Bruxelles, le 7 juillet 2003
La Commission européenne a adopté une décision visant à accorder une aide humanitaire aux populations vulnérables touchées par les inondations dans la région du couloir de Caprivi, au nord-est de la Namibie. Les 100 000 euros alloués à ce titre seront attribués par l'Office d'aide humanitaire (ECHO) de la Commission européenne, dont le commissaire Poul Nielson a la charge, à la Fédération internationale de la Croix-Rouge. L'objectif général de cette opération à financer au titre de cette décision est d'atténuer les conséquences des inondations dans la région du couloir de Caprivi, parallèlement aux efforts déployés par le gouvernement namibien. La situation dans la région sinistrée devrait rester critique au cours des trois prochains mois.
La décision vise à répondre aux besoins recensés lors d'une récente mission d'évaluation menée par le gouvernement namibien. Elle contribuera au financement d'interventions humanitaires destinées à fournir des médicaments de base, de l'eau/des installations d'assainissement et du matériel d'urgence aux quelque 12 000 habitants des 20 villages touchés par les inondations dans le couloir de Caprivi, non loin des frontières de la Namibie avec l'Angola, le Botswana et la Zambie.
Le 12 mai 2003, le Zambèze est sorti de son lit et a inondé 20 villages de la circonscription de Kabbe, dans la région de Caprivi, située à quelque 1 400 km au nord-est de Windhoek. Cette région est exposée à des catastrophes, telles que les inondations et la sécheresse. Les inondations provoquées par les eaux du Zambèze et du Kwando ont formé les plaines alluviales de Caprivi, consistant en un réseau de canaux, de lacs en croissant et de vastes pâturages. Les inondations ne se produisent normalement qu'à la suite de pluies abondantes dans les bassins de Zambie et de l'Angola. Compte tenu de la relative fertilité des sols dans la plaine alluviale, celle-ci héberge une population nombreuse, vivant essentiellement de l'agriculture. Le Caprivi est, par ailleurs, l'une des régions les moins développées du pays: les taux de pauvreté y sont élevés et la prévalence du VIH/Sida (43%) y est la plus élevée du pays. Les populations touchées par les inondations sont des communautés semi-nomades, qui vivent essentiellement de l'élevage et de la pêche. Les villages qui font partie de la circonscription de Kabbe ont jusqu'à présent su s'adapter à ces crues annuelles, mais les niveaux de l'eau atteints cette année ont pris de court les habitants.