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CONFÉRENCE INTERNATIONALE
"EAU ET DÉVELOPPEMENT DURABLE"
Paris - 19/20/21 mars 1998
Dossier de Presse -Partie 3/3-

3 - Quelques études de cas d'approche intégrée réalisée par Programme Solidarité Eau:

Créé en 1984, le programme Solidarité Eau ( S-Eau) a pour objet de faciliter les initiatives locales de coopération internationale. En provoquant des collaborations et des échanges entre divers acteurs, il permet de passer de la "bonne idée" ou de l'envie d'agir à un projet cohérent de coopération. Il est piloté par un ensemble d'ONG, de collectivités territoriales, de professionnels de l'eau et de représentants des pouvoirs publics.

Le programme Solidarité Eau a été chargé par le Secrétaire Général de la Conférence de la mobilisation de la société civile.

Pour ce faire, il a organisé la collecte et la mise en forme de témoignages d'acteurs de la société civile (associations, collectivités locales, professionnels de l'eau, organismes de recherche) en Europe et dans les pays du Sud.

Le PS-Eau coordonne actuellement une publication qui sera l'un des documents préparatoires à la Conférence. Cette publication rassemblera, outre les contributions émanant de la société civile:

-une présentation de la problématique "Eau et développement durable",
-des recommandations émises sur la base des témoignages recueillis.

Une sélection des témoignages recueillis est présentée ci-dessous, sous forme résumée:

Pour toutes précisions:
Pierre-Marie Grondin
Secrétaire Exécutif Programme Solidarité Eau
211-213, rue La Fayette 75010 Paris
01 40 05 61 23

MAROC, UNE APPROCHE INTEGRÉE DE RÉHABILITATION DANS LE HAUT ATLAS DE MARRAKECH

La vallée du Zat, dans le Haut Atlas marocain, zone "marginale" de montagne, manque cruellement d'eau. Corvée pour les femmes et les enfants, mauvaise qualité, faiblesse des volumes d'eau domestique et agricole, l'accès à l'eau est un souci constant pour la population. Après de premières actions isolées et ponctuelles, différents acteurs locaux se mobilisent.

Des comités villageois, une association locale (Associations des Amis du Zat), se créent et, de 1995 à 1997, un premier programme intégré concernant 14 villages a permis de réaliser réservoirs, canalisations, bornes-fontaines, canaux d'irrigation (seguias) et bassins d'accumulation. L'utilisation optimale des ressources humaines locales a entrainé la rationalisation des coûts de réalisation et de maintenance.

L'impact des réalisations sur les conditions d'approvisionnement en eau a été sensible et immédiat: amélioration de la qualité de l'eau, élimination de la corvée d'eau (grâce aux bornes fontaines installées à proximité des habitations), diminution des pertes de l'eau d'irrigation et meilleur entretien des infrastructures.

Le modèle d'une participation large de l'ensemble de la communauté villageoise s'est progressivement installé dans la région et incite les acteurs locaux à exploiter davantage le lien entre hydraulique villageoise et protection des bassins versants.

La réussite de ce programme, dans lequel la démocratie participative a joué son plein rôle, est de bon augure pour l'élargissement vers d'autres programmes de développement local.

FINANCEMENT: Caritas / Fonds Canadien aux Initiatives Locales / OXFAM-Québec.
EXECUTION: Comités villageois / AAZ / Caritas Maroc / ENDA Maghreb
BUDGET: 190 000 Dirhams marocains

MALI, UNE FORME ORIGINALE D'APPROVISIONNEMENT EN EAU

Au Mali, par une récente réforme de décentralisation, la Direction Nationale de l'Hydraulique et de l'Energie (DNHE) va transférer un certain nombre de prérogatives aux communes, notamment en matière de planification de l'approvisionnement en eau potable.

Les villes de Kayes, Ségou et Mopti ont fait appel à leurs partenaires français, dans le cadre de la coopération décentralisée, pour les appuyer dans cette nouvelle prise de responsabilité. Le Réseau Villes, regroupant les SAN d'Evry, d'Angoulême et de Maurepas, a mis en place un programme d'évaluation des besoins, de recueil de données et de réalisation d'infrastructures sur le terrain.

