Rome, 2 avril 2001 - L' Équipe spéciale intergouvernementale
ad hoc sur les aliments issus des biotechnologies de la Commission conjointe
FAO/OMS du Codex Alimentarius a réalisé des progrès
importants dans l'élaboration de normes pour les aliments issus des
biotechnologies, comme l'ont annoncé les deux organismes des Nations
Unies aujourd'hui.
Le Codex Alimentarius est l'organe chargé de la mise au point de normes
internationales pour la sécurité des aliments et la protection
des consommateurs.
L'Équipe spéciale, réunissant des responsables de 35
pays et des représentants de 24 organisations non gouvernementales,
y compris Consumers International, des groupes industriels et Greenpeace,
est très proche d'un consensus sur un projet de texte de "principes
généraux pour l'analyse des risques des aliments issus des
biotechnologies." L'analyse des risques est le système au moyen duquel
les gouvernements jugent l'innocuité des aliments et envisagent les
mesures à prendre pour protéger le public de tous risques pour
la santé.
Les directives ne traitent pas des questions d'environnement qui font
déjà partie d'autres accords des Nations Unies, tels que le
Protocole de Cartagène sur la sécurité biologique.
Le point sur lequel un consensus n'a pu être dégagé
était la question de la traçabilité. Il s'agit d'un
système qui permet de retrouver l'histoire ou l'origine d'un produit
à n'importe quel point de la chaîne alimentaire. Il ne concerne
pas exclusivement les aliments issus des biotechnologies. Selon l'annonce
du Codex, la traçabilité est vivement encouragée par
les pays européens, mais d'autres pays s'inquiètent de la
complexité et du coût du système, qui pourraient entraver
son fonctionnement à l'échelle mondiale.
L'Équipe spéciale a également annoncé qu'elle
était parvenue à un accord sur un projet de directives pour
la conduite d'une évaluation d'innocuité des aliments issus
de plantes à ADN recombiné. Les directives attachent une attention
particulière à la question de l'allergénicité
qui pourrait être transmise aux nouvelles variétés
végétales génétiquement modifiées. Les
directives interdisent également le transfert de gènes qui
causerait des réactions d'intolérance au gluten chez certaines
personnes. L'Équipe spéciale perfectionnera les directives
lors de sa prochaine session et lancera des travaux sur des directives similaires
en vue de l'évaluation de la sécurité des micro-organismes
génétiquement modifiés utilisés dans la production
et la transformation des aliments.
La Commission du Codex Alimentarius a créé l'Équipe
spéciale ad hoc en 1999. Accueillie par le Gouvernement du Japon,
elle est présidée par le Professeur Hiroshi Yoshikura, Directeur
général de l'Institut de recherche du Centre médical
international du Japon. Quelque 210 experts et responsables ont participé
à la réunion du 25 au 29 mars 2001.
La Commission du Codex Alimentarius a été constituée
en 1962 pour mettre en application le Programme conjoint FAO/OMS des normes
alimentaires. Le Codex est un organe officiel intergouvernemental composé
de 165 Etats membres. Il a pour but de protéger la santé des
consommateurs, d'assurer des pratiques équitables en ce qui concerne
le commerce des produits alimentaires et de promouvoir la coordination de
tous les travaux sur les normes alimentaires entrepris par les organisations
gouvernementales et non gouvernementales internationales.
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