|
|
|
|
|
------------------------------------------------------------------------------
18 NOUVELLES RESERVES DANS LE RESEAU DE RESERVES DE BIOSPHERE DE L’UNESCO
--------------------------------------------------------------------------------
Paris, 21 septembre 2001
Dix-huit nouveaux sites
situés dans treize pays sont venus s’ajouter au
Réseau mondial de réserves de biosphère de l’UNESCO
et deux réserves déjà existantes ont vu leur
périmètre étendu. Ces réserves fournissent un
cadre pour l’étude et la conservation de l’environnement,
ainsi que pour une utilisation durable des ressources
naturelles. Un des éléments clés du Réseau mondial
- qui compte désormais 411 sites dans 94 pays -
réside dans le fait que les populations locales
travaillent de concert avec toutes les autres parties
concernées.
Ces
nouvelles inscriptions et extensions ont été
décidées par le Bureau du Conseil international de
coordination du Programme sur l’Homme et la
biosphère (MAB) lors de la réunion qu’il a tenu du
19 au 21 septembre au siège de l’UNESCO à Paris.
Cette réunion s’est déroulée juste après l’annonce,
le 5 septembre, que le programme MAB était le
lauréat 2001 du prestigieux Prix Prince des Asturies
pour l’Entente 2001 (Espagne).
Les
nouvelles réserves de biosphère offrent un éventail
très varié de situations, tant du point de vue de la
taille, de la densité de population, des
caractéristiques écologiques, du type d’utilisation
des terres et des défis à relever. Il s’agit de :
- La
Laguna Oca du Rio Paraguay, en Argentine, un vaste
système de méandres et de lacs occupant d’anciens
méandres, situé dans la grande plaine alluviale des
rivières Paraguay et Paraná, près de la ville de
Formosa.
-
Deux sites au Brésil. L’Amazonie centrale, une zone
située à l’Ouest de Manaus, connue pour sa
luxuriante forêt tropicale humide. Elle réunit un
ensemble complexe de zones protégées et de sites de
recherche particulièrement importants.
La
Caatinga, dans la région pauvre et aride du Nordeste
brésilien, zone où il faut parvenir à un équilibre
entre l’agriculture traditionnelle et les pressions
exercées désormais par la production - via
irrigation - de fruits, mais où il faut aussi relier
les zones naturelles subsistantes, dont beaucoup sont
protégées en tant que réserves privées.
-
South West Nova, au Canada, où un long processus de
consultation entre les communautés locales, des
entreprises privées et les autorités fédérales et
provinciales a abouti à un accord pour protéger
collectivement et pour utiliser de façon raisonnable
les ressources forestières et les ressources en eau
de la région.
-
Deux sites en Chine. Le Baotianman, dans la province
du Heinan et dans le bassin versant des fleuves Chang
Jiang, Huai He et Huang He (Fleuve jaune). Du point de
vue biologique, il s’agit d’un des sites les plus
riches du pays et de nombreuses plantes ou espèces
animales y sont produites, notamment pour l’alimentation
et la médecine traditionnelle.
Saihan
Wula, dans la province chinoise de Mongolie, constitue
un espace de transition entre des forêts et prairies
et les déserts de la frontière mongole. Ici, le
défi consiste à lutter contre la pauvreté en
améliorant le système de pâturages et en
encourageant des petites industries non polluantes.
-
Deux sites en Inde. Le Golf de Mannar - bras de mer
situé entre la côte indienne et le Sri Lanka - avec
ses nombreuses îles et récifs de corail où une
protection et une utilisation mesurée des diverses
ressources marines sont indispensables.
Les
mangroves des Sundarbans, dans le Delta du
Gange-Brahmapoutre, où doit aussi être trouvé un
équilibre délicat entre le nécessaire
développement des communautés locales et la
conservation des richesses biologiques, notamment les
- toujours plus rares - tigres du Bengale.
- La
réserve de biosphère d’Yssyk-Köl, au Kirghizistan,
où l’accent est mis sur la gestion des pâturages
et la prévention de l’érosion des sols, mais aussi
sur une bonne gestion des stocks de poissons du lac
Yssyk-Köl.
- A
Madagascar, le concept de réserve de biosphère sert
à des projets pilotes de lutte contre la pauvreté
mais aussi à la conservation d’une faune et flore
uniques en leur genre : Sahamalaza-Iles Radamá est
constituée d’un ensemble d’îlots et récifs
coralliens situés dans le Nord-Ouest et où la pêche
industrielle internationale mais aussi la pêche
traditionnelle exercent une forte pression.
- En
Fédération de Russie, trois sites où l’on cherche
l’intégration des intérêts économiques et
sociaux locaux et de la protection de l’environnement
: Visimskiy, dans les forêts de l’Oural central ;
Nerusso-Desnianskoe-Polesie, dans les marécages
marquant la frontière avec l’Ukraine ;
Vodolozerskiy, dans les forêts boréales de l’extrême
Nord-Ouest du pays.
-
Kruger-Canyons, en Afrique du Sud, une zone qui
comprend le fameux Parc Kruger où les communautés
locales et les autorités se sont ralliées, dans le
cadre de la réserve de biosphère, à la promotion de
l’éco-tourisme et à la défense des valeurs
culturelles.
- Le
Parc Redes, en Espagne, est la 3eme
réserve de biosphère de la province des Asturies.
Caractérisée par une grande diversité biologique et
culturelle, elle constitue un des éléments pouvant
aboutir à la création d’une grande réserve de
biosphère des Monts Cantabriques qui serait la
première réserve européenne à couvrir la totalité
d’une éco-région.
- La
réserve de biosphère Entelbuch, en Suisse, qui
cherche à donner à la communauté locale les moyens
de promouvoir une croissance économique respectueuse
de l’environnement.
- Cat
Tien, dernière grande forêt tropicale humide du Viet
Nam, dont la grande diversité d’espèces demande
encore une étude complète et qui se trouve en proie
à la pression liée à la satisfaction des besoins
des communautés locales.
-
Golija-Studenica, en Yougoslavie, zone de grande
diversité biologique qui inclut le monastère de
Studenica, un des sites de la Liste du patrimoine
mondial.
Les
deux extensions concernent la réserve de biosphère
du Cerrado, zone de savanes du centre du Brésil, et
Babia Gora, dans les Carpates occidentales, en Pologne.
Ces
sites ont été proposés par les pays concernés. L’appartenance
au Réseau mondial de réserves de biosphère
constitue une reconnaissance officielle par les
Nations Unies des efforts entrepris au niveau local ou
national pour répondre aux préoccupations en
matière de protection de l’environnement. Il
représente aussi un “ label de qualité ” qui
aide à assurer le financement et à promouvoir
tourisme et économie locale. L’appartenance à un
réseau structuré facilite aussi l’échange d’expériences
sur les meilleures pratiques.
La
volonté du Réseau mondial de réserves de biosphère
de “ faire régner au maximum l’harmonie et la
concorde entre la conservation d’environnements
naturels uniques et les populations humaines ” a
été récompensée par le Prix Prince des Asturies
pour l’Entente 2001. Ce prix prestigieux, décerné
par la Fondation Principe de Asturias (Espagne), vise
à honorer “le travail scientifique, culturel et
social exercé par des individus, groupes et
associations dont les réalisations représentent un
exemple pour l’humanité”.
|
|
|