Ce programme a notamment révélé une forme originale d'approvisionnement en eau : la vente de voisinage. Les vendeurs d'eau sont les relais de l'approvisionnement en eau de nombreuses familles. L'étude a, en outre, permis de constater une diversité des modes de gestion et de contractualisation entre les trois villes, pourtant d'égale importance.

Enfin, pour la réalisation de la seconde phase de l'opération (à savoir des actions pilotes sur les trois villes), s'est fait jour une réelle demande de suivi de coopération, pour ce qui concerne la réorganisation des services techniques municipaux, comme pour le recrutement et la formation de personnel qualifié dans ces même services. Les services techniques des villes françaises associées au programme ont été mobilisés dans ce sens.

Un bilan de l'action, réalisé par Action Mopti, ONG qui coordonne l'opération sur le terrain, pour le Réseau Villes sera mis à la disposition de l'Association des Maires du Mali.

DATE: Juin 96 - Février 98
FINANCEMENT: Secrétariat d'Etat à la Coopération: Programme Eau potable et assainisssement dans les quartiers péri-urbains et petits centres en Afrique / Réseau Villes: SAN d'Evry, d'Angoulême et de Maurepas / Action Mopti.
BUDGET: 420 KF

NICARAGUA, TRANSFERT DE COMPETENCES POUR L'AUTONOMIE ALIMENTAIRE

Le Département d'Esteli est le plus pauvre du Nicaragua. Se conjuguent en effet un problème climatique (distribution irrégulière des eaux de pluie) et un problème politique (conflit armé entre sandinistes démobilisés et contras qui revendiquent la terre pour s'y établir). Ces deux facteurs ont considérablement endommagé la vallée de San Juan de Limay, tant sur le plan des ressources environnementales que des potentialités d'irrigation.

En 1986, la FACS (Fundacion Augusto César Sandino) et un groupe d'ONG européennes, (ARD pour l'Espagne, CCFD et Terre des Hommes pour la France) lancent un programme d'irrigation dont l'objectif est de sortir de la logique de distribution alimentaire mise en place par les organismes internationaux, grâce à l'essor de l'agriculture vivrière.

Peu impliqués dans la phase préliminaire, les bénéficiaires ne se sont pas appropriés le premier projet qui a dû être abandonné. La FACS a bien compris la nécessité d'un dialogue constructif avec les producteurs locaux qui, après un période d'adaptation, sont devenus les véritables promoteurs du nouveau programme.

En dix ans, ce programme a permis de stabiliser des populations rurales et de faire, d'une vallée vouée à l'origine à la culture du tabac, une zone de diversification des cultures vivrières où les petits producteurs indépendants assurent leur autosuffisance alimentaire et espèrent à moyen terme commercialiser leur surplus. 200 familles de paysans, plus de 800 personnes pourront bénéficier de ce projet dans sa phase finale. L'expérience est reproductible dans des zones isolées où il existe une capacité d'irrigation.

La réussite de cette opération démontre, une fois de plus, la nécessité d'une implication très en amont des bénéficiaires, dans toute stratégie de développement.

DUREE: (1986/1999)
FINANCEMENT: les ONG pré-citées, la FACS, les organisations de travailleurs bénéficiaires, co-financement avec l'Union Européenne en cours.
BUDGET: 6 MF

CEARA AU BRESIL, ALTERNATIVE A LA PRIVATISATION D'UN SERVICE PUBLIC

L'Etat du Ceara est situé au coeur de la région Nord-Est du Brésil. Cette région, qui compte parmi les plus défavorisées d'Amérique Latine, est touchée par de fréquentes périodes de sécheresse. Au dernier recensement de 1992, seule 57% de la population rurale avait accès à un quelconque système d'alimentation en eau, le plus souvent précaire. La mortalité infantile est supérieure à 80°/00 et l'épidémie de choléra, qui a frappé la région dans les années 90, y est désormais endémique.

En 1988, un protocole de financement est signée entre l'Etat du Céara et la Kreditanstalt fur Wiederaufbau (Commission pour le développement du Ministère de la Coopération allemand) pour la mise en place d'un Système Intégrée d'Assainissement Rural (SISAR), constitué majoritairement par les représentants des communautés bénéficiaires. Ce sont donc les utilisateurs qui, après installation des systèmes, ont la responsabilité de la gestion des systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement. Il s'agit de la première expérience de "privatisation" d'un service publie tel que celui de l'eau et de l'assainissement au Brésil, où le monopole des institutions publiques reste entier.

