui trace les principaux axes de sa contribution aux objectifs du NEPAD, prévoit des actions dans ce sens, dans tous ses domaines de compétence : éducation, sciences naturelles, sciences sociales, culture, communication.

    Education
    Le taux d’analphabétisme des adultes est de 41% en Afrique subsaharienne et environ 40 millions d’enfants ne fréquentent pas l’école, sur un total mondial de plus de 100 millions. Dans les trois quarts des pays, on constate une disparité entre les sexes, le taux des filles scolarisées étant cependant en hausse en Afrique du Sud, au Botswana, au Swaziland et au Lesotho. Avec le plus grand taux de redoublement et d’abandon scolaire au monde, la région doit surmonter de sérieux obstacles dans le domaine de la qualité de l’enseignement. Dans les pays du centre et de l’ouest, le ratio élève–enseignant est passé de 50 pour 1 en 1990 à 52 pour 1 en 1998. Le sida risque de compromettre tous les progrès faits en matière d’éducation. Au cours des cinq prochaines années, 10% du personnel enseignant mourront du sida, sans oublier les orphelins du sida qui représenteront 20% de la population scolarisable. La moitié des pays n’atteindront sans doute pas l’objectif d’un enseignement primaire universel en 2015, fixé au Forum mondial sur l’éducation de Dakar, en avril 2000.

    La tache prioritaire de l’UNESCO sera d’aider les pays à réaliser les objectifs du Cadre d’action de Dakar (voir encadré). Fournissant un appui technique aux Etats dans l’élaboration de leurs plans nationaux EPT, l’Organisation encouragera une augmentation de l’aide en ressources humaines et financières et renforcera la coopération à la fois entre les pays et entre les principaux partenaires de l’EPT. Elle aidera les pays dans la formation d’enseignants qualifiés et favorisera un accès élargi à l’enseignement scientifique et technologique, notamment pour les filles et les femmes. Des programmes spéciaux seront consacrés à l’éducation sur le sida et à l’éducation de base non-formelle pour les jeunes déscolarisés, plus particulièrement en milieu rural.


    Sciences exactes et naturelles
    La pauvreté, l’analphabétisme, les maladies, les problèmes sociaux et l’exclusion sont les principaux obstacles à la croissance socio-économique des pays africains, qui n’ont pas pu investir suffisamment dans la recherche scientifique et technologique. Dans nombre de ces pays, l’investissement dans la recherche-développement ne dépasse pas 0,01 % du PIB, alors qu’il atteint 2%, voire plus, dans les pays industrialisés, dont le PIB est beaucoup plus important.

    Afin de soutenir le NEPAD dans ce domaine, les programmes de l’UNESCO s’appuieront sur les initiatives locales susceptibles de contribuer à l’élimination de la pauvreté. L’Organisation s’orientera vers une éducation scientifique – allant du niveau primaire au supérieur – qui soit en harmonie avec l’environnement socioculturel (utilisation des langues locales, par exemple). Ses efforts porteront sur la création ou la reconstruction d’institutions scientifiques, de centres d’excellence et de réseaux. Tout en mobilisant les scientifiques africains expatriés en faveur du développement de la science et de la technologie en Afrique, l’UNESCO encouragera la création et le renforcement d’associations scientifiques sur le continent. En mettant l’accent sur la reconnaissance et le développement des connaissances scientifiques et technologiques autochtones, elle encouragera le recours aux connaissances traditionnelles pour résoudre les problèmes d’environnement. Elle favorisera l’utilisation des énergies renouvelables et les initiatives de lutte contre la désertification, la protection des zones humides et des écosystèmes naturels, la gestion des côtes, le suivi de l’impact des changements climatiques et la bonne gouvernance écologique.

    Sciences sociales et humaines
    Sur 44 pays d’Afrique sub-saharienne, 27 enregistrent les indices de développement humain les plus faibles du monde et 34 pays entrent aujourd’hui dans la nouvelle nomenclature de « Pays pauvres très endettés » (PPTE). Les guerres affectant même des pays stables et relativement prospères figurent parmi les principales causes de pauvreté. Elles ont, entre autres, favorisé la propagation du VIH/sida. A la fin de l’an 2000, la région comptait 6 millions de réfugiés et personnes déplacées, sur 21,8 millions dans le monde. Actuellement, la moitié des Etats africains connaissent une situation de conflit.

    Dans ce domaine, l’UNESCO envisage d’encourager non seulement les recherches sur la nature, les causes et l’étendue de la pauvreté, mais aussi la réflexion sur les rôles respectifs de l’Etat et de la société civile. Elle favorisera la lutte contre la discrimination raciale et ethnique, l’exclusion et la xénophobie, ainsi que le recours aux mécanismes traditionnels de résolution des conflits. Par ailleurs, l’Organisation soutiendra les recherches sur l’impact social du VIH/sida et aidera les pays à adopter des politiques nationales de lutte contre cette pandémie, visant avant tout à réduire de 25% le taux d’infection chez les jeunes entre 15 et 24 ans.

