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Communiqué de presse, Luxembourg, 31 janvier 2002
2001, année record de la BEI dans les pays partenaires méditerranéens : 1,5 milliard d'Euros
En 2001, les prêts de la Banque européenne d'investissement (BEI) dans
les pays partenaires du Bassin méditerranéen (PPM) ont atteint le chiffre
record de 1,5 milliard d'euros, confirmant l'institution financière de
l'Union européenne comme un acteur majeur du développement économique et
de la stabilité de la région.
Présente dans la région depuis 1974, la BEI a accordé plus de 9
milliards d'euros de prêts dans les pays du " Processus de Barcelone
". Le rythme annuel de ses financements n'a cessé de croître, passant
de 680 millions en 1996 à près de 1,5 milliard en 2001, positionnant
l'institution financière de l'Union européenne comme l'une des toutes
premières sources de financement bancaire du développement durable des 12
PPM. Ses prêts couvrent tous les secteurs de l'économie : les 7,4
milliards accordés ces six dernières années (1996-2001) se répartissent
entre 1) 27,6% pour l'appui au secteur privé; 2) 24,6% pour
la protection de l'environnement ; 3) 26,4% pour la mise en valeur de
ressources énergétique et leur distribution ; 4) 21,5% pour les
communications.
Avec 7,4 milliards d'ici à 2007, La BEI dispose d'importants
moyens financiers au bénéfice des PPM : soit 6,4 milliards au titre du
mandat conféré par l'Union, et 1 milliard au titre de la " Facilité
Euro-Mediterranée " créée par la BEI en suite au Conseil européen
de Nice (décembre 2000) pour des projets d'envergure régionale (énergie,
communications, environnement).
Trois priorités pour un développement durable
Dans le cadre du Partenariat Euro-Méditerranéen, l'activité de la
Banque se conjugue à travers trois priorités permettant d'apporter aux
pays bénéficiaires un soutien significatif à leur politique de
développement et d'ouverture économiques :
- le premier axe est d'apporter aux pays bénéficiaires, dans les
meilleures conditions, les financements à long terme indispensables
pour encourager la modernisation et la libéralisation de leurs
économies. Cet appui au secteur privé vise à renforcer la
compétitivité des économies des PPM dans la perspective de la
création d'une zone de libre-échange avec l'Union d'ici à l'an 2010 ;
il se décline sous forme de prêts à long terme et d'apport de
capitaux à risques (notamment pour les PME), mis à disposition des
entreprises en étroite association avec le secteur financier et
bancaire local, contribuant ainsi à le moderniser. En 2001, 25% des
prêts de la BEI ont soutenu cet objectif en Tunisie, Egypte, Turquie,
Malte et par un fonds d'investissement opérant sur l'ensemble de la
zone.
- dans le secteur des infrastructures, la BEI accorde un priorité de
premier plan aux projets de protection de l'environnement, qu'il
s'agisse de la réhabilitation de situations environnementales
dégradées (par exemple en Tunisie, Egypte, Turquie, etc.) auquel cas
les prêts de la Banque bénéficient d'une bonification d'intérêt de
3% financée par le budget de l'Union, ou d'une meilleure gestion et
distribution des ressources en eau potable (par ex. au Maroc, en
Algérie, en Tunisie, en Jordanie, au Liban, à Gaza-Cisjordanie, etc.)
Représentant, sur la période 1996-2001, en moyenne le quart des
financements annuels, cette activité a connu un important essor en
2001, atteignant 34% des prêts (580 millions). En particulier la BEI a
financé l'approvisionnement en eau potable dans 70 collectivités
locales marocaines de dimension moyenne, dans la région du Sahel
tunisien et pour le grand Alger, ainsi que pour moderniser la gestion
des eaux usées en Turquie.
- parallèlement, les prêts de la BEI contribuent au renforcement et au
développement des infrastructures économiques - communications,
énergie - jetant les bases essentielles du développement. La BEI
s'emploie à financer en particulier la mise en place des liaisons
physiques, c'est-à-dire des infrastructures de portée régionale
facilitant la coopération " Sud-Sud " et les échanges
commerciaux, les mouvements de personnes et l'utilisation de ressources
communes . En 2001, des prêts pour de telles infrastructures ont
représenté 24% des prêts et intéressé le Maroc, la Tunisie
(communications), l'Egypte la Syrie (énergie) et Chypre (santé).
