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NOUVELLE MISE EN GARDE DE LA FAO CONTRE LES PESTICIDES DANGEREUX
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Rome/Rotterdam, 10 septembre - "De nombreux pesticides interdits ou strictement réglementés dans les pays industrialisés continuent à être commercialisés et utilisés dans les pays en développement, menaçant non seulement la santé de millions d'agriculteurs mais aussi l'environnement", a mis en garde M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO.
La distribution des pesticides, les infrastructures de contrôle et la formation des agriculteurs en matière de produits chimiques nocifs laissent à désirer dans beaucoup de pays en développement, a souligné, en substance, le Directeur général de la FAO au cours des travaux de la conférence de Rotterdam sur les produits chimiques et les pesticides dangereux (10-11 septembre 1998).
A Rotterdam, les ministres et responsables d'une centaine de pays doivent adopter une convention internationale juridiquement contraignante visant à réduire les risques que les produits chimiques et les pesticides dangereux présentent pour l'environnement et la santé.
La Convention va initialement couvrir 22 pesticides et 5 produits chimiques industriels, mais de nombreuses autres substances devraient y être ajoutées par la suite. Elle stipule que des pesticides interdits dans au moins deux pays ne sauraient être exportés sans le consentement préalable du pays importateur. En outre, les pays producteurs de pesticides et produits chimiques dangereux doivent mettre fin à de telles activités.
"Cette Convention représente un progrès important en permettant aux gouvernements de décider s'ils veulent, ou non, importer et utiliser ces substances dangereuses. Les pesticides ne doivent pas menacer le bien-être, la santé ou la vie des agriculteurs", a affirmé M. Diouf.
Tout en reconnaissant l'utilité des pesticides dans un monde qui compte toujours 800 millions de personnes souffrant de sous-alimentation chronique alors que la population mondiale doit augmenter de 2,5 milliards de personnes d'ici à 2025, M. Diouf a souligné la nécessité d'une agriculture durable conciliant l'intensification de la production agricole et la protection de l'environnement et de la santé humaine.
D'autre part, M. Diouf a qualifié de promettantes les méthodes biologiques de protection des plantes ainsi que l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés, mais il a reconnu que leur généralisation n'était pas chose aisée.
Enfin, il a rappelé que la FAO exécute, depuis plusieurs années, avec succès, des programmes de protection intégrée des plantes dans les pays en développement qui ont démontré qu'on pouvait augmenter la production agricole tout en diminuant l'utilisation des pesticides.
Pour des informations complémentaires, consulter le site Internet: irptc.unep.ch/pic ou bien le chargé d'information Erwin Northoff de la FAO, au World Trade Centre de Rotterdam 31.10.405.4444.
Consulter également le site web de la FAO: www.fao.org/DEBUT.HTM
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