Le secteur de la pêche est vital au Bangladesh. Il représente en effet 8 % des recettes d'exportation et emploie près de 2 millions de pêcheurs à temps complet et 12 millions de travailleurs à temps partiel.
S'il faut optimiser le rôle du secteur dans l'alimentation nationale et dans le PIB afin de soutenir la croissance économique et l'emploi, il est également essentiel de veiller à ce que la pêche soit bien gérée et que le milieu aquatique soit protégé.
La Banque mondiale vient d'approuver un crédit de 28 millions de dollars et une subvention de 5 millions de dollars du Fonds pour l'environnement mondial en faveur d'un vaste projet d'aquaculture, dont l'objectif est de rendre la production de crevettes et de poisson plus durable et moins préjudiciable à l'environnement.
Selon le chef de l'équipe du projet, Benson Ateng, économiste senior du service du Développement rural de la région Asie du Sud à la Banque mondiale, ce programme créera environ 440 000 emplois, destinés surtout aux pauvres et aux femmes, dans le secteur de la pêche.
« Ce projet a pour objectif de soutenir l'adoption de méthodes durables et moins préjudiciables à l'environnement de production de poisson et de crevettes pour la consommation intérieure et pour l'exportation, et de lutter contre la pauvreté en relevant le niveau de vie de ceux qui tirent leur subsistance de la pêche », dit Ateng, ajoutant « En régime de croisière, le projet permettra d'accroître la production de poisson de 22 000 tonnes par an, et celle de crevettes de 2 500 tonnes. »
D'autres mesures de gestion s'attaqueront aux problèmes de la pêche continentale en eau libre. Les bénéficiaires et les ONG participeront directement à l'élaboration, à la sélection du site, à la gestion et au suivi de ces interventions.
« Les projets de pêche précédents nous ont permis de tirer une leçon importante, à savoir que les bénéficiaires doivent participer à la préparation et à la mise en œuvre des projets », dit Imtiaz Ahmad, cochef d'équipe du projet et chargé des opérations au bureau de Dacca de la Banque mondiale. « Pendant toute la préparation du projet, nous avons largement consulté les hommes et les femmes qui travaillent dans le secteur, les organisations non gouvernementales, et d'autres parties prenantes clés du secteur », a-t-il poursuivi, concluant : « La gestion des ressources piscicoles par ceux qui en vivent et qui ont le plus intérêt à les protéger est au cœur du projet. »
L'aquaculture côtière, et en particulier l'élevage des crevettes, est une source majeure de recettes d'exportation et d'emplois dans les zones côtières, qui sont traditionnellement les plus pauvres du pays.
Le projet vise en outre à remédier à certains des problèmes environnementaux et sociaux auxquels est confronté le sous-secteur de la crevette, qui est en pleine expansion. Par exemple, le développement incontrôlé de l'élevage des crevettes a eu des effets nocifs pour l'environnement, dans les domaines de la qualité de l'eau, des maladies, de la perte de mangroves et de la dégradation des terres agricoles. L'alternance entre l'élevage des crevettes et de la riziculture, en particulier, a été perturbée par l'intensification de l'utilisation des terres pour la crevette.
Liens utiles : Pour en savoir plus sur le projet, contactez Rebecca Robboy à Washington (tél : 202-473-0699), ou Subrata Dhar à Dacca (tél : 880-2-861-056).
Renseignez-vous sur l'IDA au site www.worldbank.org/ida.
Le site du Fonds pour l'environnement mondial est www.gefweb.org.