Communiqué de presse
4 mai 2001
Prix de l’eau : des écarts liés aux modes d’organisation des services d’eau potable et d’assainissement
L'Institut
français de l'environnement (Ifen) a présenté aujourd'hui,
4 mai 2001, les résultats d'une
enquête sur l'eau menée
auprès de 5 000 communes. Parmi les résultats publiés dans le n°
65 des
Données de l'environnement, L'Ifen note que :
- Le prix du mètre
cube d’eau en France varie de 5,20 à 20,70 francs (en écartant les 5%
de communes les plus chères et les moins chères), selon les communes, leur
degré d’équipement et le mode d’organisation de la production d’eau potable,
de sa distribution, de la collecte des eaux usées et de leur épuration,
les conditions naturelles, les effectifs et la dispersion des populations.
- Les modes d’organisation
: régie communale ou intercommunale, affermage communal ou intercommunal,
pour la gestion de l’eau potable ou de l’assainissement, font varier le
prix de l’eau, en moyenne, de 12,60 à 19,90 F/m3.
- En moyenne toujours,
selon les modes d’organisation, le prix de l’eau varie de 6,60 F/m3, dans
les communes en régie communale pour l’eau potable sans service d’assainissement
(assainissement autonome), à 19,90 F/m3, dans les communes en affermage
communal pour l’eau potable et affermage intercommunal pour l’assainissement.
- Les prix sont plus
élevés quand l’organisation est intercommunale que quand elle est communale
(13 F/m3 en régie communale pour les deux services contre 16,70 F/m3 en
régie intercommunale) et quand la gestion est privée que quand elle est
publique : entre les communes entièrement en régie communale et celles
entièrement en affermage intercommunal, l’écart atteint 44%.
L’enquête sur l’eau a
été réalisée par l’Institut français de l’environnement et le Service central
des enquêtes et études statistiques du ministère de l’Agriculture (SCEES),
en partenariat avec les Agences de l’eau, de décembre 1999 à avril 2000, par
sondage auprès de 5 000 communes. Elle
porte sur l’année 1998 et avait pour objectif d’étudier les services publics
de l’eau et les liaisons entre les prix pratiqués, l’existence et la qualité
des services rendus. Les taux de sondage allaient de l’exhaustivité pour les
communes de plus de 10 000 habitants à 1/20 pour celles de moins de 400.