Vendredi 27 avril 2001
Laurent Fabius, Ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, note avec intérêt et satisfaction que les nouveaux comptes nationaux de l’INSEE publiés pour les années 1998 à 2000 soulignent le dynamisme de la croissance, la vigueur des revenus et la baisse des impôts.
Après +3,5% en 1998 (aux prix de 1995) et +3,0% en 1999, l’économie française a continué de croître à un rythme élevé en 2000 : +3,2% en moyenne annuelle. Comme les années précédentes, la demande intérieure a soutenu la croissance, avec une contribution de 3,2%. En dépit du choc pétrolier, la consommation des ménages est finalement restée robuste, et l’investissement des entreprises dynamique. En Allemagne et en Italie, la croissance a été un peu plus faible et elle s’est davantage appuyée sur le commerce extérieur : la contribution de la demande intérieure est de l’ordre de 2% seulement en Allemagne, de 2,5% en Italie.
Les revenus des ménages français ont été vigoureux l’année dernière. Ils ont bénéficié du dynamisme de l’emploi. La masse salariale a progressé de 3,8 % en 1998, 4,2 % en 1999, et de 5% l’année dernière en valeur. En dépit du ressaut de l’inflation lié au pétrole et grâce aux baisses d’impôt, le pouvoir d’achat du revenu disponible des ménages a progressé de 3,1% en 2000. C’est le meilleur chiffre depuis dix ans.
Les comptes publiés par l’INSEE indiquent désormais, après une première baisse en 1998, une baisse franche du taux de prélèvements obligatoires en 2000. Ce taux s’établit en 2000 à 45,2% après 45,6% en 1999. Les impôts ont baissé. Simultanément, le déficit public a reculé et le poids de la dette publique a diminué de près d’un point.
Ces bons chiffres pour l’année 2000 montrent à la fois la capacité de résistance de la croissance française aux chocs extérieurs et les effets de la politique économique de l’emploi.
Même s’il faut rester très vigilants compte tenu du net ralentissement américain et de ses conséquences, la baisse de 85 000 du nombre des chômeurs au premier trimestre de cette année souligne la poursuite de la croissance de l’économie française en 2001.
