Vous trouverez ci-dessous le résumé de l'intervention de M. Jean Vergnes.
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RÉSUMÉ
En quantité suffisante, d'accès facile et non polluée, cette eau assure à l'Homme alimentation, hygiène, santé : elle perpétue la vie. Mais, cette eau dissout ou emporte presque tout ce qu'elle rencontre dans ses déplacements : alors elle diffuse des pollutions, propage des maladies, dégrade et parfois détruit la vie.
Origines de cette crise planétaire ?
Des raisons socio-économiques : modes de vie, ignorance, démographie, développement illimité, incidences financières, pouvoir, surexploitation, gaspillages, ... Des raisons relevant des sciences exactes : interactions physico-chimiques de l'eau, cycle de l'eau, ... Mais aussi, 30 ans de propositions des réunions internationales de l'ONU, sur les ressources naturelles, ignorées (Stockholm 1972, Belgrade 1975, Tbilissi 1977, Rio 1992, Thessaloniki 1997, Aarhus 1998, Malmö 2000).
Enfin, crise signifie aussi non-décision !
La résolution des problèmes posés par cette crise est liée aux décisions gouvernementales, aux stratégies adoptées, à la prise en compte des dimensions régionales, à la participation de la population, ...
Quelle stratégie pour permettre la participation d'une population dans la définition et la mise en œuvre d'une politique nationale de gestion durable des ressources naturelles ?
Au Sommet de Malmö, Kofi Annan a demandé solennellement d'entreprendre un effort majeur d'éducation du public, car nous n'arrivons même pas à maintenir un débat sur la question. En effet, l'ignorance a une responsabilité majeure dans cette crise croissante que la société maîtrise mal.
Cette crise de l'eau apparaît aujourd'hui comme un problème relevant d'abord des sciences sociales et humaines, dont les solutions possibles, en dehors des aspects financiers et des prises de décision, impliquent l'éducation des populations et une communication adaptée. Il s'agit de favoriser une prise de conscience individuelle sur la responsabilité de chacun dans la dégradation des ressources naturelles, une dégradation qui ne peut plus être acceptée comme le prix à payer pour ce que l'on appelle la croissance économique ou l'ignorance.
Une politique d'éducation et de communication est la seule démarche pour faire comprendre que "le ciel pourrait bien nous tomber un jour sur la tête" si les comportements sociaux ne changent pas.
L'éducation est la force du futur, l'un des instruments les plus puissants pour réaliser le changement, E. Morin-1999.
Cette politique nationale d'éducation et de communication en matière d'eau devra s'adapter aux différents publics (agriculteurs, enfants, infirmiers, ingénieurs, parents, ...) constituant la population, publics différentiés par leurs responsabilités, cultures, activités socioprofessionnelles ou statuts. Les professionnels de l'information et ceux de la santé sont prioritaires. A chaque public correspond une stratégie spécifique (pédagogie, contenu, calendrier) et des éducateurs adaptés à la politique proposée et aux différents publics.
Les contenus, leurs médiatisations et les pédagogies dépendent du pays (culture, climat) et du public (âge, activités socioprofessionnelles, statut, ...). Ils permettront de :
- Faire découvrir (mais pas dicter) de nouveaux modes de vie et d'en faire comprendre la nécessité
- Apprendre à mieux gérer les ressources d'eau fragiles et limitées
- Promouvoir la responsabilisation, le débat public, la concertation et la participation
- Mobiliser les esprits
Pour un pays, une politique L'éducation et la communication en matière d'eau pour une population nationale doit s'inscrire dans le prolongement d'une politique générale de développement durable, concertée à l'échelle régionale. Elle constitue le passage obligé pour parvenir à un équilibre durable entre l'Homme et les ressources naturelles et suppose des décisions gouvernementales interministérielles.
"L'avenir de la planète est entièrement entre nos mains et si des catastrophes surviennent un jour, ce sera en raison de nos mauvaises décisions politiques ou de notre absence de décisions politiques. Olof Palme, 1972".
"Ce qui m'inquiète, c'est la pensée que l'homme est capable de s'habituer aux pires conditions de vie. Il pourra trouver parfaitement normal d'ici un siècle, de vivre prostré dans quelques bunkers, avec des masques, de l'air artificiel. Il ne saura même plus alors que l'on vivait autrement. Que restera t'il alors de l'homme ?" Paul Émile Victor
Jean Vergnes est Docteur Es-Sciences, Consultant pour l'Unesco et le Ministère des Affaires Étrangères, Vice-Président de l'Institut Méditerranéen de la Communication, Membre de "École et Nature", Membre de l'Académie de l'Eau et Administrateur de "Eau Sans Frontières".
Pour le contacter, E-mail : Jean.Vergnes@Wanadoo.fr
Si vous souhaitez prendre connaissance des communications de Jean Vergnes en 2002, merci de cliquer sur ce lien
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