    Culture
    A ce jour, dans bon nombre de pays africains, aucune politique culturelle n’a été formulée et les dimensions culturelles spécifiques ne sont pas suffisamment prises en compte dans les stratégies de développement. Or, les modes de vie, les connaissances et le savoir-faire traditionnels disparaissent sous la pression de modèles culturels étrangers. Les industries culturelles africaines et les médias n’ont pas de réel impact sur la société et le secteur culturel ne participe pas réellement aux développement économique du continent. Sur près de 900.000 titres de livres publiés chaque année dans le monde, seulement 1,5 % le sont en Afrique, contre 73% dans les pays développés.

    Les actions de l’UNESCO dans le domaine de la culture s’articuleront autour de trois thèmes : la protection du patrimoine (réhabilitation et conservation, éducation au patrimoine en milieu scolaire et universitaire, revitalisation du patrimoine immatériel, tels que les savoir-faire et traditions orales, lutte contre le trafic illicite), la promotion de la diversité culturelle (tourisme culturel, actions de sauvegarde des langues en danger de disparition, programmes de collecte et de diffusion des cultures nationales) et le renforcement des liens entre culture et développement (soutien à la création de micro-entreprises culturelles, participation de la communauté locale aux projets de protection de l’environnement, de conservation des villes, de prévention du sida dans une perspective culturelle).

    Communication et information
    La faible infrastructure en matière de communication maintient l’Afrique à l’écart des « autoroutes de l’information » et des processus de mondialisation. Les ressources financières insuffisantes et l’analphabétisme persistant font partie des principaux obstacles à l’accès à l’information et aux médias. Pour 100 habitants, on compte 17 postes de radio (moyenne mondiale : 36), 3,5 postes de télévision (moyenne mondiale : 23) et 0,3 ordinateurs (moyenne mondiale : 4,4). Les coûts d’accès à Internet sont 5 à 10 fois plus élevés en Afrique que dans les pays du Nord. En 1996, le nombre de lignes principales de télécommunications pour 1.000 habitants était estimé à 14 (moyenne mondiale : 131) et celui d’abonnés aux services de téléphone cellulaire à 2,1 (moyenne mondiale : 25,7). La consommation de papier journal (kg/habitant) était, cette même année, estimée à 1,6 (moyenne mondiale : 20,9).

    Pour renforcer les moyens de communication et combler le fossé numérique, l’UNESCO a pour premier objectif d’encourager la libre circulation des idées par le mot et l’image. Cela veut dire, notamment, renforcer le pluralisme et l’indépendance des médias indépendants, élargir l’accès interactif à l'information par le biais des bibliothèques, archives, services d'information, réseaux et centres communautaires. Deuxième objectif : promouvoir l’expression du pluralisme et de la diversité culturelle dans les médias. Il s’agit là, entre autres, d’aider les Etats à adopter des législations nationales en matière de service public de radiotélévision et de technologies d’information et de communication, ainsi que de faciliter, pour les productions et les coproductions des pays africains, l’accès aux marchés mondiaux. Troisième objectif : assurer pour tous l’accès aux technologies de l’information et de la communication, en veillant à augmenter la production et la diffusion de contenus locaux dans les médias et les réseaux électroniques. Cela suppose de numériser davantage de matériels d’information et de constituer des bibliothèques virtuelles, de mettre en place des réseaux et des programmes d’échanges universitaires, d’accroître la coopération internationale par le biais du Programme international pour le développement de la communication (PIDC) et du Programme Information pour tous (IFAP).




    Éducation pour tous. Les six objectifs de Dakar
    (adoptés par le Forum mondial sur l'éducation, Dakar, Sénégal, 26-28 avril 2000)
    (Cadre d'action de Dakar, par. 7)
    En conséquence, nous nous engageons collectivement à mobiliser les ressources humaines et financières pour assurer la réalisation des objectifs suivants
    1) développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l'éducation de la petite enfance, et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés;
    2) faire en sorte que d'ici à 2015 tous les enfants, notamment les filles, les enfants en difficulté et ceux appartenant à des minorités ethniques, aient la possibilité d'accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu'à son terme;
    3) répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l'acquisition de connaissances ainsi que de compétences nécessaires dans la vie courante;
    4) améliorer de 50 % les niveaux d'alphabétisation des adultes, et notamment des femmes, d'ici à 2015, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d'éducation de base et d'éducation permanente;
    5) éliminer les disparités entre les sexes dans l'enseignement primaire et secondaire d'ici à 2005 et instaurer l'égalité dans ce domaine d'ici à 2015 en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite;
    6) améliorer sous tous ses aspects la qualité de l'éducation dans un souci d'excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d'apprentissage reconnus et quantifiables - notamment en ce qui concerne la lecture, l'écriture et le calcul et les compétences indispensables dans la vie courante.

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