En sept ans, cet ambitieux programme a permis la construction de 45 systèmes d'alimentation en eau et d'assainissement dans une zone aussi vaste que difficile d'accès ( 50 communautés sur 30 000 kM2 ), approvisionnant en eau potable quelque 60 000 personnes. Les résultats sont immédiats et significatifs : disparition du choléra, constitution d'une structure d'exploitation employant une cinquantaine de personnes, autofinancée par le service d'eau/assainissement, dynamisation de l'activité économique, croissance soutenue des communautés.

Ce modèle montre un exemple d'alternative à la privatisation, par la mise en place d'un modèle de gestion de nature publique, explorant une voie de coopération gouvernement / communauté, par le transfert de la responsabilité du bien commun aux usagers.

FINANCEMENT: Kreditanstalt fur Wiederaufbau MAITRISE D'OUVRAGE: Companhia de Agua e Esgoto do Ceara ASSISTANCE TECHNIQUE: Kittelberger Consult / Luso Consult Budget: 65 MF

HAITI, RESTRUCTURATION DU SERVICE DE L'EAU DANS LES BIDONVILLES A PORT AU PRINCE

Port au Prince (2 millions d'habitants) a connu un développement très rapide ces trente dernières années. Malgré une dotation en eau non négligeable, le service public est très mal assuré. Seules 10% des familles bénéficient d'un raccordement à domicile et de nombreux quartiers ne sont pas desservis. L'entreprise publique, la CAMEP facture ses prestations sans comptage, le taux de recouvrement est très faible et l'entreprise largement déficitaire.

Face à la carence de l'Etat, Port au Prince a connu un développement exacerbé du secteur privé de distribution d'eau : à partir d'une demi-douzaine de forages privés, des centaines de camions alimentent les milliers de citernes de la ville, qui ont remplacé les bornes-fontaines délaissées par l'entreprise publique. Ce système privé répond assez bien à la demande mais à un coût cinq fois supérieur au réseau public.

Dans ce contexte difficile, un programme piloté par le GRET (ONG), avec le concours technique d'Hydro-Conseil, entreprise spécialisée, s'est focalisé sur les bidonvilles, où n'existait aucun service public. En trois ans, une vingtaine de kilomètres de réseau ont été construits, alimentant une soixantaine de bornes fontaines.

Le principe suivant a été mis en place : le système de distribution réalisé par le GRET est raccordé au réseau principal, mais la responsabilité de la compagnie publique s'arrête au compteur général installé à l'entrée du quartier. Elle facture l'eau à un prix "de gros" : 2 francs/ M3 Le relais est ensuite assuré par un vendeur d'eau, choisi par le comité de l'eau, constitué de l'ensemble des organisations populaires du quartier. Il distribue l'eau à chaque borne fontaine au prix de 5 francs/ M3 ; il est salarié ou rémunéré au volume vendu. Le comité récolte l'argent recueilli et paye les factures de la CAMEP, la rémunération des vendeurs, les réparations et la chloration de l'eau. La marge dégagée (15 à 20 %) est investie dans de petits travaux d'assainissement (fossés, rigoles). Les comités ont montré une grande maturité dans la responsabilité qui leur incombe et le taux de paiement des factures est de 100%.

DATE: 94-98
FINANCEMENT: Union Européenne (DG8 - programme ECHO) Caisse Française de Développement (CFD)
BUDGET: 17 MF

JORDANIE, DES FERMES PILOTES POUR L'IRRIGATION

En Jordanie, comme dans de nombreux pays du pourtour méditerranéen, l'utilisation rationnelle des ressources en eau est un enjeu majeur, particulièrement en ce qui concerne l'irrigation. L'irrigation dans la vallée du Jourdain concerne environ 30 000 hectares. Au cours des dernières années, la plupart des réseaux ont été convertis pour développer des techniques modernes telles que l'irrigation localisée ou l'aspersion, qui permettent des efficiences plus élevées. Mais les besoins de formation et d'assistcince technique sont encore cruciaux.

