La
France confirme son engagement dans une recherche partenariale
avec les pays en développement
Communiqué
de presse conjoint du ministère de la Recherche,
du ministère des Affaires étrangères
et de l'Institut de recherche pour le développement
MM.
Hubert Védrine, ministre des Affaires Etrangères,
Roger-Gérard Schwartzenberg, ministre de la Recherche,
Charles Josselin, ministre délégué à la Coopération
et à la Francophonie, et Philippe Lazar, président
du Conseil d'administration de l'Institut de recherche
pour le développement (IRD) signent le 17 avril 2001
un contrat pluriannuel qui fixe les grandes orientations
stratégiques de l'Institut pour la période 2001-2004.
L'Etat
souhaite "inscrire dans la durée", les réformes qui
ont conduit l'Institut à redéfinir ses formes d'intervention.
Trois modalités fondamentales d'actions de l'IRD sont
ainsi mises en relief : la recherche à proprement
parler, la formation des cadres scientifiques
et techniques des pays partenaires, l'expertise
collégiale au service du développement.
1)
Les recherches de l'IRD s'inscrivent dans une double
logique :
-
"politique"
: la finalisation de l'IRD est de contribuer au
développement des pays du Sud et à celui de l'Outre-mer
tropical français
-
scientifique
: l'IRD est présent sur un grand nombre des chantiers
planétaires qui ont trait à la mémoire et au devenir
de la terre, de la vie, des sociétés.
C'est
ainsi que l'Institut devra poursuivre et approfondir
ses travaux :
-
dans le domaine de la "géosphère", notamment du
point de vue des mouvements sismiques, des risques
volcaniques et de l'évolution climatique mondiale
-
dans
le domaine de la "biosphère", notamment du point
de vue de la préservation et de l'utilisation durable
des ressources vivantes terrestres et marines, de
la biodiversité et des écosystèmes
-
dans
le domaine de l' "anthroposphère", notamment du
point de vue de l'évolution économique, culturelle,
sociale et sanitaire des populations du Sud, les
plus nombreuses de la planète.
Il
renouvellera à cette fin les appels à propositions
lui permettant, en collaboration directe avec l'ensemble
des institutions de recherche et d'enseignement supérieur
français et des pays partenaires, d'enrichir et de
renouveler périodiquement le "stock" des 90 unités
de recherche et de service qu'il vient de constituer.
S'agissant
de ses champs géopolitiques d'intervention, l'IRD
veillera à se développer de façon équilibrée dans
les six grandes régions mondiales que sont: le Bassin
méditerranéen, l'Amérique latine et la Caraïbe, l'Afrique
subsaharienne, l'Océan Indien, l'Asie du Sud-est et
le Pacifique. Ces régions recouvrent la Zone de solidarité
prioritaire de la France (ZSP), les grands pays émergents
(le Mexique, le Brésil, l'Afrique du Sud, l'Inde et
la Chine entre autres), l'Outre-mer tropical français.
L'IRD portera une attention particulière aux questions
de déontologie et d'éthique spécifiques aux relations
Nord-Sud, en s'appuyant sur le Comité consultatif
de déontologie et d'éthique (CCDE) qu'il vient de
mettre en place sous la présidence de Mme Noëlle Lenoir,
ancien membre du Conseil Constitutionnel, contribuant
ainsi à la mise en place d'une Charte internationale
de coopération Nord-Sud.
2)
Afin d'éviter que les jeunes chercheurs des pays du
sud n'aient d'autre solution pour exercer leurs talents
que de quitter sans retour leur pays d'origine, l'IRD
veillera avec une attention particulière à ce que
les efforts de formation individuelle soient accompagnés
de modalités efficaces de soutien au développement
sur place de communautés scientifiques solides et
compétitives. L'IRD sera tout particulièrement soutenu
en la matière par le ministère des Affaires étrangères,
auquel il apportera le concours de ses compétences
scientifiques et techniques. Il contribuera à mettre
en réseau l'ensemble des possibilités d'intervention
en la matière des institutions françaises de recherche
et d'enseignement supérieur.
3)
S'agissant enfin d'expertise, l'IRD accentuera fortement
l'effort original qu'il a engagé de mobilisation des
connaissances mondiales au service de l'aide à la
décision dans les pays en développement par les procédures
d'"expertise collégiale" qu'il a imaginées et commencé
à mettre en œuvre, à titre expérimental, sur une vingtaine
de problèmes qui lui ont été posés par les "décideurs"
politiques, économiques, administratifs et sociaux
des régions et pays partenaires.
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Profondément
remaniée dans le cadre de la réforme de 1998, l'administration
de l'IRD poursuivra de son côté son évolution grâce
à un plan de simplification et de modernisation comprenant
notamment un schéma directeur des systèmes d'information,
la mise en place d'une "démarche qualité" et d'une
"charte du management" permettant de mieux
définir les responsabilités de chacun de ses acteurs.
L'IRD
définira un certain nombre d'indicateurs, qualitatifs
et quantitatifs, permettant d'apprécier le suivi de
ses travaux et de leurs résultats. Il se dotera d'un
comité international d'évaluation, qui lui apportera
périodiquement un regard extérieur sur son organisation,
ses activités et son rayonnement international.
Pour
sa part, l'Etat veillera avec une attention toute
particulière à ce que l'Institut dispose pendant toute
la durée du contrat des moyens tant humains que budgétaires
lui permettant d'accomplir au mieux ses missions.