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Présentation d'un ambitieux programme d'évaluation des ressources en eau
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Paris, 22 mars A l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, célébrée
aujourd'hui, le Directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, a présenté
un ambitieux programme des Nations Unies qui va porter sur l'évaluation des
ressources en eau de la planète et qui va être installé au siège de
l'UNESCO.
Prenant la parole à La Haye (Pays-Bas), lors de la clôture du Deuxième Forum
mondial de l'eau, Koïchiro Matsuura a annoncé cette initiative de l'ensemble
du système des Nations Unies qui se traduira notamment par la publication
d'ici deux ans d'un Rapport mondial sur la gestion de l'eau. Ce dernier
constituera une analyse mondiale des ressources en eau douce et examinera
l'état de réalisation des objectifs liés au problème de l'eau figurant à
l'Agenda 21, adopté lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, en 1992. Le
Rapport sera actualisé tous les deux ans.
Le Rapport sera le principal apport du Programme des Nations Unies sur
l'évaluation de l'eau, une initiative d'ensemble visant à aider les pays en
développement à améliorer leurs capacités de surveillance, d'évaluation et
d'information, en particulier en matière de qualité de l'eau, de santé
publique et de gestion des bassins fluviaux. Koïchiro Matsuura a annoncé que
le Programme allait développer une méthodologie pour l'évaluation de l'eau
douce au niveau mondial et établir un réseau d'information sur l'eau.
L'UNESCO va accueillir le Secrétariat de ce Programme et assurer sa mise en
route, a déclaré le Directeur général, en invitant tous les bailleurs de
fonds - gouvernements, institutions financières internationales et donateurs
bilatéraux, secteur privé et organisations non gouvernementales - à
contribuer à l'initiative.
Koïchiro Matsuura a expliqué le sens de cette initiative : " La remarque de
Galilée - soulignant que nous en savons beaucoup plus sur le mouvement des
planètes que sur l'eau qui défile sous nos yeux - reste toujours vraie. De
nombreux défis scientifiques persistent : évaluation précise des ressources
en eau, des taux de réalimentation des nappes souterraines, crues et débits
de base. L'hydrologie, science fondamentale du cycle de l'eau, doit
progresser pour répondre à la curiosité scientifique mais surtout pour
fournir des connaissances utiles à la prise de décision. C'est pourquoi j'ai
pris des mesures afin que le Programme d'évaluation soit bientôt lancé et
son Secrétariat installé à l'UNESCO, après d'intenses consultations avec nos
partenaires du système des Nations Unies ".
Le Directeur général a replacé cette initiative dans le contexte de
la nécessité toujours plus urgente d'assurer la sécurité des
approvisionnements en eau et il a souligné : " La pénurie d'eau nous
inquiète au plus haut point. Elle a toujours été un problème chronique dans
certaines zones mais avec une demande en eau d'irrigation et en eau potable
qui devrait augmenter fortement dans les prochaines 25 années, la situation
devient très critique ".
" La sécurité de l'approvisionnement en eau au XXIe siècle est un but que
nous partageons tous ", a déclaré Koïchiro Matsuura. Il a poursuivi : " Je
m'engage à ce que l'Organisation que je représente fasse tout ce qui est en
son pouvoir pour aider à y parvenir. Depuis sa création, l'UNESCO a occupé
une position unique en tant qu'Organisation de la connaissance au sein de la
famille des Nations Unies. Elle est au carrefour des connaissances humaines
et des besoins humains. Et, dans la complexe société du savoir qui est la
nôtre au XXIe siècle, cette position s'avère de plus en plus stratégique. La
science et l'éducation - ainsi que la communication et la culture - seront,
plus que jamais, les forces directrices du processus visant à assurer à tous
la sécurité de l'approvisionnement en eau. A cette fin, le Programme
hydrologique international de l'UNESCO est un formidable instrument. [···]
Les problèmes de pénurie ou les conflits d'intérêts entre pays situés en
amont et en aval des ressources en eau ne peuvent trouver de solutions
durables que dans une gestion intégrée et coopérative de l'eau ".
Koïchiro Matsuura a expliqué qu'un autre volet du Programme d'évaluation
sera l'aide à la prévention des conflits pouvant naître de la pénurie
grandissante d'eau. Il a précisé : " L'UNESCO, avec son mandat unique de
construction de la paix dans l'esprit des hommes, à travers la science, la
culture et l'éducation, voit comme une composante à part entière de ce
programme le développement d'outils de résolution des conflits liés à l'eau.
La science, y compris bien sûr les sciences sociales, peut et doit être au
coeur du développement d'outils de résolution ou d'apaisement des conflits
entre les différents groupes d'usagers de l'eau et entre nations souveraines
se partageant des aquifères et des cours d'eaux transfrontaliers ".
L'initiative du système des Nations Unies concerne 24 fonds, programmes,
agences spécialisées, commissions régionales et secrétariats de conventions
des Nations Unies. Elle répond à l'appel lancé en 1998 par la Commission du
développement durable des Nations Unies pour que soient entreprises des
évaluations régulières " du développement durable, de la gestion, protection
et utilisation des ressources en eau douce ". Cet appel demande que la
progression vers les objectifs adoptés par l'Agenda 21 soient suivie et que
soit dressé " un panorama mondial de l'état des ressources en eau douce et
des problèmes potentiels ". Le Sous-comité sur les ressources en eau du
Comité administratif de coordination est le responsable du suivi en ce qui
concerne les objectifs de l'Agenda 21 liés à l'eau.
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