Dans cet objectif, l'Ambassade de France en Jordanie a développé, en partenariat avec la JVA (Jordan Valley Authority), agence publique chargée de la gestion des réseaux dans la Vallée du Jourdain, la Société du Canal de Provence, et le Cemagref, Centre de recherche français pour l'ingénierie de l'Agriculture et de l'environnement, un programme de fermes pilotes pour l'expérimentation de nouvelles techniques d'irrigation et la formation des gestionnaires de réseaux.

Le programme se traduit en particulier par:
-une enquête détaillée sur les exploitations reliées aux réseaux pilotes : types de culture, matériels d'irrigation, techniques, contraintes... -le suivi des expériences en cours sur les cultures légumières et sur l'arboriculture fruitière, -la formation en France d'agriculteurs et d'ingénieurs de la JVA qui seront en charge de l'appui technique aux irrigants ; formation complétée par une formation locale de tous les irrigants, -la formation des ingénieurs de la JVA, chargé de la gestion du réseau sous pression, en particulier sur la modélisation et la mise en oeuvre de ce nouveau système d'irrigation.

Cette expérience a permis une économie d'eau d'environ 50%, une qualité accrue des irrigations et de meilleurs rendements agricoles. Le Ministère jordanien de l'eau souhaite étendre ces méthodes à toute la vallée du Jourdain.

DATE : 1997 - 1998
FINANCEMENT: Ministère français des Affaires Etrangères OPERATEUR DE PROJET: SCP et CEMAGREF BUDGET: 300 KF

ROUMANIE, DIAGNOSTIC POUR UNE GESTION INTEGREE DES RESSOURCES A CONSTANTA

Bien que les villes d'Europe Centrale et Orientale disposent pour la plupart d'infrastructures de distribution d'eau, la population n'a pas toujours un accès continu à l'eau. Deux raisons essentielles : un entretien insuffisant (nombreuses fuites) et un manque de sensibilisation des utilisateurs (gaspillages). Ces fuites et gaspillages induisent des risques sanitaires et des coûts élevés de fonctionnement.

Dans la région de Constanta, des mesures de débit ont mis en évidence un rendement du réseau public inférieur à 50%. Dans ces conditions, pour satisfaire la demande domestique, le service des eaux a été obligé de prélever de l'eau de qualité douteuse dans le canal Danube-Mer Noire, la ressource en eau souterraine étant insuffisante.

Pour remédier à ces dysfonctionnements, un vaste programme d'identification des ressources en eaux et de leurs usages a été mis en oeuvre. Initié par le Bureau de Projets du Centre Européen Environnement & Santé de l'OMS (Nancy), ce programme implique deux partenaires principaux : la régie autonome des eaux et assainissement de Constanta et le gouvernement français.

Une étude de faisabilité de la réhabilitation et du développement des systèmes d'alimentation en eau potable et d'assainissement-, a été confiée au bureau d'étude SCE, afin de définir des priorités d'action dans un contexte durable. La sensibilisation des usagers à l'économie de l'eau est également en cours.

Le département de Constanta s'appuie sur les résultats de l'étude pour analyser les besoins et définir les investissements à mettre en oeuvre dans le cadre d'un financement de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD). Ces investissements se concentrent aujourd'hui sur la réhabilitation du réseau et des groupes de pompage.

PERIODE D'INTERVENTION: 1995 - 1996
FINANCEMENT: Direction des Relations Extérieures du Ministère français des Finances/Département de Constanta
OPERATEUR DE PROJET: OMS
BUDGET: 2 MF

NEPAL, UN PARTENARIAT EXEMPLAIRE POUR LA REHABILITATION DES SYSTEMES DE DISTRIBUTION D'EAU A TANSEN

En 1993, la Commission Européenne (DGI Asie), en partenariat avec CITYNET, réseau régional asiatique d'autorités locales pour l'organisation des établissements humains, lance un programme de coopération entre des villes européennes et asiatiques (Asia Urbs). Objectif de ce programme : le transfert de compétences Europe-Asie pour le développement d'outils d'amélioration de l'environnement urbain et des conditions de vie des citadins.

