Les 27 et 28 novembre prochains, l'Agence de l'Eau Artois-Picardie accueillera les spécialistes européens des normes en matière de mise en décharge et de séchage
des boues.
L'Agence de l'Eau est directement intéressée par les bonnes pratiques en matière de valorisation ou d'élimination des boues, car c'est l'une des conditions de fonctionnement des stations d'épuration, qui traitent les eaux usées avant leur retour au milieu naturel.
Pour assurer la libre circulation des marchandises au sein de l'Union Européenne, il faut que les normes de chaque pays ne s'opposent pas, par des règles techniques particulières, à la commercialisation des produits fabriqués dans un autre pays. C'est pourquoi l'Union Européenne a décidé qu'un pays ne pourrait s'opposer à la commercialisation de produits en provenance d'un autre pays si ces produits sont conformes aux normes en vigueur dans l'état membre où ils ont été fabriqués.
Quand un projet de norme est à l'étude, la normalisation sur le sujet est bloquée dans tous les états concernés pour une durée de trois ans. Une fois la norme élaborée, elle est soumise à enquête pour avis dans l'ensemble de ces états. Bien que la majorité des avis des états soit suffisante pour que l'adoption ait lieu, celle-ci n'est généralement considérée comme obtenue que s'il n'y a pas plus de deux votes contre. En effet, une fois la norme adoptée, elle doit être transcrite dans les normes nationales des différents pays. C'est une question particulièrement importante pour les collectivités locales en France dans la mesure où l'application des normes est obligatoire dans les cahiers d'appels d'offres, et les dérogations signalées à l'AFNOR qui a compétence en France pour la publication des normes.
Dans le Bassin Artois-Picardie (Nord, Pas-de-Calais, Somme, nord de l'Aisne), le recyclage des effluents en agriculture est organisé depuis plus de 20 ans. 95 % des boues produites par les stations d'épuration sont recyclées en agriculture. Il en est de même pour la totalité des sous-produits des industries agro-alimentaires et pour les effluents d'élevage (lisiers et fumiers de ferme).
A l'heure où l'environnement mobilise la Société, cette filière est au cœur des enjeux écologiques et économiques. Cette filière doit être sécurisée car l'incinération systématique des effluents issus de l'épuration ferait augmenter le prix de l'eau.
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Christine
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