"Le monde arabe est confronté à une crise en eau en raison de la croissance démographique qui augmente la consommation de ressources déjà rares... En 2030, les pays arabes seront confrontés à des crises aigües d'approvisionnement en eau douce, parce que les sources se trouvent hors de leurs frontières." a précisé M. Abou Zeid, alors que s'ouvrait au Caire la "Conférence internationale sur les eaux arabes".

"La totalité des ressources hydrauliques des pays arabes ne dépassent pas 150 milliards de m3, dont 60% proviennent de l'extérieur.
La part annuelle en eau de chaque habitant d'un pays arabe chutera de 1500 m3 actuellement à moins de 750 m3 en 2030, car les arabes qui sont actuellement 250 millions seront alors 600 millions.
Très prochainement nous arriverons au seuil de pauvreté en eau, à moins de mettre au point une solution arabe commune à ce problème.

Sur les 150 milliards, seuls 143 milliards de m3 sont exploités, comme suit :
-80% dans l'agriculture
-12% dans l'industrie
-8% pour d'autres utilisations.
Les pertes d'eau dans le monde arabe sont évaluées à 50% (...) ce qui nécessite une perspective commune pour une meilleure exploitation de chaque goutte."

M. Abou Zeid estime que cet objectif pourra être atteint "en utilisant de nouveau les eaux usées ou en augmentant le rendement de l'eau par le développement des systèmes d'irrigation ou le dessalement de l'eau de mer".

Lors de la Conférence internationale sur les eaux arabes, les représentants de 32 pays arabes et africains examineront les meilleurs moyens d'exploiter les ressources hydrauliques.
Le recyclage des eaux du drainage et de l'agriculture, le dessalement, ainsi que les perspectives d'une stratégie arabe commune pour l'eau figurent également à l'ordre du jour.