Paris, 23 mars
Deux nouveaux sites, Sierra Gorda au Mexique et Waterberg en Afrique du
Sud, ont été nommés réserves de biosphère par le Bureau du programme
intergouvernemental de l’UNESCO sur L’Homme et la biosphère (MAB), au cours
d’une réunion qui s’est tenue au siège de l’UNESCO du 21 au 23 mars.
La nomination de la réserve de
biosphère du Waterberg a été judicieusement annoncée le 22 mars, Journée
mondiale de l’eau. En effet, la réserve du Waterberg, située au Nord de l’Afrique
du Sud et s’étendant sur 415 000 hectares, sert de réservoir naturel à l’aride
Province du Nord, une zone de montagnes peu élevées et de plateaux aux sols
pauvres où l’activité économique est relativement faible.
L’autre grande richesse de la
réserve de biosphère du Waterberg tient au fait qu’elle constitue un endroit
idéal pour le développement touristique. Les éleveurs y convertissent de plus
en plus leurs terres en réserves naturelles pour des activités de type safari.
La nomination comme réserve de biosphère aidera à contrebalancer la pression
de l’industrie touristique, permettra de produire des bénéfices matériels
directs pour les communautés locales et de préserver les richesses naturelles.
La réserve de biosphère de la
Sierra Gorda - qui s’étend sur 400 000 hectares - est située dans l’Etat
de Queretaro, au Nord du Mexique. Sa localisation géographique en a fait l’habitat
de plantes et d’animaux typiques des montagnes de l’Amérique du Nord, de l’Amérique
centrale et de l’Amérique du Sud, qui ainsi réunis font de la Sierra Gorda l’un
des endroits du Mexique où règne la plus grande diversité biologique. Sa
population, qui compte 90 000 habitants, est principalement tournée vers l’élevage
extensif de bétail, l’agriculture saisonnière et le bois.
En 2000, un Plan de gestion a
été lancé grâce aux efforts conjoints du gouvernement mexicain, d’organisations
non gouvernementales et des communautés locales afin de développer une
production agricole durable et de restaurer les terrains dégradés.
Les deux réserves de
biosphère font maintenant partie du Réseau mondial qui regroupe 393 sites
situés dans 94 pays différents. Les réserves de biosphère sont désignées
par leur pays sites pilotes pour la préservation de la diversité biologique et
la promotion du développement durable des communautés rurales, le tout avec le
soutien de la recherche scientifique et de la formation. Le Bureau du MAB est l’organe
exécutif du Conseil international de coordination du MAB et veille au
développement du Programme, notamment en approuvant les propositions de
nomination de réserves de biosphère.
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Plus d’information sur le
Programme MAB de l’UNESCO et sur le Réseau mondial des
réserves de biosphère sont
disponibles sur le site : www.unesco.org/mab