Dans le cadre d'une conférence de presse tenue au salon Pollutec 98 à Lyon, Pierre Parisot, Président-Directeur Général d'OTV (Générale des Eaux/Vivendi) a notamment annoncé l'acquisition des sociétés Malataverne Epuration et Copacinor ainsi que plusieurs contrats récemment remportés par le groupe.
Acquisition de Malataverne Epuration et de Copacinor
Complémentaire à celle d'OTV, l'activité de Malataverne Epuration est principalement orientée vers les petites stations d'épuration (jusqu'à 10 000 équivalents-habitants). Cette opération va permettre à OTV de renforcer significativement sa présence sur un créneau qui représente, en nombre, près de 60% des installations à réaliser. Elle va également élargir l'offre d'OTV sur le marché des petites industries où Malataverne Epuration possède un savoir-faire reconnu. Cette nouvelle filiale gardera une marque commerciale distincte de celle d'OTV et jouira d'une large autonomie opérationnelle. Malataverne Epuration inclut les activités d'épuration de Sabla en provenance de Bonna Sabla, une société de Générale des Eaux comme OTV. Elle développe ses activités à partir de trois agences (Lyon, Toulouse et Tours) et réalise un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 70 millions de francs.
La reprise de la société Copacinor, propriétaire de la marque Arcie, répond au même objectif d'élargir les compétences du groupe OTV sur le marché du traitement de l'eau. Commercialisant des spécialités chimiques et des prestations associées dans le domaine des eaux d'énergie et des eaux de process, Copacinor apporte un complément particulièrement intéressant à Aquarex, filiale d'OTV davantage tournée vers le conseil, l'expertise et le conditionnement pour les eaux résiduaires industrielles. Copacinor réalise environ 30 millions de francs de chiffre d'affaires.
Ces acquisitions font suite à celle de SIDEM, société spécialisée dans la déssalement de l'eau de mer par distillation, annoncée en juillet dernier.
Traitement des eaux résiduaires urbaines : OTV va installer le plus grand réacteur biologique à membranes immergées d'Europe
OTV vient de se voir attribuer un contrat de 19,5 millions de francs pour la réalisation, à l'île d'Yeu, d'une usine de dépollution des eaux usées d'une capacité de 20 000 équivalents/habitants conçue autour du procédé BIOSEP®. Il s'agira, dans le traitement des eaux résiduaires urbaines, du plus grand réacteur biologique d'Europe utilisant la technologie membranaire dans sa formule la plus avancée, celle des membranes immergées.
La compacité et les performances du procédé BIOSEP® permettra à l'usine de prendre place dans un espace réduit (un seul bassin de 1300 m3 pour le traitement de l'eau) et de limiter la production de boues. Equipée d'une désodorisation biologique, insonorisée et dotée d'une architecture s'intégrant parfaitement au site, cette installation illustre l'aptitude d'OTV à répondre aux contraintes environnementales des zones particulièrement sensibles grâce au concept d'usines "zéro nuisance".
Blédina choisit OTV Industries
OTV Industries, filiale spécialisée dans le traitement des eaux industrielles du groupe OTV vient de remporter un contrat de 14 millions de francs pour la réalisation clés en mains d'une station de dépollution pour l'usine Blédina de Steenvoorde (Nord).
L'usine traitera 1 950m3/jour d'eaux résiduaires en moyenne par un procédé à boues activées. La mise en service est prévue à la fin de l'année 1999.
Finalisation d'un contrat de B.O.T. en Afrique du sud
OTV a été retenu comme meilleur soumissionnaire (preferred bidder) dans le cadre d'un appel d'offres lancé par la ville de Durban (Afrique du sud) pour rénover et exploiter une usine de dépollution des eaux usées d'une capacité de 200 000 équivalents/habitants. L'eau traitée sera utilisée à la satisfaction de besoins industriels actuellement alimentés en eau potable.
Le contrat du type B.O.T est en cours de finalisation. Il prévoit notamment la construction par OTV d'un traitement tertiaire très poussé et une concession d'exploitation sur une durée de 20 ans. La rémunération d'OTV sera assurée par la vente de 40 000 m3/jour d'eau de process à des industriels pour un montant annuel d'environ 25 millions de francs.
Le recyclage des eaux usées en eau industrielle permettra d'une part, à la municipalité de Durban de consacrer les ressources en eau potable ainsi dégagées à l'alimentation des quartiers défavorisés de la ville ; d'autre part, de réduire les rejets d'effluents dans le milieu naturel.
Contact OTV, Sonia Gauthier : sgauthier@otv.fr
