(communiqué commun du ministère de la Recherche et du
ministère de la Défense)
A l'occasion du sommet de Turin le 29 janvier 2001, la France et l'Italie
ont conclu un accord sur une coopération qui vise à mettre
en place un système à vocation civile et militaire de satellites
multi-capteurs (radar et optique) d'observation de la Terre.
Cet accord résulte des discussions engagées entre les
ministères de la Défense et de la Recherche des deux pays en
étroite liaison avec le Centre national d'études spatiales
et l'Agence spatiale italienne pour faire converger le projet Pléiades
du CNES, et le projet Cosmo-Skymed italien.
Alain RICHARD, ministre de la Défense soutient activement cet accord
qui "permet en complément des initiatives en cours avec l'Allemagne,
de concrétiser les décisions des sommets d'Helsinki et de Nice
concernant l'Europe de la défense et donne une nouvelle impulsion
à la coopération entre les deux pays sur le système
Hélios I".
Roger-Gérard SCHWARTZENBERG, ministre de la Recherche s'est
félicité de cet accord "qui permettra à l'Europe de
disposer d'une capacité autonome de suivi et de gestion des ressources
naturelles et de prévention des risques en réponse aux besoins
exprimés notamment dans le cadre de l'initiative communautaire GMES".
Il est prévu la mise en place de 2003 à 2006 d'une constellation
de satellites comprenant quatre satellites radar et deux satellites optiques
à haute résolution (submétrique). La composante optique
sera réalisée sous maîtrise française et prendra
la suite de la filière SPOT à l'horizon 2005/2006. SPOT 5 sera
mis en service en 2002. La composante radar sera réalisée sous
maîtrise italienne. Elle comprendra des modes Spotlight à haute
résolution et des modes offrant une fauchée plus large. Le
segment sol destiné à la planification et au contrôle
des missions, à l'acquisition et au traitement des données
sera développé en commun.
Les principales utilisations civiles visées par ce système
sont : la cartographie, incluant l'aménagement et l'urbanisme, les
risques sismiques et la géologie dynamique, l'agriculture et l'occupation
des sols, les forêts, l'hydrologie.
Les deux ministres ont confirmé "l'ouverture du système à
l'ensemble des pays européens, notamment l'Espagne, qui est partenaire
de la France et de l'Italie sur le programme Hélios, et la Belgique
et la Suède qui coopèrent sur la filière SPOT".
Les deux ministres ont souligné que "l'utilisation des technologies
les plus avancées sur cette nouvelle génération de satellite
permet, à performances comparables, un gain d'un facteur quatre sur
la masse du satellite et les coûts par rapport à celles
utilisées dans le cadre SPOT ou Hélios. Ce programme est le
signe de l'excellence technologique et de la capacité de l'industrie
spatiale européenne."