Pour plus d'informations, contacter:
M. Pierre Antonios
Tél : (3906) 570-53473
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E-mail: Pierre.Antonios@fao.org
Rome, 21 janvier 2002. - Les moyens de
combattre les pratiques forestières illégales ont fait
l'objet la semaine dernière d'une réunion
d'experts internationaux au siège de l'Organisation
des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
(FAO), à Rome.
Les discussions ont porté
plus particulièrement sur les politiques visant à
améliorer l'application des lois. Selon M. Hosny
El-Lakany, Sous-Directeur général de la FAO, Département
des forêts, la gestion durable des forêts est de plus en
plus menacée par la fréquence croissante d'une
variété d'actes illégaux et nuisibles.
Au cours de la réunion, les experts internationaux ont
identifié une longue liste de crimes forestiers allant de la
corruption de fonctionnaires pour obtenir des concessions au
commerce illégal de produits forestiers.
Des experts du secteur privé, de la Banque mondiale,
de l'Organisation internationale de bois tropical, de
l'Institut mondial des ressources et des tendances
forestières, et d'ONG comme Global Witness, Environmental
Investigation Agency, Fern, Forest Integrity
Network/Transparency International, Greenpeace et World Wildlife
Fund ont participé à cette réunion de trois jours qui réunissait
pour la première fois des représentants de différents secteurs
impliqués dans la lutte contre les pratiques forestières
illégales.
Le dernier rapport annuel de la
FAO sur les forêts (SOFO - 2001) avait attiré l'attention
sur la vaste gamme de crimes et délits qui se commettent dans le
monde contre le patrimoine forestier. A cet égard,
s'adressant aux participants à la réunion de Rome, M.
El-Lakany a indiqué que dans beaucoup de pays
l'exploitation des forêts se pratiquait de manière illégale
ajoutant que cela était aggravé par le fait que ces pays
exportaient une grande proportion de produits forestiers. Il a
souligné que ces pratiques entravaient la durabilité des
ressources forestières tout en affectant à la fois
l'environnement et les revenus des pauvres qui vivent de la
forêt. En outre, les pratiques illégales et la corruption
privent les gouvernements de rentrées fiscales et perpertuent le
cercle vicieux du gaspillage et de la destruction de la
ressource forestière.
Les experts
internationaux ont non seulement discuté de politiques
alternatives mais aussi du rôle des différents acteurs pour
protéger les forêts et les exploiter de manière durable. A cet
égard, ils ont analysé les rapports consommateurs-pays
producteurs et souligné que les deux parties doivent assumer
leurs responsabilités en ce qui concerne les pratiques
forestières illégales.
Parmi les
initiatives internationales visant à lutter contre les pratiques
illégales, les experts ont évoqué des technologies modernes
comme le log-tracking, qui donnent de bons résultats si elles
sont harmonisées avec des plans de lutte agréés par toutes les
parties. Ces plans - bilatéraux ou régionaux - devraient donner
de bons résultats à court terme tout en préparant le terrain à
des accords internationaux.
Signalons enfin que les
experts ont souligné l'importance de la transparence et de
l'information en vue de sensibiliser davantage la société
civile aux pratiques forestières illégales et à la nécessité de
réformes législatives en la matière.
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Pour toute information, contacter Manuel Paveri,
Division des politiques et de la planification des forêts à la
FAO ( tél.: 0039.06.57052196).