Le ministre d'État aux Affaires municipales
et à la Métropole, à l'Environnement et à l'Eau, M. André Boisclair, a
annoncé aujourd’hui les étapes d’une étude sur la qualité de l’eau
potable qui débutera, dès ce printemps, dans quelque 159 municipalités
situées dans les régions où l’on trouve les plus importants surplus de
fumier. Il s’agit des bassins versants des rivières Chaudière, Etchemin et
Boyer, dans Chaudière-Appalaches, Bayonne et L’Assomption, dans Lanaudière,
Yamaska, dans le Centre-du-Québec et la Montérégie, et Nicolet, dans la
Montérégie, le Centre-du-Québec et l’Estrie.
Cette étude sur la qualité de l’eau potable a pour but de mieux
documenter les risques pour l’environnement et pour la santé potentiellement
associés aux productions animales intensives. Elle fera notamment appel à la
collaboration de l’ensemble de la population des régions concernées, et plus
particulièrement, des résidentes et résidents des maisons privées dont la
source d’approvisionnement en eau potable est un puits individuel.
« La qualité de vie et la santé des Québécoises et des
Québécoises est au cœur de mes préoccupations. Je remercie d’avance celles
et ceux qui accepteront de collaborer à cette étude, que ce soit en répondant
à des questionnaires sur leur santé, leurs installations septiques et d’approvisionnement
en eau potable, ou en acceptant d’ouvrir leurs portes afin que l’on puisse
prélever à leur domicile des échantillons d’eau potable », a
déclaré le ministre Boisclair.
Cette étude sur la qualité de l’eau potable est réalisée conjointement
par le ministère de l’Environnement, le ministère de la Santé et des
Services sociaux, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
et l’Institut national de santé publique du Québec. Les paramètres visés
sont les nitrates-nitrites, les bactéries Escherichia coli (E. coli),
les entérocoques ainsi que les virus de type coliphage.
Le premier volet de cette étude consiste en l’échantillonnage et l’analyse
de l’eau potable. Pour ce faire, le personnel du ministère de l’Environnement
visitera, au cours du mois de mai prochain, quelque 1 500 résidences
sélectionnées aléatoirement, afin d’y prélever des échantillons d’eau
du robinet. Quelque 1 200 d’entre elles sont situées en zone où l’activité
agricole est fortement présente, et 300 là où cette activité est faible,
sinon absente.
Afin de disposer de données comparatives, le personnel du ministère de l’Agriculture,
des Pêcheries et de l’Alimentation, pour sa part, procédera durant la même
période et en utilisant la même stratégie d’échantillonnage, à la
cueillette d’échantillons d’eau potable dans une région où la nature du
sol est mieux connue. Il s’agit de la MRC de Montcalm. Ainsi, 900 résidences
seront visitées en zone de forte activité agricole, et 100 dans des secteurs
où cette activité est faible ou absente. Un suivi temporel sera aussi
effectué afin de détecter les variations possibles de la qualité de l’eau
sur une plus longue période de temps. À cet égard, environ 200 résidences
seront visitées une fois par mois durant six mois, soit de juin à novembre
2002.
Toujours à des fins de comparaison, on procédera à la cueillette d’échantillons
provenant des réseaux de distribution d’eau potable dans les cinq régions en
surplus de fumier. Ce qui représente au total 140 réseaux, dont 110 s’alimentant
en eau souterraine, et 30 en eau de surface disposant d’un traitement. Ces
échantillons seront prélevés par les opérateurs des municipalités au cours
de l’été et de l’automne 2002.
Le second volet de l’étude porte sur la santé. Ainsi, une enquête
téléphonique sur les habitudes de consommation d’eau, commandée par l’Institut
national de santé publique du Québec, sera réalisée par une firme de sondage
auprès des populations à l’étude, du 11 mars au 26 avril 2002. Cette
enquête vise 9 000 adultes et 1 000 nourrissons de moins de trois
mois.
Le volet santé inclut un questionnaire et un journal santé portant sur les
antécédents médicaux et les symptômes de maladies entériques. Le
questionnaire et le journal santé, qui seront remis aux personnes visitées par
le personnel du ministère de l’Environnement ou du ministère de l’Agriculture,
des Pêcheries et de l’Alimentation, cherchera à faire le lien entre la
qualité de l’eau souterraine consommée à la maison et l’apparition de
gastro-entérites chez les membres d’une même famille. Des analyses de
risques associés à la contamination de l’eau par les nitrates-nitrites et
les trihalométhanes seront également réalisées pour déterminer si les
personnes vivant en milieu où l’activité agricole est intense présentent un
risque supplémentaire de développer certaines maladies d’origine hydrique.
De plus, le registre des hospitalisations (Med-Écho) et celui des maladies à
déclaration obligatoire (MADO) seront utilisés pour déterminer l’incidence
des maladies entériques transmissibles par l’eau chez les populations
résidant dans les territoires en surplus de fumier.
Les résultats de cette étude, intitulée « Étude de la qualité de l’eau
potable dans sept bassins en surplus de fumier et impacts potentiels sur la
santé », seront disponibles et rendus publics en mai 2003.
SOURCE :
Jean-Louis Laplante
Attaché de presse
Cabinet du ministre d'État aux
Affaires municipales et à la Métropole,
à l’Environnement et à l’Eau
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