waternunc.com, le réseau des acteurs de l'eau
Here, Web is good for your business Votre publicité sur le site des acteurs de l'eau : c'est ici !
Annuaires Nouveaux produits Marketplace Ressources Actualités
Home
Services
Institut Français de l'Environnement - Cliquez sur l'image pour rejoindre le site

Communiqué de presse
27 février 2002

Toujours trop de nitrate apporté par les fleuves dans la mer, mais moins de phosphore

 

 

Le numéro 72 des Données de l’environnement publié par l’Institut Français de l’Environnement (Ifen) calcule les flux de polluants transportés par les fleuves français sur les dix dernières années. Ceux-ci apportent chaque année à la mer 646 000 tonnes d’azote (à 71 % sous forme de nitrate) et 43 800 tonnes de phosphore ainsi que 9,8 millions de tonnes de sédiments.

Les résultats présentés par l’Ifen ont été calculés sur 90 rivières débouchant en mer ou transfrontalières en provenance de France et sur le Rhin, soit une superficie totale de 507 300 km2 peuplée de 53,3 millions d’habitants. Les flux annuels moyens des 10 dernières années sortant de France sont de 607 000 tonnes d’azote, dont 433 000 tonnes sous forme de nitrate, et 41 600 tonnes de phosphore, dont les flux passant par les pays limitrophes : 39 700 d’azote (dont 28 900 tonnes sous forme de nitrate) et 3 400 tonnes de phosphore.

Une contribution locale déterminante à l’eutrophisation du milieu marin côtier
Connaître les tonnages véhiculés par les fleuves permet notamment de partager les responsabilités (agriculture, industrie, urbanisation, etc.) et de savoir si les politiques de réduction des apports mises en place sont efficaces. Les chiffres présentés sont une première estimation mais le détail des apports par façade maritime montre déjà que les petits fleuves ont une contribution globalement importante et localement déterminante à l’eutrophisation du milieu marin côtier.

Les apports du bassin de la Seine correspondent bien à sa population (des flux de phosphore, en diminution, de 10 100 t/an, soit 1,9 g/hab/an et 85 % des apports en Manche) et aux grandes cultures qui y sont pratiquées (11,6 kg d’azote nitrique/ha/an). En Bretagne nord et en Normandie, les apports d’azote nitrique à l’hectare (N-NO3-/ha) sont plus importants : respectivement 33 et 17,7 kg/an, tout comme les flux de phosphore, faibles dans l’absolu, mais élevés rapportés à la population : 2,5 et 4 g/hab/an, indiquant nettement la superposition d’apports urbains, agricoles et d’élevage. La Loire et la Gironde apportent, quant à elles, 71 % des apports en azote de la façade atlantique. Les apports de nitrates (plus de 70 % des apports azotés) suggèrent une prépondérance agricole de type grande culture. Les fleuves côtiers de la Bretagne sud et les autres rivières du Golfe de Gascogne (hors Adour) apportent ensemble 63 500 t/an d’azote, à 85 % sous forme nitrique, soit une charge presque aussi élevée que la Gironde, pour une superficie drainée bien moindre. Les pertes à l’hectare, de 13,7 à 26,7 kg/N-NO3-/ha/an, prouvent sans équivoque l’origine majoritairement agricole des flux.

La Convention OSPAR loin d’être totalement respectée
La Convention OSPAR pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est, ratifiée entre 1992 et 1998, engage les 15 pays signataires et l’Union européenne à réduire de 50 % leurs apports de nutriments et de substances dangereuses au milieu marin entre 1985 et 1995. La tendance est favorable pour l'ammonium et pour le phosphore, en nette diminution dans les bassins les plus urbanisés. En revanche, force est de constater que le total des émissions de nitrate en 1999 (375 000 t) est plus proche du double du tonnage estimé pour 1985 (environ 200 000 t) que de la moitié.

Les données de l’environnement n° 72 février 2002
Diffusion :
Institut Français de l’Environnement (Etablissement public de l’Etat) : 02 38 79 78 78

Contact presse : Christel Leca : 01 40 20 44 05
rect rect rect rect rect rect rect rect rect
© Waternunc.com 2002