Un exemple concret d'application de ce programme : deux experts originaires de Plaisir rencontrent le maire de Tansen, nouvellement élu. Impressionnés par la détermination de celui-ci à régler les problèmes d'hygiène et de santé publique (Tansen est la seule ville du Népal à être équipée de poubelles collectives), les deux français décident de répondre à la demande d'assistance du Maire pour la réhabilitation d'un des trois systèmes d'approvisionnement en eau potable de la ville.

A leur retour en France, ils créent une ONG "Solidarité Tiers Monde", cadre juridique pour la recherche de financements, qui deviendra opérateur du projet. La Mairie de Plaisir, partenaire "relais" de l'opération, obtient l'intégration au Programme Asia- Urbs. Un tiers du réseau d'approvisionnement en eau potable de la ville est réhabilité en deux ans (1995/1996).

Dynamisés par la réussite concrète de cette coopération décentralisée, les partenaires décident de lancer un programme beaucoup plus ambitieux:
-renforcement de l'aide à la scolarisation (en partenariat avec la ville anglaise de Lowestoft),
-promotion de l'accès aux soins pour tous, avec l'embauche d"'agents de développement de santé communautaire",
-réhabilitation de l'ensemble des systèmes de captation, de distribution et d'assainissement d'eau de la ville de Tansen.

Cette réhabilitation doit permettre en trois ans d'atteindre le seuil minimal de captage fixé par le gouvernement, soit 1300 m3/j, contre 600 à 700 m3/j aujourd'hui.

DATE PREMIER PROGRAMME: 1995 - 1996
COMMANDITAIRE: Ville de Tansen et District de Palma - Népal
FINANCEMENT: Union Européenne (Programmer Asia Urbs)/Ministère des Affaires Etrangères/ Ville de Plaisir.
OPERATEUR DE PROJET: Solidarité Tiers Monde (ONG)
BUDGET: 642 KF

SYNDICAT DES EAUX D'ILE DE FRANCE:
UNE DECENNIE D'ACTIONS CONCRETES AU VIETNAM: UNE COOPERATION DURABLE

En 1986, le Syndicat des Eaux d'Ile de France (SEDIF) décide de consacrer 1 centime/m3 d'eau produit , à des actions concrètes de partenariat avec les pays en développement (en particulier en Afrique ou en Asie), touchés par l'absence de ressources en eau ou de moyens d'exploitation de celles ci. Petits ruisseaux et grandes rivières : ce centime supplémentaire, correspondant à deux francs par foyer francilien et par an, génère un budget annuel d'environ trois millions de francs... En 10 ans, dans le cadre du Programme Solidarité Eau, ce sont plus de 35 millions de francs qui ont pu être versés aux différentes ONG opératrices d'une centaine de projets sur le terrain. Le SEDIF intervient, en Asie comme en Afrique, essentiellement en zone rurale, les financements nécessaires à toute intervention en milieu urbain n'étant pas à l'échelle des moyens mobilisables.

Au Vietnam, seule 30% de la population rurale a accès à l'eau potable. Malgré des pratiques généralisées d'ébullition de l'eau, les pathologies infectieuses et hydriques demeurent un problème majeur en terme de santé publique. L'objectif du Gouvernement est de couvrir 80% des besoins en l'an 2000. Le budget recherché est de 260 M$, dont l'UNICEF assure 10%.

Parmi les nombreux programmes réalisés par le SEDIF en coopération avec les comités populaires des provinces et sous la maîtrise d'oeuvre de E.A.S.T. (Eau, Agriculture et Santé en milieu Tropical, ONG partenaire local), on peut citer le programme d'éducation sanitaire mis en place dans les 60 écoles situées dans la province de Bac Thaï (au Nord de Saigon). Il consiste à accompagner les équipements d'approvisionnement en eau potable (forages, puits) par une action d'éducation sanitaire sur l'eau, afin de toucher par le biais du milieu scolaire la population la plus large possible. Cette opération est cofinancée par la CEE.

DUREE: 95-97
FINANCEMENT: Syndicat des Eaux d'Ile de France: 1,25 MF
CEE: 1,5 MF/UNICEF : 150 KF
EXECUTION: E.A.S.T.

