La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui l’octroi à la République algérienne d’un prêt de 89 millions de dollars qui rendra la population urbaine moins vulnérable aux inondations, séismes et autres catastrophes naturelles. Le projet vise à mettre le pays mieux à même de réagir aux catastrophes naturelles et de les gérer, à introduire des mesures préventives à long terme, en même temps qu’à entreprendre la reconstruction d’infrastructures et le reboisement propres à minimiser l’exposition des pauvres des villes aux catastrophes futures.
Ce projet, d’une durée de quatre ans, s’inscrit dans le cadre de la stratégie intérimaire d’aide de la Banque à l’Algérie, qui s’attache à combattre la pauvreté en s’attaquant aux problèmes du logement social, de l’insalubrité de l’habitat, de l’insuffisance des ressources en eau, et du chômage urbain.
La population de la capitale, Alger, et des autres villes a monté en flèche, passant de 31 % de la population nationale en 1996 à près de 60% en 2000. Le surpeuplement des logements, l’absence de marchés de financement du logement, et le système de logement social concourent à la dégradation rapide du parc immobilier. Alger qui compte 3 millions d’habitants, est également sujette à des crues soudaines, des glissements de terrain et flux de boue et à des séismes. Cette vulnérabilité de la ville est pour les pauvres source de pertes financières et économiques en même temps qu’elle affaiblit le tissu social, et elle détourne au profit du redressement et de la reconstruction des ressources qui pourraient aller à des actions classiques de développement.
En novembre dernier, des pluies sévères, accompagnées d’inondations et de coulées de boue ont entraîné la perte de 800 vies humaines — dont 95 % à Alger — et des dégâts et des pertes matérielles totalisant 400 millions de dollars. Le secteur le plus gravement touché a été celui du logement, qui a subi 33 % du total des dommages, suivi par les réseaux d’évacuation des eaux pluviales et d’assainissement, l’infrastructure publique (routes, ponts et ports) et les équipements agricoles.
Le projet a été approuvé en réponse à la demande d’aide à la reconstruction et à la prévention présentée par le Gouvernement algérien au lendemain des crues de l’an dernier. L’une des composantes du projet aidera le gouvernement à réagir aux catastrophes naturelles en finançant des études, la formation du personnel des organismes nationaux de protection civile, de météorologie et de gestion des ressources en eau, et l’achat de matériel pour les opérations de recherche et de sauvetage, et les évacuations médicales, entre autres. Une autre composante financera des actions de reconstruction d’urgence, telles que de nouveaux logements pour les sinistrés des inondations de l’an dernier, des ouvrages hydrauliques et le reboisement pour stabiliser les sols et limiter l’érosion.
La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), institution du Groupe de la Banque mondiale qui accorde des prêts et offre une assistance technique aux pays à revenu intermédiaire, émettra ce prêt de 89 millions de dollars aux conditions habituelles. Le Gouvernement algérien apporte pour sa part au projet 36 millions de dollars et jouera un rôle clé dans la gestion du projet. Au cours des 20 dernières années, la Banque mondiale a fourni quelque 8 milliards de dollars de prêt aux fins d’opérations de reconstruction après catastrophe.
Pour plus des renseignements sur ce projet, veuillez visiter le site d’internet suivant:
http://www4.worldbank.org/sprojects/Project.asp?pid=P067605
Pour plus des renseignements sur l’Algérie , veuillez visiter le site d’internet suivant:
http://www.worldbank.org/dz
