Séance plénière du 16 novembre 2000

Avec 50% de sa surface totale de terres agricoles et 25 % d'espaces boisés, l'Ile-de-France est aussi une grande région agricole, rurale et péri-urbaine, avec 6500 exploitants qui emploient 30 000 personnes.

La production agricole a des effets directs sur fa qualité de l'eau, des sols, de la biodiversité, des paysages. Autant d'interactions qui concernent chaque francilien dans sa vie quotidienne, de l'eau qu'il boit au contenu de son assiette, en passant par les chemins qu'il traverse lors d'une ballade dominicale.

Aujourd'hui c'est un programme agri-environnemental, sur 6 ans et d'un montant de 56 M.F., qui est ainsi voté par la Région, pour une production agricole de haute qualité environnementale assurant la protection et la gestion durable des ressources naturelles.
II a été élaboré en concertation avec la chambre d'agriculture et les associations agricoles, le ministère de l'agriculture, les départements, les communes ainsi que des fédérations et associations de défense de l'environnement, de chasse et de pêche.

Accompagner la mise en place de nouvelles pratiques et contribuer à leur généralisation sur l'ensemble de la région

• 1 Mesurer les performances environnementales des agriculteurs : 350 fermes de référence réparties en Seine-et-Marne produiront des informations sur les phytosanitaires, les nitrates,... 7 MF seront consacrés à ce programme Cristal coordonné par la chambre d'agriculture du 77.
• 2 Mieux insérer les silos dans le paysage : à l'occasion de la mise aux normes des silos, suite à l'accident de Blaye (Gironde) en 1998, la Région aidera les coopératives à mieux insérer ces imposants bâtiments dans le paysage francilien 4 MF
• 3 Reconvertir la plaine agricole de Pie rrelaye-Bessancourt (95) : maintien de l'activité agricole par le soutien à un programme expérimental de cultures non alimentaires, dans un lieu où la production maraichére n'est plus ni commercialisable ni consommable, selon le conseil supérieur d'hygiène publique de France.
• 4 Améliorer le recyclage agricole des boues d'épuration : des démarches de certification et de garanties d'innocuité doivent être entreprises et validées par les différents acteurs.
• 5 informer pour limiter l'utilisation d'engrais chimiques des moyens physiques, biologiques, thermiques, de rotations des cultures, sont autant d'outils efficaces pour éviter le recours aux engrais chimiques nuisibles pour l'environnement, encore faut-il que les agriculteurs le sachent.
• 6 Maintenir l'agriculture péri-urbaine la signature de chartes de développement agricole, comme celle de Vernouillet (78), et la signature prochaine de Contrats territoriaux d'exploitation permettent à la Région de soutenir son agriculture et notamment les arboriculteurs.
• 7 Participer au Programme régional d'initiative pour le respect et l'intégration de l'environnement (PRAIRIE) appel à projets et financement d'opérations pertinentes 19 MF.
• 8 Financer des opérations pilotes de maïtrise des intrants expérimentations visant à limiter l'apport en engrais et en phytosanitaires, et à favoriser des pratiques non intensives.

Au cours de cette même séance, Jean-Paul Huchon a annoncé que le rapport sur la sécurité alimentaire (élaboration d'un guide d'information sur la qualité et la traçabilité des produits servis, la détection des OGM, les contrôles possibles, à destination des communautés scolaires leur permettant d'élaborer, en toute connaissance, un cahier des charges pour les fournisseurs de cantines) sera représenté à la commission permanente du 7 décembre, rapport précédemment repoussé par la droite et l'extrême droite Enfin, le 23 novembre prochain un rapport instaurant une aide régionale à la reconversion d'exploitants à l'agriculture biologique sera soumis au vote.

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