Sur le plan géographique, les interventions de la BEI depuis l'origine
jusqu'en 2001 conduisent à un portefeuille de prêts réparti comme
documenté au graphique ci-dessous.
A l'appui actif de ces trois priorités, les prêts de la BEI se
caractérisent par l'apport d'une "valeur ajoutée"
représentée par le rôle de catalyseur financier de la Banque contribuant,
par sa présence à consolider la participation d'autres sources de
financements internationales, bilatérales ou locales. La plus-value de la
BEI se caractérise également par l'apport d'une ingénierie financière
adaptée aux besoins à long terme des projets. Enfin, la BEI participe à
l'enrichissement de la définition technique et économique des projets en
utilisant les mêmes standards et critères d'évaluation pour les
investissements dans ces pays que pour ceux réalisés dans l'Union.
Perspectives: participer à la revitalisation du Partenariat
Euro-Méditerranéen
Les excellents résultats de la BEI dans les PPM en 2001 interviennent
dans un environnement contrasté marqué par un regain de tension politique
dans la région et la nécessité de revitaliser le Partenariat
Euro-Méditerranéen lancé à Barcelone le 28 novembre 1995. Fidèle à sa
mission d'institution financière de l'Union, la BEI est résolue à
soutenir une novation du Partenariat Euro-Méditerranéen dans un sens qui
renforce la coopération économique et financière entre l'Union
européenne et les pays de la région, tout en déployant de nouveaux
instruments financiers. En particulier, la BEI entend approfondir son action
dans les domaines suivants :
- Soutenir l'action de l'Union sur l'ensemble du bassin
méditerranéen pour un espace commun de paix et de stabilité. En
2001 les actions les plus significatives se sont situées en Algérie et
en Syrie, pays avec lesquels les relations ont été approfondies ou
reprises, ainsi qu'en Egypte et au Maroc qui sont les principaux
bénéficiaires des prêts de la BEI. Depuis de nombreuses années, la
BEI apporte également une contribution appréciable au développement
économique du Moyen-Orient avec 1,9 milliard accordé ces six
dernières années; en particulier elle s'est investi dans le
financement des infrastructures de base en Gaza/Cisjordanie, le soutien
aux PME en Jordanie et Cisjordanie, les infrastructures énergétiques
en Syrie et la reconstruction du Liban.
- Favoriser le développement de la coopération inter-régionale
par son soutien à des projets qui concrétisent un rapprochement des
PPM entre eux (coopération " Sud-Sud ") ou avec l'Union
(coopération " Sud-Nord "). Ayant établi sa " Facilité
Euro-Méditerranéenne " de 1 milliard d'euros,
mise en œuvre à ses propres risques, pour soutenir les projets de
portée régionale dans les secteurs des communications, de l'énergie
et de la protection de l'environnement, la BEI dispose d'un capital
d'expérience dans l'évaluation et le financement de tels projets
fondée sur des précédents réussis, tels que la constitution
progressive de l'autoroute trans-maghrébine (Maroc-Algérie-Tunisie) ;
les interconnexions électriques Syrie-Turquie et Egypte-Jordanie, et
télécoms Jordanie-pays voisins ; le gazoduc Euro-Med.
(Algérie-Maroc-Espagne), l'interconnexion électrique Espagne-Maroc,
l'interconnexion télécoms Europe-Maroc, les développements portuaires
au Maroc, Tunisie, Jordanie, Liban, et l'aéroport de Beyrouth.
- Appuyer l'investissement direct étranger de l'Union dans les
PPM et le développement de co-entreprises entre opérateurs européens
et locaux. Disposant d'une palette financière combinant capitaux à
risques et prêts à long terme, la BEI peut soutenir le développement
du secteur financier local pour favoriser des grands comme des petits
partenariats d'entreprises (Pirelli-Egypte, Raffinerie Midor à
Alexandrie, Parc éolien de Tétouan au Maroc, etc.) et est disposée à
participer au développement de nouveaux instruments financiers
destinés à plus de prises de risques par les opérateurs dans ces
pays.
