Paris/Johannesburg,
27 août 2002 - Pour que le monde se développe de manière
durable, il faut avant tout éduquer les populations du
monde entier à une nouvelle manière d'agir et
de penser. Eduquer non seulement à l'école, mais
aussi en dehors de celle-ci, tout le long de la vie. Car "
le développement durable a besoin de citoyens informés,
organisés et actifs comme de décideurs capables
de faire les bons choix face aux situations complexes que les
sociétés doivent de plus en plus affronter ",
comme le souligne Koïchiro Matsuura, Directeur général
de l'UNESCO.
C'est cette vision
de l'éducation et son importance cruciale dans le processus
de développement durable que l'UNESCO met en avant au
Sommet de Johannesburg. Un événement spécial
sur le thème " Eduquer pour un avenir durable :
actions, engagements et partenariats " sera organisé
par le ministère sud-africain de l'éducation,
en collaboration avec l'UNESCO et le Comité de liaison
UNESCO/ONG. Ce colloque sera ouvert le 2 septembre à
14h et se poursuivra le 3 septembre toute la journée,
à Summer Place, Zone 1. Il sera l'occasion de lancer
divers projets de partenariat de l'UNESCO avec d'autres acteurs
publics, privés et intergouvernementaux. La proposition
(par le Japon) de lancer en 2005 une décennie de "
l'Education pour un développement durable " à
l'Assemblée générale des Nations Unies
sera aussi examinée.
Tous les acteurs
de la société susceptibles d'agir en faveur du
développement durable participeront à ce colloque
: des représentants de la société civile,
des entreprises privées, des agences des Nations Unies,
des représentants de ministères (santé,
énergie, eau, agriculture, éducation, coopération,
communication
) ainsi que les chefs d'Etats de plusieurs
pays d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie.
Lors de ce colloque,
l'UNESCO lancera le CD-Rom " Enseigner et apprendre pour
un avenir durable ", un programme de formation pour les
enseignants accessible sur le site web de l'UNESCO : http://www.unesco.org/education/tlsf/.
Ce CD-Rom permet, gratuitement, à distance et de manière
complètement autonome, d'avoir accès à
100 heures d'apprentissage divisées en 25 modules, sous
toutes les formes (documents pédagogiques, jeux, journaux,
discussions
). Préparé pendant deux ans par
une équipe de l'UNESCO, évalué et amélioré
par 300 professionnels de l'éducation du monde entier,
il permet à tout utilisateur de l'adapter à ses
besoins spécifiques. C'est un modèle d'utilisation
du multimédias pour la formation des enseignants. L'UNESCO
a préparé ce CD-Rom en anglais, mais encourage
et apporte son aide technique à toutes les traductions
et adaptations possibles. Onze pays membres de la Communauté
pour le développement de l'Afrique australe se sont servis
de ce CD-Rom pour réaliser leur propre version du contenu,
adapté aux réalités de leur région.
Ce colloque mettra
l'accent sur le besoin de partenariat entre tous les acteurs
pour parvenir à l'objectif d'une éducation pour
un développement durable. Selon Vinayagum Chinapah, "
une attitude positive, responsable, prévaut aujourd'hui,
ce qui n'était pas le cas il y a dix ans, lors du Sommet
de la Terre à Rio : ni l'Agenda 21 établi lors
de ce Sommet, ni les promesses signées par les participants
n'ont été tenues. A Johannesburg, les différents
acteurs vont devoir s'engager
par des accords de partenariat. Chaque plan d'action devra être
fermement suivi d'effet, puisqu'il définira l'objectif,
le budget, mais aussi les moyens mis en uvre et les évaluations.
"
A titre d'exemple, l'UNESCO présente trois projets de
partenariat : le premier est un programme d'éducation
pour les populations rurales, qui sera géré conjointement
par l'UNESCO et la FAO. En effet, " l'une des raisons de
la pauvreté qui sévit dans les régions
rurales, est liée à l'absence ou aux difficultés
d'accès à l'éducation, mais aussi à
une totale inadaptation de celle-ci aux réalités
rurales ", explique Vinayagum Chinapah. C'est pourquoi
l'UNESCO et la FAO s'attachent à repenser l'éducation
dans les zones rurales, en la " réorientant vers
les potentiels de production (pêche, élevage, gestion
de productions agroalimentaires, vente de produits cultivés
),
afin que les populations puissent acquérir et valoriser
des connaissances qui pourront leur servir à améliorer
leurs conditions de vie ".
Le deuxième
partenariat lie l'UNESCO à la multinationale J. Walter
Thompson (JWT). L'idée est que si l'on accepte le fait
que l'éducation est un processus qui se déroule
à l'école mais aussi partout ailleurs, il faut
trouver un moyen de sensibiliser les adultes. C'est la raison
pour laquelle " le concours d'un professionnel du message
publicitaire peut être un excellent moyen de faire passer
le message de l'urgence d'un développement durable ",
selon Vinayagum Chinapah.
L'UNESCO s'est par
ailleurs associée aux trois plus importants regroupements
universitaires dans le monde : l'Association internationale
des universités qui regroupe plus de 2000 universités
dans le monde, le Comité de recteurs des Universités
d'Europe et un groupe d'universités d'Amérique
du Nord appelé University Leaders for a Sustainable Future.
Ces trois groupements universitaires s'engagent à réorienter
les cours universitaires pour valoriser le besoin urgent d'un
développement durable.
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Voir aussi le rapport
de l'UNESCO : Education for Sustainability - From Rio to Johannesburg:
Lessons learnt from a decade of commitment http://portal.unesco.org/sustainable
Contacts
Amy Otchet
Bureau de l'information du public/UNESCO
E-mail : a.otchet@unesco.org
à Johannesburg :
Portable : (27) (0)828 580 718
à Paris :
Tél. : + 33 (0) 01 45 68 17 04
Isabelle Le Fournis
Portable : + 33 (0) 6 14 69 53 72
E-mail : i.le-fournis@unesco.org