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LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA FAO EXHORTE LES MINISTRES DE L'AGRICULTURE DU PROCHE-ORIENT À MIEUX TIRER PROFIT DE L'IRRIGATION POUR AMÉLIORER LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DANS LEUR RÉGION
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Pour plus d'informations, contacter:

M. Pierre Antonios
Tél : (3906) 570-53473
Fax : (3906) 570-53699/55924
E-mail: Pierre.Antonios@fao.org



Téhéran/Rome, 12 mars 2002
Abritant 6,2 pour cent de la population mondiale, la région du Proche-Orient est, de toutes les régions du monde, celle qui souffre le plus de pénuries d'eau, avec seulement 1,5 pour cent des ressources renouvelables d'eau douce de la planète, a mis en garde le Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Monsieur Jacques Diouf.

"A l'avenir, il faudra s'efforcer d'améliorer l'efficacité des systèmes de gestion et la productivité de l'eau, en rentabilisant l'irrigation, et exploiter sérieusement les nouvelles ressources hydriques non traditionnelles afin d'accroître la productivité agricole", a déclaré Monsieur Diouf aux ministres de l'agriculture réunis à la 26ème Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient (Téhéran, 9-13 mars 2002).

Abordant la situation de la sécurité alimentaire dans la région, Monsieur Diouf a affirmé que le Proche-Orient, comparé à d'autres régions du monde, détient les indicateurs les plus bas en ce qui concerne la sous-alimentation (7,2%) et la pauvreté extrême (2%). "Toutefois," a-t-il mis en garde, "ces chiffres moyens cachent une vaste fourchette d'écarts entre les pays de la région." Le Proche-Orient englobe deux des pays victimes de la plus grande insécurité alimentaire au monde - la Somalie, où quelque 75 pour cent de la population est sous-alimentée, et l'Afghanistan où 70 pour cent des habitants souffrent de la faim. La malnutrition en Irak ne s'est guère améliorée au cours des dernières années, tandis que la situation en Palestine a empiré l'année dernière, a indiqué le Directeur général de la FAO.

Les documents de la Conférence de Téhéran montrent que la production agricole n'est pas allée de pair avec la demande de nourriture, en forte augmentation au Proche-Orient, ce qui s'est traduit par un déficit vivrier grandissant qui devra être comblé par des importations de céréales, de produits laitiers, de sucre et d'huile végétale. La valeur des importations agricoles de la région est, en moyenne, d'environ 30 milliards de dollars par an - trois fois la valeur de ses exportations. Les importations nettes de céréales sont passées de 6,5 millions de tonnes en 1960-71 à 55 millions de tonnes en 1999, soit environ un cinquième des importations céréalières mondiales, selon la FAO.

Quelque 815 millions de personnes dans le monde continuent à se coucher le ventre vide tous les soirs. Or, pour atteindre le but du Sommet mondial de l'alimentation de 1996 consistant à réduire de moitié le nombre de personnes victimes de sous-alimentation chronique d'ici 2015, il faudrait abaisser ce nombre de 20 millions de personnes chaque année. Le rythme actuel de 6 millions, indiqué par les statistiques de la FAO, ne suffit pas.

"D'après les projections, le nombre de personnes sous-alimentées au Proche-Orient serait, en 2015, encore loin de l'objectif du Sommet de 1996", explique Monsieur Diouf. "C'est pourquoi je souhaite rappeler les engagements pris par les Etats membres pour atteindre ce but et souligner que des efforts de développements concertés et ciblés, conjugués à des investissements de valorisation de la main d'œuvre et de productivité des terres et des eaux, peuvent faire la différence et inverser la tendance actuelle".

Une des principales tâches dont devra s'acquitter la Conférence de la FAO pour Proche-Orient sera les préparatifs du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, qui se tiendra à Rome du 10 au 13 juin 2002 pour accélérer la mise en application des décisions prises en 1996.

"La participation des Chefs d'Etat et de Gouvernement du Proche-Orient au Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après est capitale pour sa réussite. Il est impératif de renforcer la volonté politique aux plus hauts niveaux et de mobiliser les ressources financières pour relancer la lutter contre la faim", a indiqué Monsieur Diouf.

"Cette conférence régionale a lieu dans un contexte mondial économique, social et politique en évolution rapide. La mondialisation et la libéralisation des échanges de produits agricoles, les mouvements de capitaux et le transfert de technologie devraient se faire de manière à ce que les pays en développement, tout comme les pays développés, soient en mesure d'améliorer les conditions de vie de leurs peuples", a souligné Monsieur Diouf.

"La FAO continuera à offrir à ses Etats membres les analyses et l'information nécessaires pour renforcer les compétences techniques des négociateurs dans le commerce des produits agricoles", a encore dit le Directeur général de la FAO.

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