La sécheresse
qui touche aujourd’hui de nombreux départements résulte
de la très faible pluviométrie sur le territoire
métropolitain depuis le mois de février 2003. Sont
plus préservées les régions bénéficiant
de nappes profondes et épaisses, qui ont pu accumuler beaucoup
d’eau grâce au début d’hiver pluvieux.
En accord
avec la Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable,
17 préfets de département ont pris des arrêtés
de restriction des prélèvements d’eau.
Notre pays
a déjà vécu dans le passé des périodes
de temps très sec, en particulier en 1976. Depuis, dans
le domaine de l’eau potable, la sécurité de
l’approvisionnement a été renforcée
par le recours à des ressources en eau moins sensibles
à la sécheresse comme les nappes profondes ou à
plusieurs ressources en eau différentes pour une même
collectivité. Cela a permis à la plupart des collectivités
de passer sans encombre la succession d’années sèches
de 1989 à 1992.
En revanche, les dommages potentiels pour les milieux aquatiques
et les aléas pour les activités économiques,
en particulier agricoles, restent importants. D’autant plus
que, dans le même temps, le développement des cultures
irriguées au cours des vingt dernières années
a accru les prélèvements et donc la vulnérabilité
de la ressource par temps sec, accentuant le déséquilibre
par rapport à la ressource en eau.
Dans l’immédiat,
les préfets de dix sept départements ont été
amenés à prendre des mesures de restriction des
prélèvements (carte accessible sur le site Internet
du Ministère http://www.environnement.gouv.fr).
Au cours de l’été 2002, trente départements
avaient été amenés à prendre de tels
arrêtés. En cas de poursuite du temps sec, ces restrictions
pourront être renforcées ou étendues à
d’autres départements. Dans tous les départements
touchés par le déficit pluviométrique, les
services de l’Etat effectuent un suivi attentif de la situation,
et une sensibilisation préalable des préleveurs
y a été opérée.
A moyen terme,
Roselyne Bachelot-Narquin considère qu’il convient
de réviser la gestion de la ressource en eau, en particulier
dans les zones en déséquilibre. Le débat
décentralisé en cours dans les Bassins, sur la politique
de l’eau, doit permettre en priorité d’identifier
les outils nécessaires pour renforcer les économies
d’eau et améliorer les règles de partage de
l’eau disponible. La création de nouvelles ressources
en eau pourrait également contribuer à la suppression
des déséquilibres, dès lors que les autres
démarches ne seraient pas suffisantes et sous réserve
des enjeux environnementaux et économiques des infrastructures,
que cela suppose.
Le Bassin
Adour-Garonne qui ouvre la série des déplacements
que la Ministre effectue pour assister aux restitutions de ces
travaux est particulièrement concerné par des déséquilibres.
Les usagers, les collectivités territoriales concernées
et la Ministre sont particulièrement attentifs aux résultats
de la procédure de débat public qui doit se dérouler
prochainement sur le projet d’implantation d’une retenue
à Charlas.
Dès
à présent, la publication d’ici la fin du
mois de juillet de deux décrets, l’un identifiant
les zones de déséquilibre, l’autre modernisant
les outils d’autorisation des prélèvements
au titre de la loi sur l’eau, permettra d’améliorer
l’encadrement réglementaire des prélèvements
en eau.
La fréquence
accrue des périodes de sécheresse dans les trente
dernières années est bien sûr corrélée
avec la tendance observée au réchauffement de l’atmosphère.
Cette tendance observée au réchauffement de l’atmosphère.
Roselyne Bachelot-Narquin considère donc que la question
de la gestion de la ressource constitue l’un des principaux
enjeux de la future politique de l’eau qui doit découler
de la mise en œuvre de la directive-cadre européenne.
Corinne
MEUTEY / Christine GRANIER
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corinne.meutey@environnement.gouv.fr
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