Depuis 1995, la France, le Royaume de Belgique, la Wallonie, la Flandre, Bruxelles et les Pays-Bas construisent étape par étape, chaque année, leur coopération autour de l'Escaut.
Ils ont d'abord mis en place un réseau homogène de qualité de l'Escaut, de sa source à son embouchure ainsi qu'un système d'alerte et d'alarme contre les pollutions accidentelles. Ils ont également créé un réseau international d'experts scientifiques, de fonctionnaires, d'organismes concernés par la gestion de la qualité de l'eau et qui cherchent à coordonner leurs travaux et missions concernant le district de l'Escaut.
Le 3 décembre dernier, ils ont signé un 2ème accord à Gand pour mettre en œuvre la Directive cadre européenne sur l'eau sur l'ensemble du district hydrographique international de l'Escaut.
Aujourd'hui, un an après, lors de sa 11ème assemblée plénière à Lille, la Commission Internationale de l'Escaut a adapté son organisation du travail pour répondre aux obligations européennes et permettre notamment aux ONG de jouer un rôle actif en son sein dés le 1er janvier prochain.
Lors d'une première étape, la priorité des états et des régions en la matière est la production d'un état des lieux coordonné pour l'ensemble des eaux de surface, des eaux souterraines et des eaux côtières du district Escaut à livrer à la Commission européenne pour fin 2004. En effet, l'eau ne connaît pas les frontières !
Cette coordination est réalisée, depuis début janvier 2003, en grande partie, grâce au projet européen "Scaldit" au sein de la CIE. Le Projet Scaldit est le seul qui, en Europe, teste sur un bassin transfrontalier les "méthodes européennes pour l'application de la Directive cadre sur l'eau (rédigées dans 10" documents guides ").
Ce projet pilote intéresse ainsi tous les états membres et en particulier les états candidats comme la Lettonie, la Bulgarie, la Roumanie, la Tchéquie qui regardent avec attention le "modèle Escaut" pour à leur tour, mettre en oeuvre une coordination internationale de l'eau.
Dans ce cadre, le CIE produit chaque année un rapport sur la qualité de l'Escaut et cette année une première évaluation sur 5 ans de 1998 à 2002 a été réalisée. Cette évaluation montre que pour certains paramètres tel que l'azote ou les phosphates, la mise en eau de nouvelles stations d'épuration et la réduction importante de sources industrielles liée à des efforts conséquents ou à des fermetures de fabriques a entraîné une amélioration certaine de la qualité.
Cependant il est également noté que cette amélioration de la qualité de l'Escaut reste encore en équilibre instable, voire vacillant, liée aux conditions naturelles telles que la pluviométrie et peut à nouveau se dégrader si les efforts d'assainissement accompagnés des autres mesures nécessaires ne sont pas poursuivis ardemment.
Enfin, dans un second temps, après 2004, les états et régions riverains de l'Escaut devront produire d'ici 2009 un plan de gestion coordonnée du district Escaut sur base de cet état des lieux coordonné.
Pour information veuillez contacter :
Commission Internationale de l'Escaut
Italiëlei 124
B-2000 Anvers
TEL: 00 32 3 206 06 80
email :
sec@isc-cie.com http://www.isc-cie.com