4 - Le Comité de Pilotage International

ETATS

Afrique du Sud
Mike MULLER, Directeur Général, Ministère des Eaux et Forêts

Allemagne
Rainer LOTZ, Directeur de la Division Infrastructure, Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement

Brésil
Paulo Alfonso ROMANO, Secrétaire aux Ressources en Eau, représenté par F.A. RODRIGUEZ, Directeur Délégué du Secrétariat aux Ressources en Eau

Chine
ZHANG Qishun, Vice-Président de l'Institut d'Utilisation Hydraulique Mme ZHANG Xiaoan, Directeur-adjoint, Ministère des Affaires Etrangères
GU Hao, Directeur Général de l'administration et des ressources en eau du Ministère des Ressources Hydrauliques
WEI Shangjin, Consultant du Département Coopération Internationale du Ministère

Colombie
Maria-Cristina CARDENAS FISCHER, Chargée de mission pour les questions d'environnement au Ministère des Relations Extérieures

Côte d'Ivoire
Sékou TOURE, Haut-Commissaire à l'Hydraulique

Egypte
Abdel RAHMAN SALAH, Ambassadeur, Coordinateur pour les questions de l'eau au Ministère des Affaires Etrangères

Etats Unis d'Amérique
John MATUSZAC, Coordonnateur pour l'eau douce, Services fédéraux de la Coopération (USAID)

France
Pierre ROUSSEL, Directeur de l'Eau, Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement
Jean-François SAGLIO, Président de l'Institut Français de l'Environnement
Pierre-Frédéric TENIERE-BUCHOT, Directeur Général, Agence de l'Eau Seine Normandie

Inde
P.C. MATHUR, Ingénieur en Chef de la Commission Centrale de l'Eau

Indonésie
Dr. Muhammad AMRON, Sous-Directeur chargé de l'utilisation et de la gestion de l'eau, Ministère des Travaux Publics

Japon
Yuichi OSAWA, Directeur-adioint. Ministère de lagriculture, des Forêts et des Pêches Naoyoshi SATO, Directeur, Coordination de la Planification des Cours d'Eau, Ministère de la Construction
Tadahiko NAKAO, Directeur, Division de la Recherche, Ministère de la Construction

Mexique
César HERRERA TOLEDO, Vice Directeur Général de la Commission de l'Eau

Pays Bas
Bert DIPHOORN, Division Politique Internationale Environnement et Gestion de l'eau, Direction Environnement et Développement

Pologne
M. OSTOJKI, Directeur des Relations Internationales

Royaume Uni
Alan SIMCOCK, Chef du Service Mer, Terre et Risques, Ministère de l'Environnement

Russie
M. SOLOVIANOV, Vice Président du Comité d'Etat pour 1'Environnement

République Tchèque
Jan PLECHATY, (représenté par Stanislas PAVLIC), Directeur du Service de la Gestion de l'Eau, Ministère de l'Agriculture

Venezuela
Abraham SALCEDO, Directeur Général de l'information du Ministère de l'Environnement

ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Association Internationale des Distributeurs d'Eau
Pierre Giacasso, Président

Banque Mondiale

Ismaël SERAGELDIN, Vice Président, représenté par Abdellah EL MAAROUFI, Banque Mondiale, Paris

Coordination des Associations Mondiales de Villes et Autorité Locales
Daby DIAGNE, Président

Commission du Développement Durable
Pierre NAJLIS, Chef de division, représenté par B. DENGO

Commission Européenne
Danièle SAMDJA, Chef d'unité pour les Affaires Internationales, le Commerce et l'Environnement

Conseil Mondial de l'Eau
Guy LE MOIGNE, Directeur Exécutif

France Nature Environnement
Lionel BRARD, Président

Global Water Partnership
Johan HOLMBERG, Secrétaire Exécutif

Programme des Nations Unies pour l'Environnement
Klaus TOPFER, Directeur Exécutif

Programme Solidarité Eau
Stéphane HESSEL, Ambassadeur, Président du Comité Exécutif Français

UNED/UK
F.A. OSBOURNE

UNESCO
Andras SZOLLOSI-NAGY, Directeur, Division des Sciences de 1'Eau

UNICEF
Gourisankar GHOSH, Chef de groupe pour l'Eau, L'Environnement et l'Assainissement



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