- Développer ses financements pour des projets ayant une vocation
sociale : en 2001, la Banque a choisi de soutenir des projets venant
directement en aide à des populations en difficulté (eau potable du
Grand-Alger) ou favorisant l'accès aux meilleurs pratiques dans le
domaine de la santé (hôpital de Nicosie). Elle se prépare activement
à développer ses activités dans les secteurs de la santé et de
l'éducation dans les PPM.
Note aux responsables de publication:
Les projets financées en 2001 dans les PPM
Les financements accordés en 2001 par la BEI dans la région se
répartissent comme suit :
Algérie : |
225 millions pour la construction d'un réseau
d'approvisionnement en eau potable entre le barrage de Taksebt et
Alger |
Chypre : |
50 millions pour l'équipement du nouvel hôpital de
Nicosie. |
Égypte : |
180 millions au total, pour la construction d'une
centrale à cycle combiné au gaz naturel au Caire (150 millions) et
le financement d'investissements de petite ou moyenne dimension (30
millions : Prêt global à la Export Development Bank of Egypt). |
Malte : |
25 millions pour le financement d'investissements de
petite ou moyenne dimension (Prêt global à Bank of Valletta plc.) |
Maroc : |
un total de 280 millions, pour la construction d'une
station de transfert et de pompage pour la production d'électricité
au sud-est de Casablanca (90 millions), la construction de deux
autoroutes entre Sidi El Yamani et Tanger ainsi que entre Casablanca
et El Jadida (100 millions), l'amélioration de l'approvisionnement en
eau potable de 70 villes marocaines (50 millions) et la
réhabilitation des équipements hydro-agricoles (40 millions) pour
les terres irriguées au sud du pays. |
Tunisie : |
225 millions au total, pour l'amélioration et
développement du réseau routier autour du lac de Bizerte, au nord de
Tunis (30 millions), le renforcement de l'approvisionnement en eau
potable du Sahel et de Sfax sur le littoral oriental (95 millions) et
le financement d'investissements de petite ou moyenne dimension dans
les entreprises tunisiennes à travers dix banques tunisiennes. |
Turquie : |
370 millions au total, pour les réseaux de traitement
des eaux usées et d'assainissement dans la ville de Mersin sur la
côte méditerranéenne (60 millions), des aménagements urbains à
Eskisehir (110 millions), la reconstruction des installations
industrielles dans les régions victimes du tremblement de terre (75
millions) et 125 millions pour le financement d'investissements de
petite ou moyenne dimension sous la forme des prêts globaux (Turkiye
Vakiflar Bankasi Tao- Turkiye Sinai Kalkinma Bankasi AS et - Sinai
Yatirim Bankasi AS). |
Syrie : |
115 millions pour le renforcement des installations de
transformation et de distribution d'énergie électrique à moyenne
tension. |
Ensemble des pays MED : |
6 millions sur capitaux à risques avec un prêt
conditionnel à EFG-Hermes Middle East Technology Fund Ltd. pour le
financement de participations dans des fonds d'investissement en
faveur des petites et moyennes entreprises (PME) dans le secteur des
hautes technologies. |
La BEI en 2001 : Chiffres clés
En 2001, les financements de la BEI pour des projets favorisant la
réalisation des politiques de l'Union européenne se sont élevés au total
à 36,8 milliards d'euros. La Banque a consacré 31,2 milliards à des
projets situés dans les États membres de l'Union et 2,7 milliards à des
projets dans les pays candidats d'Europe centrale et orientale, tandis que
ses prêts dans les autres pays tiers ont dépassé 2,6 milliards. Pour
financer ces opérations, la BEI a emprunté 32,3 milliards d'euros sur les
marchés internationaux des capitaux en 148 opérations d'emprunt ; après
échanges, l'euros représentait 63% des monnaies empruntées.
Pour de plus amples renseignements, prière de contacter le Département
Information et Communication
(Mme Helen Kavvadia, tél.: +352 43 79 31 46, e-mail: h.kavvadia@bei.org).
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